mardi 19 janvier 2016

Le syndrome de Blanche Neige



Comme la reine du conte de fée, Manuels Vals est frappé soudain par la jalousie.
Il a interrogé son miroir ( Miroir, mon beau Miroir…) pour savoir s’il était toujours le meilleur réformateur de la gauche et celui-ci a confirmé ses doutes en lui préférant son Ministre de l’Economie Emmanuel Macron.

La colère qui s’ensuivit fait aujourd’hui, le bonheur des gazettes qui spéculent abondamment sur ses états d’âmes qui l’amèneraient à vouloir chasser l’intrus, voire à le neutraliser. La présence au gouvernement d’un tel personnage, qui menace sa condition et son avenir, lui serait en effet intolérable.

Pour valoriser sa propre politique et son image de réformateur libéral, Manuel Vals s’est bien sûr amusé et servi de ce jeune homme sympathique au franc parler, mis dans ses jambes par François Hollande, mais il est maintenant lassé de ce personnage devenu aujourd’hui un rival et qui n'a même pas sa carte du Parti ! Il suffit pour s’en persuader de voir les regards qu’il lui jette en public et les propos agacés qu’il tient quand on parle de lui : « Moi aussi j’ai été un temps l’incarnation du libéralisme !.... »

C’est pour cela qu’il a décidé en particulier d'intégrer le deuxième projet de loi Macron surnommé NOE (nouvelles opportunités économiques) dans celui qui sera présenté par la Ministre du Travail et de l’emploi, pour ne pas offrir une nouvelle tribune à ce jeune homme sur qui tous les projecteurs seraient de nouveau braqués !

Il faut éliminer ce rival potentiel, qui caracole aujourd’hui en tête des sondages, de l’élection Présidentielle de 2022, et pourquoi pas de 2017 si François Hollande, anéanti par le chômage, décidait d’appliquer un plan B pour cette échéance ! Certains chroniqueurs, comme Christophe Barbier de l’Express, n’hésitent d'ailleurs pas en public à faire de ce Macron-Blanche Neige leur favori.

Actuellement dans les médias on s’autorise à penser (comme disait Coluche) qu’à la faveur d’un mini remaniement, prévu prochainement, il pourrait quitter le gouvernement, ou bien être éjecté par le haut vers un grand ministère où on lui demanderait alors de rentrer dans le rang et de la boucler !


Si Manuel Vals veut ainsi neutraliser, dans son camp, tous ses rivaux potentiels pour les prochaines échéances électorales, nul doute qu’il aura du boulot ! En attendant, ces péripéties ne donnent toujours pas aux Français une bonne image de la Politique!

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