samedi 3 décembre 2016

François Hollande s’applique à lui même la retraite à 62 ans !

Il aura cet âge l’an prochain ! Pathétique son « Je suis venu vous dire que je m’en vais »! Cette déclaration de jeudi soir était empreinte d’une très grande dignité, celle dont il n’a pas toujours fait preuve pendant son quinquennat. Si les absents ont toujours tort, les partants ont souvent raison, la raison qui leur a manqué pendant leur présence !

Il a continué de berner jusqu’au bout tous les commentateurs qui ont épié chacune de ses phrases pour savoir quelle était sa décision avant qu’il n’annonce son renoncement à la fin de sa déclaration. Aucun d’entre eux n’avait prédit ce dénouement.  Pourtant le déjeuner avec Manuel Vals cette semaine était révélateur. Le Premier Ministre en était ressorti tout guilleret, lui qui jusqu’alors piaffait d’impatience pour annoncer sa candidature à l’Elysée !

Notre Président a d’abord souhaité  rappeler son bilan qu’il a certes quelque peu édulcoré, c’est de bonne guerre, mettant l’accent sur les réformes sociétales (mariage pour tous), de manière plus discutable sur le plan économique (comptes maintenant équilibrés, dette « préservée ») pour ensuite insister sur son action internationale plus établie.Certains ont sans doute été surpris d'apprendre que la déchéance de nationalité, qu'il avait présentée comme un moyen de lutte contre le terrorisme et qu'il regrette aujourd'hui d'avoir proposée, n'était en fait destinée qu'à rassembler la Gauche! D'autres on dû se réjouir en apprenant que le trou de la sécu avait disparu!

Mais le vrai bon bilan de François Hollande n’est pas là, et n’est pas encore acquis. Certes poussé par le contexte économique, il s'est évertué à faire évoluer les mentalités du parti Socialiste en amorçant, dans la deuxième partie de son mandat, une politique sociale-démocrate réaliste pour adapter notre pays à son environnement économique actuel.

Ce pari est très important pour les alternances futures, la lutte contre l’extrême Droite et l’avenir de la France. Mais il ne sera gagné que le jour ou cèderont les branches des arbres conservateurs aux  quelles s’accrochent encore actuellement les Montebourg, Mélenchon, Aubry et autres frondeurs irréalistes de ce parti de Gauche, qui continuent de rêver aux réalisations sociales du siècle passé, au temps où la prospérité économique permettait des progrès sociaux, rendus très difficiles par la situation internationale d’aujourd’hui!

En bon arroseur arrosé, François Hollande constate qu’il a donc divisé son parti et qu’il est maintenant incapable de le rassembler  pour soutenir sa candidature à un second mandat Présidentiel. Il en déduit fort logiquement la conclusion en tirant sa révérence.

Il avait un choix difficile à faire, car aucune alternative n’était bonne pour lui. Il a su choisir la moins mauvaise avec courage, lucidité et dignité. Souhaitons que sa sérénité, acquise maintenant, lui apporte une fin de mandat réussie dans l’intérêt de notre pays !

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