dimanche 15 avril 2012

Ou est donc passée l'Europe?

Nous sommes à une semaine de l'élection Présidentielle et il faut bien dire que la construction européenne a été curieusement absente de cette campagne. S'il arrive aux candidats d'en parler, c'est toujours d'une manière négative: on va renégocier le récent traité Européen en cours de ratification, on va renégocier Shenghen etc..., comme si cette Europe était la cause de toutes nos difficultés présentes.

Bien sûr il ne s'agit pas d'un thème très porteur pour les élections et que moins on en parle mieux c'est. Même François Bayrou, le candidat habituellement le plus foncièrement partisan de l'Europe n'ose pas évoquer le sujet alors que d'autres prônent carrément notre sortie de cette coopération.

Il faut dire que, dans leur difficulté à admettre leurs erreurs ou à convaincre leurs compatriotes du bien fondé de leurs décisions, les hommes politiques ont constamment évoqué Bruxelles pour justifier des mesures impopulaires, diabolisant ainsi cette institution aux yeux des Français. Cette lâcheté nous coûte cher!

Nos partenaires Européens s'étonnent d'ailleurs de la frivolité des partis politiques Français dont les candidats les plus importants évitent soigneusement de s'exprimer de manière concrète sur les problèmes économiques essentiels de notre pays tandis que d'autres rêvent complètement et veulent faire la révolution. De plus tous proposent de nouvelles taxes plus ou moins réalistes et efficaces, au mépris total de l'harmonisation indispensable pour avancer dans la construction européenne!

Le candidat sortant et le matamore du PS, qui va régler tous les problèmes en commençant par augmenter les dépenses publiques, feignent d'ignorer les échéances qui nous attendent et ont complètement occulté la crise économique qui pèse sur nous.

Le réveil va être très difficile et si la France est attaquée par les spéculateurs prochainement, comme l'on été certains pays voisins, l'un ou l'autre va devoir se retourner piteusement vers cette Europe inutile pour quémander son aide et sa solidarité.

Espèrons alors que nos amis Allemands, lassés du comportement de nos hommes politiques, comme de celui des pays du club Med, accepteront de nous tirer des difficultés dans lesquelles nous nous serons nous mêmes volontairement enfoncés!

L'Europe est notre avenir, et même actuellement notre planche de salut! Même si c'est un chantier très difficile, il ne devrait pas y avoir d'autre priorité que de travailler rapidement avec certains de nos partenaires à son développement!

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