jeudi 31 janvier 2013

Solidarité



« Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire vous même pour votre pays ». Les Français trouvent admirable cette phrase du Président Kennedy, mais aucun d’entre eux ne songe à se l’appliquer à lui même !

Et comme c’est étrange, dans le pays du chacun pour soi, tout le monde parle de solidarité ! Mais bien sûr on sous entend : la solidarité en provenance des autres, ceux qui ont de l'argent! Pour sortir de la crise actuelle la solidarité est indispensable mais pour la plupart d’entre nous elle n’est que la re-répartition des richesses, sans vouloir admettre qu’elle n’est qu’une petite partie de la solution et que la vraie solution est la création de richesses nouvelles !

La vraie solidarité  devrait être l’œuvre de tous, et signifier les efforts de tous pour redresser l’économie du pays.  Ce ne peut être en effet que l’effort d’une petite minorité d’individus. Les riches il est vrai doivent contribuer au redressement par une contribution fiscale accrue. Ils le font, mais sont malheureusement très minoritaires. Tous les autres doivent aussi contribuer de toutes les façons possibles et elles sont nombreuses.

D’abord par leur dévouement et leur travail. Ceux qui ont la chance d’avoir un emploi doivent tout faire pour que leur entreprise ou leur administration soit la plus productive et la plus performante possible, et éviter les gaspillages en tous genres, les manifestations inutiles, les grèves coûteuses ! 

Ensuite en acceptant de travailler plus, sans augmentation de salaire si c’est nécessaire. Quand on voit par exemple les enseignants faire la grève pour de simples raisons de confort personnel, il est clair qu’ils n’ont rien compris au principe de solidarité car ils gênent les familles et mettent en danger indirectement leurs collègues du privé qui eux n’ont pas la sécurité d’emploi !

Quand les fonctionnaires, dont les rémunérations ont augmenté beaucoup plus que dans le privé ces dernières années, organisent des manifs pour demander des augmentations de salaire, font-ils preuve de solidarité? Non car il est évident qu’ils n’ont rien compris à la situation actuelle de leur pays.

Quand les grands patrons s’autorisent des rémunérations indécentes, ils n’en comprennent pas non plus l’impact dévastateur sur l’opinion en cette période difficile !

Au point où nous en sommes, nous ne pourrons redresser notre économie sans les efforts de tous et sans une baisse générale du pouvoir d’achat. Le temps de la cavalerie financière est derrière nous !

Mais la solidarité c’est aussi ne pas abuser de l’absentéisme au travail, surtout pour ceux qui ont la sécurité d’emploi et qui devrait être les plus assidus, c'est aussi éviter tous les gaspillages dans la vie courante, ainsi que plein de petites actions personnelles tous les jours.

Les hommes politiques de droite comme de gauche n’ont pas le courage de dire clairement ces choses là aux Français, et à force de tourner autour du pot, en retardant les échéances et en différant les vraies réformes, ils accroissent l’importance des sacrifices inéluctables qu’il nous faudra faire un jour collectivement!

mardi 29 janvier 2013

Un gibier qui renvoie les balles.




Sur la route Senlis Compiègne, près de Chamant, dimanche dernier un automobiliste a été tué par balle alors qu’il passait tranquillement au volant de sa voiture. Peu de temps après une vingtaine de voitures de la Gendarmerie sont sur les lieux et l’on peut voir des Gendarmes arpenter le champ voisin. Cette route sera ensuite condamnée une bonne partie de la journée.

Les explications des médias le lendemain sont tout à fait rocambolesques : un chasseur sur un mirador et tournant le dos à la route, aurait tiré sur un sanglier lequel aurait fait ricocher la balle qui, repartant en sens inverse, après quelques centaines de mètres aurait atteint notre malheureux automobiliste !

Qui peut croire une histoire pareille ? Il y avait déjà le lapin de Chantal Goya qui tua un chasseur avec un fusil et maintenant voilà le sanglier de Chamant qui tue par balle un automobiliste ! La vérité est sans doute très différente et la maladresse du chasseur probable.

