mercredi 15 février 2012

Un triple A qui ne fait rire personne

Une seconde agence de notation menace maintenant de retirer le triple A de la France et de quelques pays voisins. Notre pays est depuis quelques mois dans la position d’un mauvais élève qui attend incessamment une punition !

Les réactions des commentateurs de tous bords montrent que nous continuons de confondre les causes et leurs effets. Ce n’est pas la sanction qu’il faut déplorer, ce sont les graves fautes de gestion qui ont été commises depuis tant d’années qui la justifient.

Bénissons les agences de notation sans qui les hommes politiques n’auraient pas encore compris aujourd’hui la nécessité de gérer correctement les comptes de la nation, et ceci malgré toutes les remarques faites par les gens avisés depuis des années.

Imaginons un instant que l’élection présidentielle ait eu lieu il y a un an, à l’époque où la plupart des Français ignoraient l’existence des agences de notation. On peut imaginer facilement que l’endettement de leur pays aurait été négligé dans les programmes électoraux au profit bien sûr de nouvelles dépenses démagogiques non finançables.

Comment nos responsables politiques ont-ils pu creuser un tel déficit pendant trente ans, 15 ans de pouvoir socialiste et 15 ans de pouvoir de droite, et sans qu’aucun des budgets annuels n’ait jamais été équilibré ? Etait-ce de l’incompétence, de la démagogie ou le manque de courage de dire non ?

Tous les « acquis sociaux » pendant cette période ont donc été financés en grande partie par l’endettement du pays. Les fleurons du prétendu modèle social Français, tels que par exemple la retraite à 60 ans de François Mitterrand, les 35 heures de Martine Aubry ou l’exonération des droits de succession et le RSA de Nicolas Sarkozy, ont été financés par la dette.

Aucun responsable politique ne s’est même demandé comment nous allions rembourser un jour cette dette. Bien sûr tous reportaient leurs espoirs sur la croissance de l’économie sans même se rendre compte, qu’il y a trente ans, ils mettaient gravement en péril celle-ci en jetant, toutes frontières ouvertes, notre pays dans la mondialisation. Comment peut-on encore aujourd’hui faire confiance à ces gens là ?

Mais nous avons les responsables politiques que nous méritons. Les Français dans leur ensemble qui ont demandé toujours plus à leur gouvernements, encourageant les hommes politiques à encore plus de démagogie électorale, les syndicats irresponsables qui ont exercé toutes les pressions possibles pour obtenir ce qu’ils voulaient, les spécialistes de l’économie qui n’ont pas été capables d’alerter leurs compatriotes sur le danger d’une telle mauvaise gestion, les électeurs qui ont viré du pouvoir ceux qui voulaient faire des réformes pour assainir nos finances, tous ont une grande part de responsabilité dans la situation actuelle.

La France éternelle va bien sûr s’en sortir, comme ses voisins, mais au prix de quels sacrifices à venir ? Espérons que cette leçon servira aux générations futures qui apprendront ainsi à surveiller de près la gestion de leurs responsables politiques !

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