lundi 13 juillet 2015

La Grèce et les contradictions des hommes politiques


 Nous savions que les hommes politiques, qui nous bassinent constamment avec leurs convictions, n’étaient pas à une contradiction près pour des raisons souvent tactiques ou de communication. Mais l’affaire de la dette Grecque a apporté son record de volte faces, de changements de posture, ou de virage à 180 degrés !

Alexis Tsipras restera sans doute dans l’histoire le champion toutes catégories dans ce domaine. Il se fait élire sur un programme anti-Europe. Une fois élu il commence de difficiles négociations avec Bruxelles car son pays a besoin d’argent pour éviter la banqueroute.

Les négociations en voie d’achèvement, il organise un référendum dans son pays en demandant à son peuple de refuser les conditions négociées. Ayant eu gain de cause, il se remet à la table des négociations et accepte des conditions encore plus draconiennes qu’il s’apprête à demander à son parlement d’accepter ! Comprenne qui pourra!

Mettons nous à la place des Grecs qui ont du mal à comprendre les questions qu’on leur pose, ainsi que ces revirements successifs. Espérons qu’ils vont accepter le nouveau plan de la dernière chance mis au point après une ultime négociation marathon !

Les hommes politiques en France ne sont guère mieux. Ils acceptent d’imposer à la Grèce des réformes qu’ils n’ont pas eu eux-mêmes le courage de faire. Ils critiquent la gestion passée dans ce pays, alors que le leur souffre des mêmes carences et des mêmes maux !

Ils conseillent la Grèce sur la façon de faire redémarrer son Economie alors qu’ils échouent totalement en France à faire repartir la croissance et à arrêter l'évolution du chômage ! Les députés Français qui refusent de voter des augmentation de TVA, l'allongement de la durée de travail ou l'ouverture des magasins le dimanche dans leur pays, s'apprêtent à approuver que ces mesures soient appliquées en Grèce!

Pendant des semaines ils ont critiqué unanimement les positions de l’Allemagne qu’ils trouvaient trop dures, comparant Angela Merkel à Bismark ou l’affublant d’un casque à pointe, mais une fois un accord accepté par les 19 pays de l’Euro, ils se mettent à porter au pinacle les mérites du couple Franco-Allemand ! Ils font semblant de faire jeu égal avec leurs voisins, alors que la situation difficile de leur propre pays les oblige en final a adopter les positions de ceux-ci.

Un accord est maintenant conclu entre les Grecs et leurs partenaires Européens, espérons qu’il sera ratifié par tous les parlements, puis mis en application par le peuple Grec, et surtout qu’il n’asphyxiera pas leur économie mais au contraire lui permettra de repartir.

Souhaitons pour l’instant la fin du feuilleton Grec et que l’on en revienne immédiatement aux problèmes de la France. Les socialistes vont nous faire un concert de louanges de François Hollande pour sa gestion de la crise Grecque. Cette opération de communication ne sera pas plus pérenne que l’euphorie qui a suivi le 11 Janvier, car les Français sont impitoyables sur sa gestion des affaires de leur pays.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ami lecteur, vos commentaires seront pour nous très précieux.