Par solidarité les chasseurs vont naturellement se mobiliser pour défendre leur collègue et nous expliquer que ce cas est vraisemblable. Quoiqu’il en soit, à la faveur de ce drame, il convient de durcir la réglementation de cette activité. Il faut maintenant interdire complètement la chasse gros gibier et le tir par balle à proximité des lieux de vie ou de passage des individus.

Combien de fois voyons-nous sur nos routes la pancarte triangulaire « Attention chasse » à l’intention des piétons et automobilistes !  C’est le monde à l’envers ! Ce sont les chasseurs, et non ceux-ci, qui doivent faire attention à cette activité de loisir si décriée à juste titre, en particulier pour la chasse à courre qui offre toujours un spectacle affligeant.

Sur cette route dimanche matin, je suis resté bloqué 20 minutes attendant qu’une voiturette enlisée légèrement sur le bas coté, et près de la chaussée, soit tractée par un camion qui prenait son temps. Demandant à un jeune Gendarme la raison de la présence de tous ces véhicules de Gendarmerie j’ai eu droit à la réponse laconique : « Rien susceptible d’intéresser les civils » !!

Messieurs les Gendarmes apprenez donc à vos jeunes collègues à répondre plus courtoisement aux contribuables victimes d’évènements où ils ne sont pour rien ! Cela permettra à la Gendarmerie de ne pas altérer son excellente relation avec la population.

lundi 28 janvier 2013

Baisse du Chômage




Francois Hollande  a annoncé son objectif d'inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année. C’est un engagement important et courageux. Mais il a ajouté que cet objectif devait être atteint « à tout prix » ce qui est en soi inquiétant connaissant les Socialistes, car ils peuvent toujours y parvenir à très court terme en augmentant le nombre d’emplois publics, comme déjà commencé, ou en manipulant les statistiques comme déjà fait par d'autres dans le passé!

L’engagement du gouvernement est aujourd’hui primordial, mais encore faut-il qu'il se donne les moyens d’agir sur la croissance, seule façon de créer de vrais emplois. Que fait-il en ce sens ? Trois importantes actions ont été menées ou décidées.

L’ allègement des charges des entreprises d’abord, s’il est mené à bien, avec la réduction correspondante des dépenses publiques. Puis la négociation patronat syndicats sur le travail si elle est concrétisée par un accord officiel mis en application immédiatement. Enfin la création de la banque d’investissement à la disposition des entreprises, même si cette réforme ne fait que regrouper et relancer des moyens qui existaient auparavant.

Ces actions importantes certes, ne font que créer un environnement positif pour  profiter d’un retour éventuel de la croissance, il faut les saluer mais elles relèvent du domaine statique et ne vont pas à elles seules relancer cette croissance. 

Pour que la croissance reparte, on peut naturellement attendre qu’elle tombe du ciel, ou des Etats Unis, et se préparer « au cas ou » ! Mais on peut aussi analyser les raisons de sa disparition, au premier rang desquelles se trouve la mondialisation. On peut mener une réflexion prospective et adopter une attitude plus volontariste en développant une vraie stratégie industrielle.

Pour créer des emplois aujourd’hui il faut trouver des entrepreneurs ayant des idées innovantes et les encourager à investir et à s’investir personnellement par leur travail. Des entrepreneurs qui soient convaincus que leur entreprise a des atouts et pourra lutter contre la concurrence. Des entrepreneurs que l’Etat passera plus de temps à aider, avec ses tous moyens, qu'à réfléchir sur la façon de les matraquer  fiscalement ou de les accabler de nouvelles contraintes administratives et sociales !

Il faut créer des produits ou des services nouveaux pour remplacer ceux dont la production nous a été prise par d’autres pays, ou créer des besoins nouveaux que nous serons pendant un certain temps seuls à satisfaire  pour notre marché intérieur mais surtout pour l’exportation.

