L’intervention de la France au Mali, approuvée en France par
tous les partis politiques responsables et qui n’a fait l’objet d’aucune critique
véritable de la communauté internationale, risque de nous coûter très cher pour
avoir été beaucoup trop tardive !
Autrefois, la France était considérée comme le gendarme de
l’Afrique et intervenait rapidement avec quelques centaines de parachutistes pour
mater diverses rebellions à la demande de pays amis, et ceci à la satisfaction
générale. Certes ces interventions pour rétablir la paix, avaient
l’inconvénient de maintenir au pouvoir quelque dictateur ici et là contre le
gré parfois des populations, elles étaient critiquées, mais elles empêchaient les conflits de s'envenimer.
Des cohortes de droitsdel’hommistes ont eu raison de cette
situation puisqu’elles ont convaincu les chefs d’état Français successifs de
cesser ces interventions. Nous avons ainsi pris l’habitude de laisser pourrir
des situations qu’il est ensuite extrêmement difficile de redresser, les
fauteurs de trouble ayant le temps de se développer, de s’armer et de
s’organiser.
On peut éteindre un incendie de forêt avec peu de moyens si
l’on intervient au départ, mais si l’on attend trop, tous les Canadair du monde
ne suffisent plus ! La
désastreuse expérience d’Afghanistan, ainsi que les prises d’otages, auraient
quand même dû nous alerter et nous conduire à éviter le développement de ce
foyer terroriste malien par une intervention il y a quelques années.
Espérons que la France réussira quand même son intervention
sans trop de casse et que ses alliés ne se contenteront pas de l’encourager
mais viendront aussi lui prêter main forte. Même s'ils ont été mis devant le fait accompli, ceux-ci peuvent comprendre qu'une concertation pour une intervention commune de cette nature aurait conduit à l'inaction et au désastre!
Ce qui frappe c’est le coté hypocrite de commentaires politiques
destinés à justifier notre intervention. D’abord ce que fait la France aujourd’hui
n’est ni plus ni moins que de maintenir un pouvoir en place, et de plus issu
d’un putsch militaire, en luttant contre une rébellion. C’est exactement ce que
nous faisions autrefois, mais avec moins de difficultés en intervenant
rapidement !
Mais surtout nous avons peur des terroristes du Mali qui menacent
réellement à terme notre pays comme tous les pays occidentaux. Alors pourquoi
donc tentons nous d’en faire un problème entre pays Africains puisque l’on sait
qu’ils n’ont pas les moyens de combattre ce terrorisme.
Nos moralisateurs patentés veulent-ils donc que nos amis de
Niamey ou de Cotonou aillent se faire tuer pour que les Parisiens puissent
prendre le métro en toute sécurité et pour que nos gouvernants aient bonne
conscience?
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