samedi 29 juillet 2017

Le pied de nez de John Mc Cain à Donald Trump



Le Sénat Américain a voté plusieurs fois cette semaine pour décider si la loi dite « Obamacare », qui a permis à des millions de citoyens de bénéficier enfin d’une couverture médicale, devait être abrogée et remplacée, ou pas, par une autre loi. La Chambre des Représentants s’étant déjà prononcée favorablement sur ce sujet, le vote récent du Sénat avait donc un caractère décisif.

Cette réforme avait été promise pendant sa campagne, par Donald Trump. Devant la tiédeur de certains Sénateurs Républicains, celui-ci n’avait pas hésité il y a quelques jours , à s'impliquer personnellement et à « moraliser » les gens de son parti pour leur demander d’abroger cette loi, fruit  d’un «mensonge» de son prédécesseur, a-t-il dit, et qui selon lui était catastrophique et causait beaucoup de tort aux gens modestes dont il avait réuni quelques uns autour de lui pour conforter son discours.

Les Républicains ont aujourd'hui 52 élus au Sénat sur un total de 100 Représentants. La majorité est obtenue par un minimum de 50 votes, car le Président du Sénat (Républicain lui aussi, et Vice Président des Etats Unis) possède une voie prépondérante en cas d’égalité des suffrages. Au cours de ce vote deux élus Républicains modérés s'opposent à la réforme ! On attend avec impatience le choix décisif d'un sénateur qui arrive très tard après minuit au Sénat : John Mac Cain !

John Mac Cain, Sénateur de l’Arizona, est un homme politique très médiatique aux Etats Unis. Il s’est rendu très célèbre par ses prises de position passées et en particulier sa candidature à la Présidence de son pays en 2008 contre Baraq Obama, mais aussi pour s’être  distingué pendant la guerre du Viet Nam où il avait été fait prisonnier. C’est une sorte d’électron libre, connu aussi pour son franc parler ! Il a par ailleurs actuellement de graves problèmes de santé puisqu’il a annoncé lui-même il y a quelques jours qu’il devait être opéré d’une tumeur cancéreuse au cerveau !

La mise en scène au Sénat est parfaite et le suspense total, notre Sénateur ayant voté les fois précédentes, à propos de cette loi, de manière plutôt ambiguë, voire contradictoire ! Pour faciliter l’adhésion, plusieurs formules ont été envisagées pour l’abrogation, en particulier en ne supprimant que quelques aspects de la loi. C'est sur une abrogation "light" que le Sénat doit se prononcer ce soir-là. John Mc Cain s'apprête à voter. Son vote va décider de la majorité. S’il se prononce pour l’abrogation, elle est entérinée ! Mais il décide de voter contre, rendant celle-ci impossible !

Le Président Donald Trump, ainsi bafoué par son propre parti, doit certainement regretter aujourd’hui d’avoir malmené cet encombrant homme politique lors de sa récente campagne électorale. Il avait en effet prétendu que Mc Cain ne pouvait pas être considéré comme un héros de guerre, puisqu’il avait été fait prisonnier ! Si cela pouvait être l’avis de certains de ses amis Républicains, plus de doute maintenant, John Mc Cain, avec ce vote, est devenu un héros pour ses adversaires Démocrates !

jeudi 27 juillet 2017

Le lavage anti Russe des cerveaux Américains



Les télévisions américaines, les CNN, MSNBC … se déchainent à nouveau contre Donald Trump et la Russie. Il s’agit de faire d’une pierre deux coups : éliminer Trump de la Présidence et conforter l’idée que la Russie est bien l’ennemi juré des Etats Unis. Pour un Européen qui assiste à ce triste spectacle, il est difficile de comprendre que les Américains acceptent tous d’être ainsi manipulés par leurs médias qui, a l’unisson, répètent les mêmes accusations à longueur de journée, alors qu’ils pourraient s’intéresser à bien d’autres sujets  beaucoup  plus importants. Mais ce n'est pas leur habitude!

On reproche à la Russie d’être intervenue pendant la campagne électorale pour favoriser l’élection de Donald Trump en fournissant aux médias des informations peu flatteuses sur son adversaire Hillary Clinton afin de la discréditer, et à l’entourage de Donald Trump d’avoir été un peu trop en contact avec des personnes Russes pendant cette période.

