vendredi 3 novembre 2017

Interdisons la Chasse à Courre



Un nouvel incident grave de chasse vient de se produire dans le Département de l’Oise à La Croix Saint Ouen. Des chasseurs ont poursuivi un cerf complètement épuisé, qui s’est réfugié dans le jardin d’un particulier. Après avoir roué de coups l’animal pour le faire bouger, le maitre de chasse l’a froidement exécuté devant le public et des représentants de la Gendarmerie.

 Depuis ce jour les réseaux sociaux et toutes les associations contre la chasse ne cessent de protester contre la chasse à courre. Une messe traditionnelle de la Saint Hubert à été fort opportunément annulée peu après par une Fédération de chasseurs qui a en même temps condamné le maitre de chasse, afin d’apaiser les réactions du public.

Mais le mal est fait !  Et l’on peut maintenant parier sur le fait que ce nouvel incident va enclencher la procédure d’interdiction de cette pratique moyenâgeuse, comme cela a déjà été le cas dans certains de nos pays voisins.

Les gens en effet ne tolèrent plus aujourd’hui que l’on s’acharne ainsi sur les animaux en les faisant souffrir. C’était déjà le cas pour les conditions d’abattage des animaux domestiques, et la chasse en général risque maintenant d’être fortement remise en question .

Pour justifier leur passion ou leur passe temps, nos chasseurs nous expliquent qu’ils sont indispensables car ils participent à la régulation des populations d’animaux sauvages, sans laquelle nous serions envahis par ces espèces.

La régulation est peut être nécessaire, mais pourquoi faut-il pour y parvenir apeurer ces animaux au son du cor, à cheval et en uniforme, avec des meutes de chiens affamés et de vététistes ?  Pourquoi donc faut-il ensuite naturaliser les têtes des animaux pour les exposer dans son salon afin de montrer sa fierté, d’en avoir tué un ou plusieurs ?

Et que penser de la chasse aux faisans  élevés spécialement par des hommes dans les mains desquels ils viennent manger, pour être ensuite livrés sans méfiance aux chasseurs à la sortie des faisanderies ?

Les chasses à courre  ne sont guère plus acceptables que les corridas ou la mise à mort du taureau est organisée pour le seul plaisir des hommes et qui sont aujourd’hui au banc des accusés. Et pourtant dans leur cas, et contrairement à nos chasseurs, le toréador bien qu’aidé par les actions d’épuisement de son adversaire, lui risque sa peau !


Donnons aux chasseurs un délai pour se retourner et abolissons cette pratique hors du temps, qui n’a toujours profité qu’à quelques aristocrates ou parvenus privilégiés !

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