Le Brexit va-t-il avorter?

Theresa May a échoué dans sa tentative d’obtenir des électeurs le support dont elle avait besoin pour mener avec plus de poids les négociations de sortie de son pays de la communauté Européenne. Son parti a maintenant perdu la majorité au Parlement, c’est peut-être un signe d’évolution de l’opinion Britannique. Vu du Continent, on a un peu l'impression que le fièvre du Brexit est légèrement tombée et les enthousiasmes quelque peu rafraichis!

Les négociations avec les 27 pays de la communauté vont être longues et difficiles, avec sans doute beaucoup de rebondissements. Il n’est pas facile pour la première Ministre Britannique de mener seule, affaiblie par son électorat, des pourparlers contre des pays qui affichent leur unité, quand les enjeux sont aussi importants!

Le résultat de ces négociations devra fatalement être soumis au Parlement Britannique et fort probablement même au peuple par referendum. Il est possible qu’en définitive ce résultat soit rejeté et que le Royaume Uni soit finalement condamné à rester membre de la communauté pour plusieurs raisons !

D’abord ce sera difficile car nos amis Anglais veulent quitter les inconvénients de l’Europe tout en en conservant les avantages, ce que leurs partenaires ne pourront pas accepter! Au fur à mesure des difficiles discussions, les conséquences économiques négatives pour la Grande Bretagne vont apparaître clairement à l’opinion, ce qui n’a pas encore été jusqu’ici le cas. Ce nouvel éclairage va évidemment amener nos amis d'Outre Manche à se poser des questions!

Les Anglais, partisans du Brexit, vont sans doute comprendre que leurs hommes politiques leur ont menti pour les faire voter. Ils vont s’apercevoir que les problèmes d’immigration ne seront pas réglés contrairement à ce qui leur a été dit et ils vont voir la situation économique de leur pays se dégrader progressivement.

Ils vont aussi se rendre compte que les économies annoncées sur leur contribution aux dépenses de la communauté, sont sans commune mesure avec les montants astronomiques de dépenses, déjà décidées, pour financer tels ou tels programmes européens, et dont leur pays devra fatalement payer sa quote-part!

Enfin la menace que fait peser l’Ecosse qui veut rester dans la Communauté européenne et demande un nouveau referendum pour décider de son indépendance qui briserait l’unité du pays, va sans aucun doute aussi faire réfléchir plus d’un citoyen Britannique qui pourrait changer son avis sur le Brexit.

Attendons de voir, mais ce scenario est très plausible. Il serait sans conteste dans l’intérêt de l’Europe et de son partenaire prodigue !