Cela veut dire créer une véritable dynamique de développement dont le gouvernement ne semble pas pour l’instant se préoccuper, et pourtant ce devrait être le rôle de son Ministère du redressement productif. S'il travaille actuellement dans ce sens, il le cache bien!

jeudi 24 janvier 2013

Mariage pas pour tous


Le projet de loi sur le mariage homosexuel va sortir bientôt pour faire l’objet de débats et d’un vote au Parlement, puisque Hollande, qui est contre le mariage pour lui, mais pour le mariage pour tous, en a décidé ainsi. Aucune recherche d’un compromis toujours possible pour éviter la division des Français sur cette importante question de société n’est prévue, c’est l’idéologie en avant toutes !


Curieuse expression que ce « mariage pour tous »  qui est un habillage astucieux mais n’est absolument pas n’est appropriée! D’abord on veut nous faire croire que l’on va faire cadeau aux Français de droits nouveaux, alors que l’institution du mariage comportait autrefois plus de devoirs que de droits. Mais ce mariage, qui paradoxalement intéresse en général de moins en moins les hétéros, n’est en fait réservé qu’aux seuls homos. Toutes les catégories de personnes ne peuvent y avoir recours.

Les Prêtres catholiques d’abord, mais c’est pour eux un choix personnel imposé par une hiérarchie qu’ils ont librement adoptée et qui, on l'espère, évoluera sans doute un jour comme d’autres religions l’ont déjà fait.

Mais seront exclus également les personnes ayant un lien de parenté, les frères et les sœurs en particulier comme dans le PACS.  On se demande pourquoi car dans un mariage dénaturé et homosexuel, dont la procréation n’est plus le but, les considérations d’inceste n’ont plus cours ! Pourquoi donc refuser à deux personnes de même sexe ayant des liens de parenté les droits juridiques donnés à ceux qui choisissent de vivre ensemble ?

Les homos une fois mariés vont récupérer quasi automatiquement tous les droits actuels du mariage, c’est l’un des buts de la réforme. En particulier ils pourront, par exemple en cas de décès, céder à leur partenaire leur patrimoine, en toute exonération de taxes.

Pourquoi donc deux frères ou deux sœurs célibataires vivant ensemble n’auraient-ils pas ce droit ? Et pourquoi leur héritage serait-il condamné à être partagé avec tous leurs autres frères et sœurs, et de plus très lourdement taxé selon les règles fiscales en vigueur ?  Pourquoi deux frères, ou deux soeurs, célibataires n’auraient-ils pas ce moyen juridique d’assurer la pérennité de leur entreprise commune et de garder leur patrimoine commun en cas de décès  de l’un d’entre eux? 

Pourquoi le mariage une fois dénaturé n’est-il pas étendu à trois personnes ou plus ? Quels sont les arguments qui justifient de limiter  les droits juridiques de vivre ensemble à seulement deux personnes ? Si l’on nous donne comme justification les sentiments entre prétendants, cela ne peut constituer une objection ! Comment va évoluer la polygamie ? Un homme marié homo pourra-il changer de bord pour épouser une femme ? Que deviendront alors les droits des uns et des autres ?

Ce nouveau mariage va aussi élargir les possibilités pour ceux qui rechercheront à le détourner en mariage de complaisance pour obtenir certains avantages notamment dans la transmission de patrimoine ou bien par exemple dans l’obtention de la nationalité Française.  Faisons confiance au génie humain pour exploiter toutes les autres formes de détournement !

Espérons que nos « brillants élus » réfléchissent sereinement à tous les aspects sociaux et juridiques de leur projet, sans se précipiter et sans se figer dans une idéologie aveugle, pure et dure! 

Récupération politique


Florence Cassez est libre, nous sommes contents pour elle, et le monde politique Français se précipite lamentablement comme d'habitude pour tenter de récupérer cette libération sur-médiatisée . Nos hommes politiques n'ont-ils rien de plus sérieux pour asseoir leur notoriété ou tout simplement pour justifier leur travail?

