Tout le monde attend les déclarations d’Emmanuel
Macron et les mesures qu’il va prendre pour donner une satisfaction, même
partielle, aux manifestants de ces dern!ères semaines.
La lenteur de réaction du pouvoir a naturellement fait
monter les enchères et l’augmentation des taxes sur les carburants qui a
déclenché cet original mouvement de protestation, n’est plus du tout le seul sujet exprimé de mécontentement,
le problème essentiel étant maintenant le pouvoir d’achat des gens à revenus
modestes !
Notre Président a-t-il pris la mesure de cet enjeu ?
A-t-il enfin trouvé des propositions d’augmentation de pouvoir d’achat qui ne
remettent pas en cause sa politique de redressement de notre économie ?
Va-t-il revenir sur son mécano fiscal, qui a excédé les Français, et supprimer
les hausses et baisses de taxes qui fâchent ? A-t-il imaginé une nouvelle
politique économique qui ne nous éloigne pas des règles de bonne gestion
budgétaire ? Ce sont les questions que tout le monde se pose aujourd’hui.
A-t-il compris que cette protestation nationale n’est ni
politique (même si certains extrémistes essaient de la récupérer), ni syndicale et surtout ni parisienne? Le mouvement est parti
de nos provinces. Il y avait très peu de Parisiens dans les manifs sur les
Champs Elysées. La police doit son succès ce week end pour l’avoir bien compris
et avoir intercepté en amont dans les gares parisiennes et sur les routes
menant à Paris, les individus qui s’apprêtaient à commettre des actes
violents dans la capitale.
Les Parisiens en effets, qui utilisent peu leur voiture pour
leurs déplacements, étaient fatalement moins sensibles aux hausses des taxes
sur les carburants, contrairement aux provinciaux qui doivent utiliser
leur véhicule tous les jours et qui voient d’autre part disparaître de chez eux beaucoup de
services de proximité (hôpitaux, postes etc..) sous le prétexte incompris et discutable que ceux-ci ne
sont pas rentables.
Les provinciaux voient d’autre part beaucoup
d’investissements dans la capitale en matière de transports publics (trams,
métros du Grand Paris...) qui vont encore augmenter la centralisation aux dépens
du reste du pays. Il est sans doute temps de mettre un coup d’arrêt à cette
politique centralisatrice strictement dirigée par des intérêts
financiers ! Ceci est d’autant plus important que le mouvement "En Marche" qui
supporte le pouvoir a très peu d’implantation dans les régions, départements ou
communes pour écouter et faire remonter les doléances de leurs habitants!
Macron va-t-il le comprendre et sera-t-il à la hauteur de
ces enjeux très difficiles, nous allons le savoir bientôt ! Même s’il
pense, à raison sans doute, que les Français sont un peuple difficile à gérer,
qu’il n’oublie pas que c’est dans les circonstances exceptionnelles que se
révèlent les grands chefs d’Etat !
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