Dans notre article du 8 Octobre 2016, nous attirions
l’attention sur l’habitude qu’ont pris les jurys des Nobels depuis plusieurs
années de ne pas toujours récompenser les mérites, mais souvent d’encourager
les initiatives en faveur de la paix, et ceci sans faire preuve de beaucoup de
perspicacité et sans trop se soucier des potentialités de résultats.
Nous écrivions en particulier :
« Cela a commencé en 1994 avec le
prix attribué à la triplette Yasser Arafat, Isaac Rabin et Shimon Peres
récompensés pour avoir négocié et signé les accords d’Oslo entre Israéliens et
Palestiniens. Depuis ce prix, le conflit entre ces deux peuples n’a pas évolué
d’un pouce et nos trois lauréats sont maintenant disparus sans avoir vu un seul
instant une paix qui n’est même plus vraiment dans les agendas des responsables
politiques d'aujourd'hui !
Et
puis il y a eu le Prix décerné en 2009 au Président Américain Barak Obama qui
lors de son arrivée au pouvoir avait, par ses prises de position sur le Moyen
Orient, soulevé d’immenses espoirs pour la paix. Il termine son deuxième
mandat. Le conflit Israélo Palestinien est au point mort. Son retrait trop
prématuré des troupes Américaines d'Irak a facilité l’éclosion de Daech qui a
mis la région et le monde à feu et à sang. Et nous n’avons jamais été aussi
près d’une reprise de la guerre froide avec la Russie !
Cette
année les Nobel ont donné leur prix au Président de la Colombie, Juan Manuel
Santos, qui a eu un courage incroyable pour rétablir la paix dans son pays en
signant un accord avec les rebelles pour mettre fin à une guérilla de quarante
ans ! Mais cet accord est loin de rétablir la paix et, consultée par
référendum, la population Colombienne vient d’ailleurs de le rejeter, obligeant
le Président à reprendre les négociations. »
Aujourd’hui la Présidente de Birmanie, Aung San Suu
Kyi, à qui les Nobel avaient décerné leur prix il y a peu, se présente devant
les juges de la Cour Pénale internationale pour défendre le pays, qu’elle
dirige, accusé de violation des droits de l’homme pour avoir, par représailles,
massacré plusieurs milliers de ses ressortissants musulmans et forcé toute une population à émigrer!!
On nous dit même qu’elle entend nier ou justifier ces
massacres ! Cela fait au moins un quatrième cas ou le lauréat du Prix Nobel de la Paix a été
choisi de manière très contestable. Messieurs les Nobels il vous faut maintenant
réfléchir et reconsidérer vos motivations si vous voulez que ce prix Nobel de
la Paix, tant convoité, ait encore un sens et continue d'être une référence pour l’humanité !
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