Nous avons droit à un Ministre socialiste qui prétend que cette libération est l'oeuvre de Francois Hollande et un ancien Ministre de droite qui affirme qu'elle n'est en fait que le résultat de l'action de Nicolas Sarkozy. Quelle dérision de la politique!

Tout est bon pour récupérer cet évènement. Un Président qui se précipite toutes affaires cessantes devant les micros pour se féliciter de la libération d'une prisonnière condamnée à 60 ans de prison au Mexique! Un Fabius, Ministre des affaires étrangères, qui se déplace à l'Aéroport pour assurer à celle-ci un accueil de chef d'Etat et avec un grand coup de brosse à reluire pour le Mexique devenu subitement une grande démocratie parce qu'il a libéré notre compatriote!

Dans quel monde vivons nous? Tous les Français approuvent leur gouvernement, de droite ou de gauche, pour s'être préoccupé de défendre un de ses ressortissants, comme on dit, dont on pouvait penser que la condamnation à l'étranger pour un délit très grave, avait été entachée d'irrégularités.

Avec des styles sans doute différents, et plus ou moins d'habileté, les Hollande ou Sarkozy n'ont fait que leur  boulot en intervenant auprès des autorités Mexicaines pour obtenir plus de justice, car ils estimaient que celles-ci avaient elles-mêmes exploité  le cas de Florence Cassez à des fins de  politique intérieure pour lutter contre un fléau local et donner des gages de rigueur à leur peuple.

Mais personne ne sait si Florence Cassez est coupable ou innocente! Elle avait, c'est certain, de très mauvaises fréquentations, puisque son compagnon s'est apparemment livré à des crimes dans son pays, mais sa complicité n'est ni établie ni infirmée. Elle ne doit sa libération qu'aux anomalies relevées dans les témoignages et dans les procédures! En tous cas si elle est coupable de complicité elle a maintenant largement payé sa peine avec 7 ans d'emprisonnement.

Messieurs les hommes politiques, les Français vous ont confié un mandat pour faire autre chose que vous précipiter pour tenter de récupérer les bonnes nouvelles à votre profit ! A votre décharge, il est vrai que depuis quelque temps, et de votre fait, celles-ci sont de plus en plus rares!

jeudi 17 janvier 2013

Intervention au Mali.



L’intervention de la France au Mali, approuvée en France par tous les partis politiques responsables et qui n’a fait l’objet d’aucune critique véritable de la communauté internationale, risque de nous coûter très cher pour avoir été beaucoup trop tardive !

Autrefois, la France était considérée comme le gendarme de l’Afrique et intervenait rapidement avec quelques centaines de parachutistes pour mater diverses rebellions à la demande de pays amis, et ceci à la satisfaction générale. Certes ces interventions pour rétablir la paix, avaient l’inconvénient de maintenir au pouvoir quelque dictateur ici et là contre le gré parfois des populations, elles étaient critiquées, mais elles empêchaient les conflits de s'envenimer.

Des cohortes de droitsdel’hommistes ont eu raison de cette situation puisqu’elles ont convaincu les chefs d’état Français successifs de cesser ces interventions. Nous avons ainsi pris l’habitude de laisser pourrir des situations qu’il est ensuite extrêmement difficile de redresser, les fauteurs de trouble ayant le temps de se développer, de s’armer et de s’organiser.

On peut éteindre un incendie de forêt avec peu de moyens si l’on intervient au départ, mais si l’on attend trop, tous les Canadair du monde ne suffisent plus !  La désastreuse expérience d’Afghanistan, ainsi que les prises d’otages, auraient quand même dû nous alerter et nous conduire à éviter le développement de ce foyer terroriste malien par une intervention il y a quelques années.  

