samedi 3 décembre 2011

La Crise de l’Euro pour les Nuls.

Nous sommes à la veille d’une crise économique très grave et sans précédent. Les hommes politiques et les experts ou commentateurs s’agitent dans tous les sens et nous avons l’impression que nous nous enfonçons chaque jour davantage.

Trois raisons principales expliquent la situation, et sont les pistes de travail pour redresser à long, moyen ou court terme notre économie.

1- La mondialisation : Nous l’avons acceptée sans mesurer ni anticiper la menace sur notre économie. Notre perte de compétitivité qui en a découlé, a entraîné : délocalisations, chômage, déficits publics, et endettement. Nous n’échapperons pas à la remise en place d’un contrôle de nos importations sous une forme ou sous une autre pour protéger ou remotiver nos entreprises et leurs investisseurs.

2- Le laxisme de nos gouvernements : devant la situation créée par la mondialisation, ils ont préféré endetter le pays plutôt que de faire les réformes pour restaurer notre compétitivité. Aujourd’hui des réformes sont indispensables allant bien au-delà des « mesurettes » décidées actuellement. Ces réformes ont déjà été faites il y a quelques années par nos voisins actuellement en meilleure santé économique.


3- La construction Européenne : la création de l’euro était une façon de faire rentrer, par la petite porte, le concept européen dans les esprits. Pour ses fondateurs il devait être suivi par une intégration économique et politique indispensables des pays membres. Elle n’a pas eu lieu et a laissé une Banque centrale incapable d’intervenir pour lutter contre cette crise et relancer l’économie comme le font les autres banques centrales. Nous nous sommes dotés d’une nouvelle monnaie mais sans les moyens de la piloter et de l’exploiter comme le font toutes les autres Banques Centrales.

D’autres facteurs ont bien sûr aggravé la situation, comme la crise financière mondiale et la rapacité croissante des marchés, des actionnaires et des banquiers.

Il y a maintenant urgence et il faut prendre des mesures à très court terme. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut faire intervenir immédiatement la BCE au delà de ses prérogatives statutaires, et il faut bien le dire: faire marcher la planche à billets.

L’Allemagne s’y oppose car elle craint une reprise de l’inflation avec pour conséquence la dévaluation de l’Euro qu’elle craint plus que tout pour des raisons venant de son histoire. Elle exige au préalable des garanties de ses partenaires et un engagement irrévocable de leur part pour pratiquer une plus grande rigueur de gestion.

On ne peut que l’approuver même sans savoir encore quelle forme cet engagement pourrait prendre. Et après tout, on ne peut reprocher à nos amis Allemands de n’avoir pas plus confiance dans les hommes politiques Français, que les Français eux-mêmes !

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