mardi 5 avril 2011

Elevons le débat sur l'Economie!

Le malheur des hommes politiques est de n’avoir pour agir que le temps qui sépare deux élections, temps d’ailleurs fortement amputé par les campagnes électorales . Il leur est donc impossible, et c’est très regrettable, de mener des réflexions et des actions à long terme, dans le cas où ils en auraient l’envie. Le résultat est qu’ils se trouvent bien souvent ballottés comme une coquille de noix sur l’océan, sans la possibilité de peser sur un environnement qui est très souvent à l’origine des problèmes qu’ils ne parviennent pas à régler.

C’est le cas pour l’Economie du pays qui n’est donc pas, et ne sera sans doute jamais maîtrisée ! Bien sûr il y a des penseurs et des experts en tous genres qui ont pour eux le temps disponible pour faire des propositions, mais ils sont rarement écoutés parce qu’ils ne parlent pas d’une seule voix. Le Général De Gaulle disait un jour ne connaître que deux personnes compétentes en matière d’économie dans le monde entier, mais regrettait aussitôt qu’elles ne fussent pas du même avis !

Il serait temps de revenir aux fondamentaux, comme on dit aujourd’hui. Risquons une définition : l’économie n'est-elle pas "l’art de mettre tous les hommes au travail pour créer des richesses que l’on essaie ensuite de répartir équitablement »? Tout le monde peut être d’accord sur cette formule, mais elle n’inspire aucun Responsable. Et pourtant ce devrait être le point de départ pour refonder notre système économique.

A notre époque, l'Economie est basée sur le capitalisme qui est en soi un système dynamique, poussant les individus à se « bouger », mais qui malheureusement, faute de garde fous suffisants, part dans tous les sens et produit des aberrations qu’aucune politique nationale ne peut seule maîtriser.

De plus, manipulés par des intérêts commerciaux multinationalisés, les hommes politiques se sont jadis lancés comme des apprentis sorciers dans la mondialisation, sans même avoir une vision de ce qui allait se passer du fait des déséquilibres économiques énormes existants entre pays. Le résultat pour les pays développés est évident : chômage et endettement massifs, avec peu d'espoir d'en sortir.

Le libre échange n’est une bonne formule que s’il est organisé et accompagné de régulations qui évitent aux économies nationales de s’effondrer en mettant beaucoup d'hommes et de femmes au chômage. Mais ces régulations n’existent plus. On aurait au moins pu se lancer dans cette mondialisation de manière progressive afin d’en maîtriser les effets pervers et permettre aux pays de s'adapter. Faute de ne l’avoir fait, nous sommes condamnés à de piteuses marches arrière individuelles et rampantes qui devront inévitablement avoir lieu, et que l’on qualifiera évidemment de « retour au protectionnisme ».

Peut-on espèrer que les pays du G8 s’attaquent un jour aux fondamentaux et se préoccupent avant tout de restructurer notre système économique dans le bien unique de leurs peuples, plutot que de se focaliser sur des solutions insignifiantes du type « cataplasmes sur une jambe de bois » qui ne font rien avancer ?

La campagne Présidentielle commence en France et les divers programmes économiques qui nous seront présentés vont fortement se résumer à des mesurettes allant vers la gauche ou la droite au gré des vagues. Qui peut penser un seul instant que les propositions que vient de présenter le Parti Socialiste vont améliorer l’environnement économique de notre pays et améliorer durablement sa prospérité? Et qui peut croire que la droite fera mieux ? On ne se préoccupe que de réaménager le pont d'un bateau qui est en train de couler lentement.

Il ne faut pas s’étonner si, au vu de telles incapacités à surmonter les difficultés économiques, des hommes ou des femmes politiques proposent aujourd’hui des formules extrêmes et parfaitement inadéquates, à des Français de plus en plus réceptifs parce qu’ils désespèrent du système en constatant que les grands partis politiques, soi-disant porteurs de solutions raisonnables, ont jusqu’ici tous échoué

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