Espérons que la France réussira quand même son intervention sans trop de casse et que ses alliés ne se contenteront pas de l’encourager mais viendront aussi lui prêter main forte. Même s'ils ont été mis devant le fait accompli, ceux-ci peuvent comprendre qu'une concertation pour une intervention commune de cette nature aurait conduit à l'inaction et au désastre!

Ce qui frappe c’est le coté hypocrite de commentaires politiques destinés à justifier notre intervention. D’abord ce que fait la France aujourd’hui n’est ni plus ni moins que de maintenir un pouvoir en place, et de plus issu d’un putsch militaire, en luttant contre une rébellion. C’est exactement ce que nous faisions autrefois, mais avec moins de difficultés en intervenant rapidement !

Mais surtout nous avons peur des terroristes du Mali qui menacent réellement à terme notre pays comme tous les pays occidentaux. Alors pourquoi donc tentons nous d’en faire un problème entre pays Africains puisque l’on sait qu’ils n’ont pas les moyens de combattre ce terrorisme.  

Nos moralisateurs patentés veulent-ils donc que nos amis de Niamey ou de Cotonou aillent se faire tuer pour que les Parisiens puissent prendre le métro en toute sécurité et pour que nos gouvernants aient bonne conscience?

jeudi 10 janvier 2013

Tous des Guignols!


En ne tenant parfois aucun compte des promesses qu'ils ont faites pour être élus, les hommes politiques ont une façon cynique et méprisante de se moquer des Français qui nous laisse toujours pantois !

Le brillant numéro de Francois Hollande lors de son débat télévisé avec Nicolas Sarkozy ; «  Moi Président je ferai ci,  Moi président je ne ferai pas çà, Moi président, blah, blah, blah… » est resté dans toutes les mémoires et se rappelle malheureusement à nous quasi quotidiennement pour mettre en évidence l’opposition entre ses paroles et ses actes.

Certes nous savions que certaines promesses sur le plan économique étaient difficiles à tenir, et il a d’ailleurs été prudent dans ce domaine, mais on pourrait au moins attendre du Président qu’il explique pourquoi il est conduit à prendre, ou ne pas prendre, telle ou telle décision, en contradiction avec ses propos de campagne.

La réintroduction de l’augmentation de la TVA pour financer la baisse des charges des entreprises par exemple, méthode implacablement condamnée avant l’élection Présidentielle et immédiatement abrogée, aurait du nous valoir quelques explications, comme pour nous dire qu'à la réflexion  cette méthode n’était pas si mauvaise après tout !

Mais rien ! Un homme politique ne ment pas et ne se trompe jamais ! Il pense qu’il suffit d’habiller la chose différemment pour leurrer les gens et de faire le gros dos devant l’avalanche de critiques et de quolibets médiatiques, tous jugés naturellement injustes et excessifs !!

Dans le domaine sociétal par contre, personne n’avait demandé à Hollande de s’engager pendant sa campagne à ne pas nommer lui-même les responsables d’instances publiques comme le CSA par exemple. Tous ses prédécesseurs l’avaient fait et ils les avait fortement et justement éreintés par ses critiques pour ne pas avoir respecté la neutralité, la transparence, le pluralisme et l’indépendance de cette instance. Il s'était déclaré en particulier "inquiet et consterné" par la nomination de Michel Boyon, ex-directeur de Cabinet de Raffarin à Matignon, à la tête du CSA!

Et puis vlan ! Il vient de nommer à la tête de l’Organisme de contrôle de la Télévision Olivier Schramek, ex-Directeur de Cabinet de Jospin à Matignon, un de ses proches du parti socialiste, qui est peut être un homme de qualité, mais qui n’est ni neutre politiquement, ni compétent dans le domaine audiovisuel. Et bien sûr les Français n’ont droit à aucune explication! Dormez en paix braves couillons, c’est moi qui décide !

