Drôle d’idée de confier à un comité composé uniquement de
juristes la tâche de refonder le nouveau code du travail !
On a du mal a comprendre pourquoi les gens directement intéressés dans le monde
du travail, salariés et patrons, qui l’exploitent, et les hommes politiques qui
auront à charge de l’établir et de le voter, ne soient pas parties prenantes de
ce comité ! Où est donc la concertation?
Les juristes sont certainement indiscutables pour mettre au
point des textes, mais sont-ils les seuls inspirateurs valables des principes de
notre société devant régir les rapports dans le monde du travail? Quelle expérience ont-ils des
entreprises pour apprécier et optimiser leur mode fonctionnement et prendre
conscience des problèmes qu’elles rencontrent dans leur environnement
mondialisé ?
A l’origine de ce projet de réforme, il y avait une demande
des Chefs d’entreprise de simplifier ce code du travail souvent obscur et qui leur fait perdre beaucoup de temps. Même si certains
d’entre eux avaient des arrières pensées pour éliminer des dispositions trop contraignantes
pour les patrons, la complexité de ce code aujourd’hui mérite incontestablement
une grande simplification pour lui rendre une meilleure lisibilité!
Mais faire appel à des juristes pour simplifier des textes,
et les rendre compréhensibles, c’est une grande
première !
On nous rétorquera qu’il s’agit uniquement de proposer les
principes, et saluons le fait que le rapport de Robert Badinter avec ses 61 articles est très concis
et donc accessible à tous. Il va falloir maintenant que les Politiques se
mettent au travail pour élaborer ce nouveau code. Cela prendra du temps car la
date objectif a maintenant été reportée à 2018, l'année où l'on fêtera le 50éme anniversaire de Mai 68 !
Ce n’est donc pas ce gouvernement qui le décidera, et le
mettra en application, et on peut penser ainsi que les travaux de préparation
se feront dans le plus grand secret pour ne polluer en aucune façon la prochaine campagne Présidentielle, avec
des propositions susceptibles de
faire monter au créneau nos syndicats !
Voilà qui confirme une fois de plus les deux techniques françaises utilisées de
tous temps par nos hommes politiques pour fuir leurs responsabilités ou
les décisions difficiles: créer une commission qui retardera les échéances, et
refiler le bébé aux successeurs !
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