mercredi 15 novembre 2023

Guerre au Moyen Orient: Commentaires et ambiguïtés

 

 Nombreux sont les hommes politiques, journalistes, experts, chroniqueurs qui défilent sur les plateaux de télévision pour commenter les dramatiques évènement que nous vivons aujourd’hui. Il nous semble qu’ils ne mesurent pas toujours la portée de leurs commentaires qui, volontairement ou non, sont parfois ambigus et peuvent conduire à des interprétations choquantes ou malveillantes.

 

Prenons quelques exemples à propos de la guerre au Moyen Orient. Tout le monde condamne fort justement le Hamas pour son action du 7 Octobre dernier. Mais dire que ses atroces tueries ne peuvent être comparées à celles crées par les bombardements d’Israël, est une façon sous entendue, même involontaire, de justifier ou d’excuser ces dernières ! Il n’y a pas de façon plus morale qu'une autre de tuer des innocents, les victimes ne sont malheureusement plus là pour en témoigner !

 

Dire qu’Israël avait le droit de se défendre (qui n'en a pas le droit ?), sans préciser de quelle manière et dans quelles limites, est forcément interprété comme une justification et une approbation des massacres quotidiens de femmes et d’enfants palestiniens ! L'Etat hébreu n'a certainement pas la volonté de s'attaquer aux civils, mais il sait pertinemment par exemple qu'il va tuer des centaines d'entre eux ou endommager gravement un hôpital, pour éliminer un commandant repéré du Hamas !

 

Et répéter à longueur d’émissions que les jours de Netanyaou au pouvoir sont comptés, n’est-ce pas une incitation pour les colons extrémistes de Cisjordanie, qui massacrent quotidiennement des civils palestiniens, à se battre pour le maintenir à la tête de l’état ?

 

Quant à Emmanuel Macron, champion du « en même temps » et de l’ambiguïté, il a fortement brouillé son message par ses déclarations contradictoires et ses rétropédalages !  


En effet, oscillant constamment entre l’exhortation d’Israël à arrêter ses bombardements, la demande d’un cessez le feu ou la condamnation du massacre d’innocents d’une part, et l’affirmation répétée que cet état avait le droit de se défendre, d'autre part, il a alternativement mécontenté les uns et les autres, tout en s'écartant de la position traditionnelle, nette et équilibrée de la France de ses prédécesseurs, plus explicite sur la défense des droits du peuple palestinien !

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