Est-il possible de rêver à un pouvoir composé un jour de personnel politique compétent, intègre,  sincère honnête et désintéressé ?

mercredi 9 janvier 2013

Triste mariage gay


Quelle que soit son succès, la manifestation de dimanche prochain contre le mariage gay ne fera que confirmer qu'en grande partie les Français sont opposés au projet de loi. Le gouvernement va-t-il décider de passer en force? Il en a la possibilité avec sa majorité au Parlement, a condition bien sûr que les rédacteurs de son projet ne nous sortent pas encore un texte alambiqué immédiatement re-toqué par le Conseil Constitutionnel. Avec les Socialistes on sait maintenant que l'on peut s'attendre à tout!

Les manifestants vont réclamer un référendum, sans doute parce qu'il croient que le résultat serait en leur faveur. C'est une erreur de vouloir introduire ou empêcher des réformes fondamentales de société par un vote, provenant d'un referendum ou du Parlement, qui risquerait dans les deux cas de n'apporter qu'une courte majorité, divisant ainsi les Français.

La sagesse voudrait que l'on prenne le temps de rechercher un consensus, et progressivement de préparer les esprits aux nouvelles réformes. Rien en effet dans les graves problèmes que la France rencontre actuellement, hormis éventuellement une volonté de diversion, ne justifie la précipitation sur ce dossier qui n'est urgent que pour quelques idéologues et une minorité d'individus!

Un large consensus sur cette importante question sociétale serait pourtant facile à trouver. D'abord dans toute bataille, il faut chercher à diviser et affaiblir l'adversaire et dans les cortèges de Dimanche prochain, on va trouver une grande diversité d'opposants à la réforme dont il faut d'abord chercher à réduire le nombre.

Il y aura les irréductibles, ceux qui sont contre toute union entre homosexuels, qu'ils considèrent comme contre nature et dont ils ne veulent pas entendre parler. Ceux-là ne changeront jamais de position mais ils sont loin d'être les plus nombreux. Dans leur grande majorité, les autres opposants à la réforme auront eux admis une fois pour toutes l'existence des couples homosexuels et leur droit au respect, mais ils sont divisés.

Il y aura d'abord ceux qui ne veulent pas que l'on touche à l'institution, sacrée ou non, du mariage qui doit rester pour eux une union entre un homme et une femme. Ils suggèrent une union genre PACS avec des droits améliorés si nécessaire se rapprochant de ceux des couples hétérosexuels.

Puis il y aura ceux qui acceptent l'idée du mariage mais refusent le principe de l'adoption. Ils pensent avec une certaine logique qu'un enfant a besoin pour s'épanouir d'avoir un père et une mère, même si les enfants d'aujourd'hui n'ont malheureusement pas tous cette chance.

Et enfin ceux qui sont résolument opposés à la PMA, procréation médicale assistée, pour des raisons morales ou éthiques, raisons sérieuses que tout le monde, hormis les apprentis sorciers, peut comprendre. D'autres raisons plus diffuses et confuses amèneront aussi des manifestants.

Les organisateurs vont évidemment amalgamer tous ces opposants pour assurer le succès de leur manifestation. Le gouvernement devra ensuite prendre position. Il est souhaitable qu'il recherche une formule diminuant le nombre d'opposants à sa réforme, en renonçant a certains de ses aspects les plus controversés, quitte à les reporter dans des débats ultérieurs. Les couples homosexuels qui cherchent une reconnaissance, auraient d'ailleurs eux aussi intérêt  à ce que cette réforme rencontre le plus large consensus dans leur pays.

Gageons par exemple qu'une réforme prônant une union non qualifiée de "mariage" mais avec des droits juridiques équivalents et permettant l'adoption, mais non prioritaire, rencontrerait dans l'opinion un très large consensus. Mais il faudrait pour cela du bon sens et aussi sortir des positions idéologiques.

Francois Hollande, qui a proclamé maintes fois sa volonté de rassembler les Français,  va-t-il jouer les Ponce Pilate et reporter la décision sur le Parlement en divisant ainsi la France en deux, ou bien va-t-il les écouter et essayer de trouver un compromis entre leurs différentes positions ?