dimanche 17 novembre 2013

Voyage démagogique en Israël



François Hollande est en visite en Israël où il va rencontrer les dirigeants locaux. Tout le monde comprend maintenant pourquoi la semaine dernière la France, par son ministre des affaires étrangères, a pris le risque de faire capoter une décision internationale sur le nucléaire Iranien en adoptant une attitude ferme et négative. C’était pour que se passe bien le voyage de notre Président dans un pays qui n’aimait pas l’accord qui pouvait être conclu !

Bien sûr une autre réunion aura lieu dans quelques jours sur ce dossier, mais le voyage de Hollande aura alors été présenté comme un succès, et Fabius pourra accepter de signer l’accord, en expliquant, sans vergogne, qu’il a obtenu de nouvelles garanties réelles de la part de l’Iran !

C’est en se livrant à ce genre de manœuvres que les hommes politiques perdent toute crédibilité. C’est parce qu’ils se paient aussi souvent la tête des gens que ceux-ci les prennent pour des rigolos sans consistance. C’est en abusant des pratiques démagogiques qu’ils finissent par repousser leurs électeurs.

François Hollande, dont les sondages indiquent aujourd’hui un record d’impopularité tombé à 20%, devrait y songer. Les raisons de cette impopularité sont nombreuses et contradictoires, mais le résultat est bien là : il est maintenant désavoué par une très grande majorité de son pays ! Il est parvenu à rassembler les Français comme il le souhaitait,…mais contre lui !

Ses opposants très diversifiés lui reprochent maintenant tout autant ce qu’il a fait que ce qu’il n’a pas fait, d’avoir entrepris trop de réformes ou pas assez, d’être allé trop loin dans l’application d’une politique sociale démocrate ou au contraire d’être paralysé pour agir par la gauche de son parti,  d’avoir trop de complaisance, ou pas assez, pour son électorat.

Ses tergiversations, la non tenue de certaines promesses, le recul devant la rue pour appliquer la loi, le report de décisions difficiles et son manque de courage politique l’ont amené à cette situation qui lui ôte maintenant toute marge de manœuvre pour engager les initiatives qui vont s’imposer rapidement.

En l’absence d’un bouleversement majeur, comme par exemple le retour d’une croissance suffisante qui diminuerait rapidement le chômage dans le pays, ce gouvernement peut se préparer à des jours très difficiles !

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