Il n’y a de toute évidence aucune preuve formelle présentée : il a été peut être établi que les informations révélées par internet venaient de Russie, mais aucune preuve que les autorités Russes en étaient à l’origine, elles le démentent d’ailleurs formellement. Quant à l’entourage de Trump, il dénie totalement avoir été impliqué dans un « complot », même s'il est reconnu que des rencontres ont eu lieu pour d’autres affaires.  Il s’agit donc pour l’instant uniquement d’un procès d’intention !!

Mais ces accusations, qui vont bon train, ne sont certainement pas innocentes. L'objectif de certains est en effet la recherche de l’élimination de Donald Trump, dont le comportement déroute, alors qu’il essaie simplement de tenir ses promesses de campagne, sur lesquelles il  a été élu. Et son élection obtenue certes régulièrement, mais avec une minorité des votes des citoyens Américains,  déchaîne les passions.  Comme le croient ses adversaires, une preuve formelle étayant ces allégations, fournirait des éléments pour le destituer.

Les Démocrates veulent en effet leur revanche et trouvent de plus dans ces accusations une magnifique façon d’expliquer le fiasco de leur candidate ! Mais en même temps ils font passer les électeurs Américains pour des imbéciles puisqu'ils leur expliquent que ce ne sont pas eux qui ont élu le Président, mais les Russes ! Mais ce ne sont quand même pas les Russes qui l’ont aidé à gagner la Primaire Républicaine, et de cela personne ne parle !

Les Démocrates  confirment ainsi de manière éclatante, par leurs accusations, qu’il est très facile d’influencer le vote des électeurs en leur racontant des histoires, vraies pour cette élection Américaine, ou fausses comme nous l’avons vu pour le vote du Brexit !

Les attaques contre la Russie visent aussi bien sûr à occulter complètement le fond de l’affaire, en l’occurence les agissements douteux du parti Démocrates et d’Hillary Clinton dont on ne parle évidemment plus  et qui ne sont plus qu’un prétexte ! Elles cachent aussi la défaillance des services de la NSA qui espionnent le monde entier et qui, même s'ils se sont tus sur ce sujet, se font doubler par des réseaux Russes pour ces révélations sur ce qui se passe chez eux !

Enfin tout ceci a aussi pour but de confirmer la Russie comme l’ennemi désigné par les Etats Unis, ce qui est le moyen pour ce grand pays d’assurer sa domination dans le monde et de phagocyter les politiques étrangères de leurs alliés. Les Européens en particulier, qui ont renoncé de ce fait à entretenir avec Moscou les relations qui iraient dans le sens de leurs intérêts. Il s’agit aujourd’hui  aussi d’empêcher le Président de faire quelque rapprochement que ce soit avec la Russie comme il l’avait annoncé lors de sa campagne électorale !

Mais ces agissements sont-ils le fruit de quelques organisations qui dans l’ombre tirent actuellement quelques ficelles, ou tout simplement celui du consensus des citoyens Américains « brainwashés » par la pensée unique anti Russe depuis des décennies ?

mercredi 12 juillet 2017

La résistible réduction des dépenses publiques



Nous y revoilà ! Tout le monde en parle aujourd’hui pour faire des économies mais personne ne sait comment faire. Les gouvernements précédents ont déjà bien passé le rabot en réduisant les crédits de tous les Ministères avec l’opposition générale des intéressés, hostiles aux changements, et des usagers qui dénoncent une réduction du Service Public !

Et pourtant nous n ‘avons pas le choix car ces dépenses, qui pèsent lourd sur notre économie, sont en proportion parmi les plus importantes de tout le monde occidental car nos services publics ont un sérieux problème de productivité! Dans l’urgence, pour boucler le budget de l’année, le gouvernement a besoin de 4,5 milliards afin de tenir l’objectif de déficit de 3%. Il va sans doute les trouver, avec difficulté, et sans doute des acrobaties ou reports budgétaires, mais il devra aller beaucoup plus loin s'il veut redresser notre économie !

Il y a deux moyens pour réduire ces dépenses : réduire les services, mais ce n’est pas l’objectif retenu actuellement bien qu'il faudrait sans doute redéfinir ce que devrait être le rôle de l'Etat et ce qui pourrait être privatisé.  Ou bien faire des améliorations de productivité mais les hommes politiques sont incapables de les faire, soit par manque de compétence administrative, soit par manque de courage, soit par manque de temps, car ils ne travaillent que dans le court terme sauf lorsqu’il s’agit de fixer des objectifs à très long terme qui ne les engagent pas !

