Pardon pour cette grossièreté, mais c’est la formule qui
résume le mieux la situation de nos amis Britanniques, empêtrés depuis des mois dans leur
Brexit, et ne sachant absolument pas ce qui va maintenant se passer après le rejet par le Parlement du
compromis laborieusement négocié par Theresa May avec la communauté
Européenne !
Dès le départ du processus de sortie de l’Europe, la
situation a été confuse, et les Anglais ont mis le minimum de chances de leur
côté. D’abord le référendum n’a donné qu’une courte majorité aux partisans du
Brexit (51,9%) et l’on pourrait prétendre qu’une telle décision, ayant un
impact aussi important sur l’avenir du pays, devrait se prendre à une majorité
plus large, les deux tiers par exemple.
Cette remarque est d’autant plus importante, dans un type de scrutin où les électeurs votent plus souvent avec leur épiderme qu'avec leur tête, que la campagne
menée pour obtenir cette décision a été une campagne de mensonges et
d’intoxication de l’opinion publique, faisant croire aux gens en particulier
que la sortie de l’Europe mettrait fin aux problèmes d’immigration dont les
Anglais souffrent autant que tous leurs voisins !
Ensuite le parti Conservateur au pouvoir, qui a décidé ce
référendum sur la sortie de l'Europe pour des raisons purement électoralistes, a fait campagne contre le
Brexit ce qui était surprenant! Pourquoi donc faire une proposition aux électeurs en leur demandant de la refuser? La logique aurait voulu que ce parti passe la main à ses opposants, mais non,
c’est lui qui est resté en charge de mettre en application cette décision! On a même pu constater que ses plus ardents défenseurs au sein de ce parti, se sont ensuite «défilés » et n’on pas voulu l'assumer !
Theresa May, qui n’était pas partisan du retrait de son pays
de l’Europe, a très courageusement joué le jeu et s’est battue pour obtenir les
meilleures conditions possibles de ses partenaires Européens. Les Anglais de
bonne foi ne peuvent rien lui reprocher, car c’est leur monde politique qui est
la cause de ce désastre ! Elle a été réélue pendant ces
négociations très difficiles qu'elle menait, et ses collègues de parti, qui on voté en grand nombre contre
l’accord, se sont bien gardés de voter ensuite la censure par peur de perdre de
nouvelles élections !
Il n’apparaît pas aujourd’hui de solution satisfaisante. De
nouvelles discussions avec la communauté européenne, qui jusqu’ici a parlé
d’une seule voix, ne mèneraient sans doute à rien. Il ne reste que
l’alternative d’un second référendum amenant les Britanniques à se prononcer
de nouveau, pour éventiuellement annuler le premier, ou bien la sortie sans accord qui serait une catastrophe
pour l’Europe mais encore davantage pour la Grande Bretagne!
Dans cette deuxième hypothèse, la nation Britannique
pourrait d’autre part être gravement menacée par les velléités indépendantistes
de l’Ecosse, qui souhaite rester dans la communauté, mais aussi de l’Irlande du Nord qui pourrait se saisir de l'occasion pour revendiquer une
réunification avec la République d'Irlande et quitter le royaume.
Il ne reste qu’à souhaiter que nos amis Britanniques prennent
la moins mauvaise décision et l’on espère que l’Europe va leur donner un
nouveau délai, suffisant pour leur permettre de construire un véritable consensus au sein de leur
population. !
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