François Hollande est en visite en Israël où il va
rencontrer les dirigeants locaux. Tout le monde comprend maintenant pourquoi la
semaine dernière la France, par son ministre des affaires étrangères, a pris le
risque de faire capoter une décision internationale sur le nucléaire Iranien en
adoptant une attitude ferme et négative. C’était pour que se passe bien le
voyage de notre Président dans un pays qui n’aimait pas l’accord qui pouvait
être conclu !
Bien sûr une autre réunion aura lieu dans quelques jours sur
ce dossier, mais le voyage de Hollande aura alors été présenté comme un succès,
et Fabius pourra accepter de signer l’accord, en expliquant, sans
vergogne, qu’il a obtenu de nouvelles garanties réelles de la part de
l’Iran !
C’est en se livrant à ce genre de manœuvres que les hommes
politiques perdent toute crédibilité. C’est parce qu’ils se paient aussi
souvent la tête des gens que ceux-ci les prennent pour des rigolos sans
consistance. C’est en abusant des pratiques démagogiques qu’ils finissent par
repousser leurs électeurs.
François Hollande, dont les sondages indiquent aujourd’hui un
record d’impopularité tombé à 20%, devrait y songer. Les raisons de cette
impopularité sont nombreuses et contradictoires, mais le résultat est bien
là : il est maintenant désavoué par une très grande majorité de son pays !
Il est parvenu à rassembler les Français comme il le souhaitait,…mais contre lui !
Ses opposants très diversifiés lui reprochent maintenant
tout autant ce qu’il a fait que ce qu’il n’a pas fait, d’avoir entrepris trop
de réformes ou pas assez, d’être allé trop loin dans l’application d’une
politique sociale démocrate ou au contraire d’être paralysé pour agir par la
gauche de son parti, d’avoir trop
de complaisance, ou pas assez, pour son électorat.
Ses tergiversations, la non tenue de certaines promesses, le
recul devant la rue pour appliquer la loi, le report de décisions difficiles et
son manque de courage politique l’ont amené à cette situation qui lui ôte
maintenant toute marge de manœuvre pour engager les initiatives qui vont
s’imposer rapidement.
En l’absence d’un bouleversement majeur, comme par exemple le
retour d’une croissance suffisante qui diminuerait rapidement le chômage dans
le pays, ce gouvernement peut se préparer à des jours très difficiles !
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