Chaque fois qu'ils procèdent a une réorganisation de l'Etat, ils augmentent nos dépenses publiques. C'est le cas des décentralisations ou les moyens sont conservés par l'Etat et les collectivités sont obligées de recruter pour traiter leurs nouvelles activités! Mais c'est aussi le cas des centralisations, la création des communautés de communes par exemple qui a directement amené la création de moyens supplémentaires! Sans parler de la réforme récente des régions! Aucun objectif de réduction et de contrôle de coûts n'étant jamais fixé dans ces réorganisations!

On ne peut pas non plus compter sur les administrations elles-mêmes pour faire ces gains de productivité, car, de l’employé de base aux Directeurs généraux, tous vont vouloir rester dans leur routine de travail et freiner des quatre fers pour lutter contre les changements et conserver leurs avantages acquis! Et chaque fois que l'on parle de réduction d'effectifs, nos fonctionnaires mettent en avant les postes opérationnels (infirmières, militaires, policiers, professeurs) pour montrer qu'il faut au contraire les augmenter, alors que c'est à la machine administrative, à tous les postes fonctionnels et aux méthodes de travail qu'il faut s'attaquer!

C'est un paradoxe de constater que la productivité de notre Administration soit aussi faible, comparée à celle de nos voisins, dans un pays où l'école la plus prestigieuse est en fait l'ENA, Ecole Nationale d'Administration! Il est vrai que la formation administrative à Strasbourg de cette école ne dure en fait  qu'une seule année scolaire, avec des stages très variables ici ou
là!

Il apparaît donc nécessaire de faire appel à une intervention extérieure et confier à des professionnels de l’organisation un grand chantier de refonte de nos administrations, comme cela se fait couramment dans les entreprises qui veulent se moderniser et réduire leurs coûts, soit parce qu’elles  n’ont pas les ressources ou les compétences nécessaires pour le faire en interne, ou soit parce qu‘elles font admettre plus facilement les changements proposés par un organisme extérieur non partisan.

Ces cabinets d'organisation auraient pour tâches les aspects suivants :

-        -Analyser le fonctionnement des divers services, leurs anomalies et leurs dysfonctionnements, critiquer leur bien fondé, éliminer les tâches inutiles et les doublons, faire une revue générale de tous les effectifs de la fonction publique.
-        -Etudier et demander à modifier et à améliorer toutes les réglementations et procédures administratives, et même les lois, les «usines à gaz » en particulier, qui entraînent des dépenses  importantes, sans pour autant présenter un caractère majeur ou indispensable. Simplifier notre système fiscal et éliminer en particulier les impôts dont la collecte coûte trop cher par rapport à leur recette.
-        -Définir une nouvelle organisation fonctionnelle de toutes les administrations nationales et territoriales et proposer une liste de fonctions et de services qui peuvent avantageusement être confiés au secteur privé.
        Recommander l’utilisation des technologies modernes de communication dans la plupart des services.
-        -Redéfinir les rapports entre les Services Publics et leurs usagers par l’utilisation d’internet, en créant des points d’aide pour les personnes non converties au numérique (dans l'esprit des écrivains publics d’autrefois).
-        -Redéfinir les descriptions de fonction des personnels dans toute la hiérarchie de la fonction publique.

Un tel chantier est énorme, mais serait très payant. Il pourrait être ouvert progressivement, et à titre expérimental, en commençant par les Ministères les plus budgétivores, ceux où les améliorations de productivité peuvent apporter les gains les plus importants  (Education, Défense..) ce qui permettrait en même temps de tester l'efficacité des intervenants extérieurs. Il ferait alors école dans les autres Ministères que l’émulation pousserait à anticiper une réforme interne ! Il ne s’agit pas de réduire les services publics, mais de les rendre plus productifs par des réformes structurelles dont les hommes politiques nous parlent sans jamais les faire !

Les réformes proposées nécessiteraient sans doute le remplacement des grands Directeurs d’administrations qui auraient la tentation de leur résister ou seraient incompétents pour les mener à bien. Cette idée a d’ailleurs été évoquée récemment par notre nouveau Président Emmanuel Macron !

