lundi 11 mai 2020

Les Chiffres partiels du bon docteur Salomon



Tous les jours nous sommes abreuvés de statistiques, souvent imprécises ou incomplètes, sur le coronavirus, qui nous laissent souvent perplexes, et on ne comprend pas toujours quelles sont celles qui sont vraiment significatives : Le nombre de cas de personnes infectées dépend de la quantité de tests réalisés, le nombre d’entrées dans les hôpitaux dépend des décisions d’admissions, le nombre des gens en réanimation peut dépendre du nombre de lits disponibles et le nombre de décès n’est valable que si tous les cas ont été bien recensés et confirmés par test !

Le Professeur Salomon qui nous donne ces chiffres, est davantage le Directeur des Hôpitaux que celui de la Santé, car il focalise ses chiffres sur ces établissements. Il lui a fallu par exemple deux semaines pour introduire dans ses statistiques les décès extérieurs, dans les EPHAD et à domicile ! A l'ère d'internet et du numérique, son administration nationale est incapable d’organiser rapidement et correctement la collecte de toutes les informations. La preuve en est donnée par ces chiffres qui baissent le week end pour remonter le lundi!

Nos voisins Italiens se sont, paraît-il par manque de moyens, trouvés face à des choix cornéliens les obligeant à donner la priorité des soins aux malades qu’ils avaient le plus de chances de guérir ! Avec leur ignorance pendant quelque temps des EPHAD, on peut se demander si nos hôpitaux n’ont pas inconsciemment fait la même chose !

Nous sommes d'autre part évidemment très intéressés de connaître chaque soir les victimes chez nos compatriotes de la Guyane ou de Mayotte, mais aussi d’avoir une idée précise et réelle de ce qui se passe dans notre métropole!

Et pourquoi ne nous donne-t-on pas les situations de la Polynésie, la Nouvelle Calédonie ou Saint Pierre et Miquelon ? On sait bien sûr que ces régions de France ont l’avantage d’être isolées et de bénéficier de la chaleur du Sud ou la froideur de l’hiver du Canada, pays qui a fort bien traité l’épidémie, et qu’ils sont aussi dotés de bons hôpitaux. Mais exclure ainsi nos territoires d’Outremer n’est pas correct et doit certainement engendrer des frustrations inutiles chez ces lointains compatriotes qui regardent tous les jours comme nous la télévision Française !

Mais quelle que soit la qualité des statistiques qui nous sont fournies, on constate une baisse progressive et réelle du nombre de malades et de décès, apportée par le confinement dont on regrettera toujours qu’il n’ait pas été décidé plus tôt, et qui rend le dé-confinement moins risqué, si tout le monde joue le jeu !


On voudrait toutefois connaître les critères d'évaluation qui vont permettre de décider s’il faut ralentir celui--ci,  le poursuivre ou faire machine arrière ! Faute de ces éléments, nous allons rester dans le subjectif et l’émotionnel, en attendant ce que décideront nos hommes politiques.

Sans attendre 20 heures, un grand bravo encore pour tous les soignants qui dans des conditions difficiles et au risque de leur vie, ont fait un travail considérable faisant preuve d'un dévouement remarquable!

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