mardi 2 octobre 2018

Les tribulations du juge Kavanaugh



Ce juge, que Donald Trump veut nommer à la Cour Suprème des Etats Unis,  a passé toutes les auditions légales devant le Sénat Américain qui doit le confirmer. Mais il ne plait pas aux élus  Démocrates qui le trouvent trop conservateur et qui s’acharnent à vouloir empêcher sa nomination.

Ils ont fort opportunément trouvé une femme qui accuse aujourd’hui l’impétrant d’une agression sexuelle susceptible de remettre en cause cette nomination. Les faits remontent à 36 ans lorsqu’ils étaient tous deux lycéens et mineurs!!

Cette femme a été auditionnée longuement par le Sénat et une enquête du FBI est en cours. Good luck ! comme ils disent là bas. Paradoxalement  pour décider de la culpabilité supposée du juge, seuls les pouvoirs législatif (Sénat) et exécutif (FBI) sont mobilisés, mais aucunement le pouvoir judiciaire. Mais il est vrai qu'il ne s'agit pas encore d'un véritable procès!

L’accusation, après tant d"années, ne repose que sur des témoignages, aucune preuve formelle ne pouvant être maintenant apportée. La « victime » prétend s’être manifestée aussi tardivement car elle ne pouvait supporter l'idée que cet homme, qui l'a autrefois agressée, accède aujourd’hui aux plus hautes fonctions de l’Etat.

Ceci est surprenant car il était juge depuis longtemps et le délit qu’on lui reproche maintenant était davantage du ressort de ses fonctions précédentes que de celles de la Cour Suprême, et on comprend mal pourquoi  notre victime ne s’était pas déclarée beaucoup plus tôt.

Mais tout le monde a compris que le procès que l’on fait au juge est essentiellement politique car il s’agit d’empêcher sa nomination en attendant les prochaines élections « midterm ».

La meilleure preuve est que si notre candidat était Démocrate, tous changeraient d’avis : les Républicains l’accableraient et les Démocrates au contraire prendraient sa défense ! Les Etats Unis sont-ils l’un des derniers pays on l’on pratique les « procès » politiques ?

La vraie plaie dans ce pays est l’élection ou la nomination des juges sur des critères qui portent essentiellement  sur leurs opinions politiques  ! Les Sénateurs vont-ils utiliser, à l'envers cette fois, la fameuse formule juridique du «reasonnable doubt», qui a, dans le passé, blanchi certains criminels, pour prendre la décision de ne pas procéder à la confirmation de ce juge ? Leur vote en tous cas ne pourra jamais effacer les soupçons qui continueront de peser sur celui-ci!

Cette accusation très tardive est bien sûr difficile à prouver. Le juge nie bien sûr des faits vieux de 36 ans.  S’ils’étaient avérés, il serait encore plus compliqué d’établir que la victime n’était pas consentante comme dans certaines affaires d’agression sexuelle. Si le Sénat en venait à confirmer le juge, la ou les plaignantes vont-elles se lancer dans un vrai procès contre lui? Si la prescription ne s'applique pas, on imagine des avocats déjà en train de saliver!


Cette affaire ne concerne que les Américains, son seul point positif est un nouveau rappel à l’ordre moral pour certains individus qui, devant la multitude de révélations de ces agressions, sont aujourd’hui de plus en plus motivés pour changer un comportement qui peut les poursuivre toute leur vie!

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