Avec ces chantiers qui déboucheraient sur des recommandations d’effectifs pour tous les Ministères et collectivités, les hommes politiques au pouvoir pourraient alors enfin sérieusement se fixer des objectifs sérieux de réduction de dépenses ainsi que du nombre de fonctionnaires, et renoncer à  leurs propos aveugles et peu responsables d'aujourd’hui !



lundi 10 juillet 2017

Des opportunités internationales pour Emmanuel Macron


Notre nouveau Président commence avec un certain  brio ses relations avec tous les chefs d’Etat étrangers aidé en cela par un calendrier de réunions vraiment très favorable : OTAN, G7, G20, invitations de chefs d’Etat en France dont Vladimir Poutine à Versailles (300ème Anniversaire de la visite de Pierre le Grand) et Donald Trump le 14 Juillet (100ème anniversaire de l’intervention militaire Américaine en France lors de la Première Guerre Mondiale). La situation actuelle lui offre maintenant la possibilité de faire rayonner notre pays sur la scène internationale en prenant plusieurs initiatives.

Il a déjà commencé avec les Etats Unis, profitant du fait que le Président Américain était nouvellement élu lui aussi et pas très populaire dans son pays, en établissant de bonnes relations qui vont se poursuivre cette semaine lors de notre fête nationale. Il peut sans doute à la longue atténuer la position radicale qu’a prise son interlocuteur sur le changement climatique. Donald Trump va sans doute l’inviter en retour à venir aux USA où ce jeune Président peut très bien séduire les populations, et retourner quelques convictions façonnées artificiellement par le monde politico-médiatique local.

La seconde initiative concerne la Grande Bretagne. Ce pays va mal actuellement. Theresa May qui vient d’essuyer un échec électoral, doit maintenant négocier son retrait de la Communauté Européenne. De nombreux signes montrent que le Brexit a été une mauvaise décision pour son pays qui risque de souffrir grandement sur le plan économique : désintérêt des investisseurs, nombreux transferts d’activité vers l’Europe continentale, mise en péril de la place financière de Londres, fleuron du pays, au profit des places concurrentes, sans compter le risque de partition du Royaume Uni avec un départ éventuel de l’Ecosse !

Les négociations longues et difficiles qui vont commencer vont inévitablement encore accentuer  et révéler aux citoyens Britanniques les conséquences négatives du vote pour le Brexit et les amener probablement à revoir leur position. Or ce départ n’est pas non plus souhaitable pour l’Europe sur les plans politiques et commerciaux.

Le moment viendra ou les Britanniques se poseront à nouveau la question de leur sécession ! Pourquoi ne pas progressivement leur tendre la main pour leur permettre, sans perdre la face, de reconsidérer leur position ? Emmanuel Macron trouverait là une occasion formidable d’anticiper, sans prendre de risque, sur une solution que certains estiment probable et souhaitable pour tous.

La troisième initiative concerne la Russie. Nous l’avons souvent répété, l’intérêt des pays Européens est d’établir de bonnes relations avec ce pays pour éviter de nouveaux conflits. Cela n’a pas été possible jusqu’à présent car ils ont suivi servilement la politique étrangère Américaine qui avait décidé de faire un ennemi de ce pays que nous avons humilié et provoqué à plusieurs reprises après la chute de l’URSS (projet de mise en place de missiles à ses frontières, intégration, ou projets d’intégration, de ses anciens partenaires dans l’Europe et dans l’OTAN…)

Notre attitude a poussé Vladimir Poutine à des réactions que nous avons condamnées en appliquant des sanctions à son pays. La meilleure façon de calmer les ardeurs nationales de la Russie est au contraire de l’intégrer dans notre concert des nations, en faisant l’effort de comprendre ses motivations et les intérêts qu’elle entend défendre, au lieu de la rejeter !

Au moment ou les Etats Unis de Trump sont dans le doute sur leurs relations avec Moscou, Emmanuel Macron a un grand rôle potentiel à jouer en convainquant ses partenaires Européens de ce rapprochement et en prenant les initiatives en ce sens. Il a déjà ouvert la voie en invitant Poutine à Versailles. La Russie apprécierait grandement cette initiative, car son Président recherche avant tout à maintenir la grandeur de son pays et sa reconnaissance par les autres grandes nations !

