samedi 7 avril 2012

Frustration électorale

Le choix du futur Président de notre République est un enjeu majeur pour l’avenir de notre pays compte tenu des graves difficultés que nous traversons actuellement. Jamais une élection n’a été aussi importante. Et pourtant cette élection ne suscite aucune passion, et même aucun débat véritablement sérieux entre les candidats.

Les enjeux principaux sont constamment occultés au profit de sujets mineurs qui intéressent peu de Français. Aucune solution convaincante n’est présentée par les trois principaux candidats pour sortir notre pays de la crise actuelle, alors que d’autres candidats avancent des propositions aventureuses qui n’ont aucune crédibilité.

Les électeurs aimeraient quand même savoir avant de voter comment nous allons sortir de la dette qui est celle de notre pays, comment nous allons recréer des emplois et de nouvelles richesses dans les conditions de la concurrence mondiale actuelle.

On nous parle beaucoup de justice sociale et de redistribution pour gagner des voix. Mieux partager le gâteau c’est très bien, mais encore faut-il qu’il y ait un gâteau à partager!

On peut bien sûr expliquer l’absence totale de propositions concrètes pour la réduction indispensable de nos dépenses publiques ( alors qu’il y en a beaucoup pour les augmenter! ) par une tactique électorale visant à ne pas effrayer et donc perdre des électeurs.

La réalité est peut-être plus inquiétante : à deux semaines du scrutin on peut vraiment se demander, si les candidats en tête des sondages ont vraiment des idées sur ce qu’ils feront s’ils sont élus, s’ils ont vraiment des solutions pour améliorer la situation économique de notre pays !

La vérité est le manque de courage des partis politiques qui n’osent pas parler franchement aux Français pour leur dire que la situation économique du pays est mauvaise et qu’ils vont devoir faire des sacrifices importants. Les Français sont pourtant réalistes et prêts à entendre ce discours, ils souhaitent seulement que les efforts demandés soient équitablement répartis.

En attendant, si l’on n’est ni inféodé inconditionnellement à une sensibilité de droite ou de gauche, ni partisan de faire la révolution, à qui faire confiance le 22 Avril ? C’est la question que se posent actuellement de très nombreux futurs abstentionnistes!

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