mardi 4 juin 2024

Elections européennes

 

 Tout intelligents qu’ils puissent être, les gens du pouvoir nous montrent très souvent qu’ils ne sont pas très malins. Enfermés dans leur sphère et coupés du monde des Français, leurs analyses et leurs initiatives sont en effet souvent catastrophiques et ils ne se rendent pas toujours compte qu’ils obtiennent souvent le résultat inverse de celui qu’ils recherchaient.

 

La façon dont la Macronie a géré les élections européennes en donne un très bon exemple.  A la fin de l’année dernière, voyant les sondages donner une nette majorité au Rassemblement National, autour de 27 à 28 % la stratégie arrêtée fut de taper à tour de bras sur ce parti, en utilisant la vieille ficelle éculée de sa diabolisation. Le résultat obtenu est clair, le RN caracole aujourd’hui en tête de ces sondages et monte parfois jusqu’à 34% !! Alors que la candidate de renaissance est à la peine et même menacée d’être battue par le candidat socialiste !

 

Qu’à cela ne tienne, Macron et son Ministre Attal multiplient les initiatives médiatiques malencontreuses pour aider leur candidate, sans comprendre ou anticiper la réaction des électeurs, mais en prenant le risque, maintenant certain, de devoir eux-mêmes assumer la déroute probable annoncée ! 

 

Attal s’invite de manière impromptue sur un plateau de télévision pour chaperonner sa candidate qui peine à répondre aux questions des journalistes ! Macron quant à lui prend le prétexte de l’anniversaire du débarquement pour organiser un entretien télévisé, mobilisant les deux chaines principales, et ceci à la veille des élections. Quand comprendront-ils que les électeurs ne sont pas dupes ? Vont-ils s’étonner de faire à nouveau grimper le RN dans les sondages ?

 

Schématiquement dans notre pays, comme dans tant d’autres, les électeurs se partagent très souvent en deux camps qui représentent chacun environ 40% des voix. Ils ne changent pas d’opinion et votent par habitude, par fidélité ou conviction pour leur camp. Ce sont les clivages gauche/droite, conservateurs ou progressistes, souverainistes ou universalistes. Et puis il cette minorité de 20% qui elle n’a pas de camp, change parfois d’avis et fait l’élection : c’est elle qui fait la décision ! On appelle cela la démocratie !

 

Fatiguée de voir depuis des années se succéder au pouvoir une Gauche ou une Droite qui ne réglaient aucunement ses problèmes, cette minorité a fait élire Macron en 2017 en espérant le changement, et de façon moins convaincue l’a fait réélire en 2022. Il est parfaitement clair que, aujourd’hui déçue, elle reporte maintenant ses espoirs sur le Rassemblement National. Toutes les basses manoeuvres ou les digressions sur le contenu des programmes des uns et des autres passent bien après cette explication et la personnalité des candidats ! Il n’est pas nécessaire de sortir de l’ENA pour comprendre çà !

 

 

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