Voilà un beau programme pour notre Président, mais il a aussi beaucoup de problèmes à régler dans son pays, où il lui sera malheureusement plus difficile de se distinguer !



mercredi 5 juillet 2017

Le programme du gouvernement Macron.



Il vient d’être présenté par le Premier Ministre Edouard Philiipe et soutenu par une très forte majorité mais aussi avec un  record d’abstentions ! Pouvons nous tirer de premières conclusions de ce vote parlementaire ?

La majorité n’étonne personne, puisqu’elle était acquise avec les élections Législatives. Les députés « En Marche » ont en effet voté comme un seul homme ! Les abstentions par contre, jamais vues à ce niveau sous la 5ème République, sont sans doute préoccupantes car elles sont le reflet d’attitudes diverses.

Il y a ceux qui attendent de voir et d’en apprendre un peu plus sur la détermination du Gouvernement pour appliquer son programme. Puis ceux qui veulent sortir des généralités pour avoir des mesures plus concrètes et détaillées. Et puis il y a ceux qui ne veulent pas se mouiller en ce début de quinquennat.

Il y a sans doute aussi les déçus qui commencent à penser que le nouveau gouvernement manque de pugnacité et à l’intention d’avancer « à petits pas », selon l’expression du journal Le Figaro, pour ne pas brusquer l’opinion et les partenaires sociaux Ils se demandent si nous n’allons pas à nouveau temporiser pour mettre en place les réformes radicales dont notre pays a de toute urgence besoin !

Devant une situation économique très difficile, aggravée par les pochettes surprises laissées par le pouvoir précédent et révélées la semaine dernière par la Cour des Comptes, le Premier Ministre a choisi la prudence dans l’application des réformes, reportant à plus tard certaines d’entre elles !

Ceci est préoccupant car les réformes prennent des mois et des années pour apporter des résultats et après une année perdue en campagnes électorales, la France ne peut plus se permettre d’attendre !

Deux actions fondamentales sur le plan économico-social ne peuvent être différées. D’abord la réduction drastique de nos dépenses publiques, réduction nettement plus conséquente que le minimum nécessaire pour tenir l’objectif budgétaire du 3%, mais pour pouvoir alléger les charges qui pèsent sur le travail. Cette réforme ne peut être que progressive, raison de plus pour la mettre en chantier dès aujourd’hui et prendre immédiatement des décisions.

Ensuite, la modification en profondeur du code du travail, sans bien sûr remettre ne cause les acquis essentiels, mais en y supprimant tous les freins à l’embauche. On en parle depuis si longtemps, aujourd’hui, il faut le faire et sans attendre ! C’est apparemment le souhait du gouvernement, ce n’est pas facile compte tenu des oppositions aveugles qu’il va trouver sur son chemin, mais maintenant il faut y aller !

Beaucoup d'autres mesures doivent être prises d'urgence pour relancer la croissance en attirant les investisseurs, en lançant de grands travaux  et en réformant complètement la formation en particulier celle des gens en recherche d'emploi.

Ce gouvernement sera jugé très rapidement sur ses premiers résultats par les Français qui lui ont fait confiance  ! Il ne peut pas continuer à travailler sa popularité et passer sous silence les mesures qui fâchent comme il le fait actuellement !  Le remboursement total des lunettes et autres prothèses auditives ou dentaires, peut certes intéresser, mais chacun peut comprendre qu'il ne contribuera pas à redresser notre économie! 

Les Français ont élu un nouveau Président pour régler leurs problèmes, il lui faut rapidement montrer qu’il est capable de courage et de prendre des décisions difficiles et impopulaires. Les jeunes en particulier qui arrivent sur le marché du travail, et les chômeurs dans leur ensemble attendent beaucoup de ce nouveau gouvernement! Alors "En Avant Marche"!

lundi 3 juillet 2017

Le discours devant le Congrès à Versailles.



Dans une belle unanimité, avec une belle démonstration de pensée unique, tous les journalistes viennent de critiquer, avec parfois virulence, l’initiative d’Emmanuel Macron de réunir le Congrès auquel il souhaite s’adresser en ce début de mandat.

Leurs arguments sont tous les mêmes, à croire qu’ils se réunissent entre eux pour préparer leurs chroniques, tout comme les hommes politiques qui se mettent  d’accord sur leurs fameux « éléments de langage » !

