mardi 14 juin 2016

Primaires à Droite : plus on est de fous, plus on rit !


La candidature d’Henri Guaino porte à douze le nombre de prétendants pour représenter le parti Les Républicains à l’élection Présidentielle de l’an prochain. On passe progressivement de l’équipe de foot à celle de rugby en passant par le nombre d’apôtres! Gare au suivant qui va porter le poids des superstitions !

Les hommes et femmes politiques ne résistent à rien pour faire parler d’eux, et même si peu d’entre eux auront les parrainages requis, ces annonces de candidatures, même si elles prêtent à sourire, permettent d’occuper quelque temps le devant de la scène de cette pré-campagne électorale.

Si l’on excepte un duo de favoris, dans un quatuor à deux chiffres dans les intentions de vote, les chances des autres sont quasi nulles. Même si on ne peut totalement exclure que certains soient sincères dans leur prétention à défendre leurs idées, ils ont tous des visées diverses.

Il est couramment rappelé par exemple que Manuel Vals est devenu Premier Ministre après avoir obtenu un 5% dans les primaires. Et que ses adversaires de l’époque, comme Ségolène Royal, Arnaud Montebourg ou Jean Michel Baylet ont également fini dans les rangs du gouvernement ! C'est à dire que cinq candidats sur six de la Primaire de Gauche ont eu accès au pouvoir! Cela inspire fatalement des vocations, et le jeu est très simple: il suffit de supporter le candidat le mieux placé au 2ème tour !

Certains font aussi acte de candidature pour prendre rang dans la perspective de futures élections. Avoir annoncé une telle prétention à la fonction Présidentielle ne peut, croient-ils, que servir leur carrière politique en leur donnant un petit peu plus d'étoffe ou d’envergure.

Et puis il y a ceux qui règlent des comptes internes à leur parti, avec un leader qui les a peu ou prou malmenés. Ils ont l’intention de prendre position avec éclat pour ruiner les chances de celui-ci au 2ème tour !

Pour contrer ces basses manœuvres, on peut d’ailleurs se demander si certaines candidatures ne sont pas téléguidées par Nicolas Sarkozy lui même. En effet il ne veut sans doute pas se retrouver dans la position de Martine Aubry dont tous les adversaires s'étaient reportés sur Hollande, et il pourrait ainsi se procurer des supports inconditionnels pour le deuxième tour!

Il en est capable car il fait partie pour l’instant des deux favoris, et deux ou trois petites candidatures de plus ne peuvent que grignoter au 1er tour les voix de son adversaire Alain Juppé car il sait que beaucoup de voix que celui-ci récupère dans les sondages proviennent d’électeurs qui ne le supportent plus, et ces voix peuvent très bien se prononcer au premier tour pour n’importe quel autre candidat!

Nous verrons bien!

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