Ils présentent cette décision comme un abus de pouvoir et n’hésitent pas à monarchiser cet événement en employant, ou en rapportant, des qualificatifs comme royal, pharaon, jupitérien… alors que cette possibilité a été introduite dans la Constitution et a été utilisée par ses prédécesseurs !

Ils reprochent aussi à Emmanuel Macron, emboitant ainsi le pas aux hommes politiques d’opposition,  d' "humilier " son Premier Ministre qui doit s’adresser le lendemain au Parlement pour obtenir son vote de confiance, en le faisant passer pour un simple collaborateur !

Voilà ! Sans avoir aucune idée du contenu de la déclaration de l’un ni de l’autre, nos journalistes ont déjà condamné par avance ce discours au risque de se voir ensuite désavoués et tournés en ridicule ! Mais de cela ils se moquent complètement! Il n'y aura pas de mea culpa, ce n’est pas leur problème car ils savent que les autres sujets de chronique, qui les attendent, feront oublier rapidement leurs propos mal inspirés.

Le moment est grave pour notre pays. Accaparés depuis un an par les campagnes électorales successives, les Français ont oublié leurs problèmes économiques  et il apparaît indispensable que leur nouveau Président les leur rappelle et leur donne les grandes orientations des solutions que son gouvernement et lui même vont leur apporter, ainsi que sa vision du nouveau quinquennat.

Le Premier Ministre Edouard Philippe sera ensuite le lendemain tout à fait dans son rôle pour présenter au Parlement, dont il attend un vote de soutien, le détail des actions qu’il entend mener pour redresser la situation de notre pays, dans le cadre des objectifs fixés par le Président.


Il faut vraiment avoir l’esprit mal tourné ou malfaisant pour dénoncer dans cette circonstance un quelconque problème entre le Président et son Premier Ministre, alors que tout le monde peut prévoir que leurs interventions seront parfaitement complémentaires! 

samedi 1 juillet 2017

La nouvelle réforme du Code du travail



Si cette réforme est menée à bout suivant les objectifs fixés par notre nouveau Président, elle sera incontestablement un grand progrès pour aider nos entreprises à se développer et créer de nouveaux emplois.

La France est un pays de type socialiste qui a au fil des ans accumulé les protections des salariés dans un but louable certes, mais sans se rendre compte que ces protections constituaient un fardeau pour ses entreprises et les paralysaient souvent au détriment de leur développement, de l’emploi, et donc de ces mêmes salariés.

Il s’agit maintenant de réduire leurs charges et de leur redonner les marges de manœuvre indispensables à leur gestion comme par exemple la possibilité de passer des accords directement avec leurs salariés sur les conditions de travail ou de rémunération en éliminant les monopoles de branche ou syndicaux, de pouvoir faire évoluer plus facilement leurs effectifs en fonction de leur activité, et en réduisant le montant des sanctions financières prudhommales quand elles sont dans l’obligation de licencier !

Les syndicats vont développer leurs habituels arguments concernant les licenciements abusifs et exploiter immédiatement le fait que dans un premier temps les mesures prises puissent augmenter légèrement le chômage. Ils vont évidemment se battre pour défendre leurs prérogatives et les avantages acquis par ceux qui ont un emploi. Espérons que dans leur combat ils penseront aussi à ceux qui n’en ont pas et pour qui cette réforme est indispensable!

Les petites et moyennes entreprises attendent avec impatience les décisions qui devraient les débarrasser de certaines contraintes qui freinent leur développement. Elles sont celles dont on attend le plus de créations d’emploi.

Cela dit, desserrer les freins à l’emploi ne mettra pas forcément le véhicule des embauches en marche. Il pourrait même éventuellement reculer s’il était sur la mauvaise pente de la récession! En effet notre Gouvernement va mettre nos entreprises en situation de se développer plus facilement mais cela ne remplira pas automatiquement leurs carnets de commande!

Il lui faudra mener en parallèle une vraie politique de développement qui favorisera la croissance de notre économie ! Il devra en même temps rationaliser la formation pour permettre aux gens d'occuper les emplois nouvellement créées, et réduire les dépenses publiques afin d'alléger les charges qui pèsent sur les entreprises! 

La situation économique internationale semble être actuellement favorable et rend

cette réforme du code du travail utile et nécessaire pour que la France puisse exploiter cette situation. Souhaitons qu'elle ne soit pas dénaturée lors les concertations qui vont maintenant commencer !