mercredi 11 décembre 2013

Adieu Nelson


 L’hommage planétaire rendu cette semaine à Nelson Mandela est assez impressionnant et parfaitement mérité. Cet homme restera dans l’histoire du monde comme le plus grand chef d’Etat de la fin du siècle dernier.

Sa popularité provient de plusieurs causes. Ses qualités physiques et morales d’abord. C’était un homme d’un grand charisme qui attirait immédiatement la sympathie. Je me souviens l’avoir rencontré un matin et lui avoir serré la main dans le hall d’un grand hôtel de Johannesburg, où il se promenait avec sa démarche décontractée habituelle et son sourire pour toutes les personnes qu’il croisait.

Il a été capable de surmonter et d’oublier tous les mauvais traitements que la justice lui avait fait subir injustement pendant 27 ans pour se consacrer à la réconciliation des hommes de son pays. Quel dommage que le Pape n’ait été présent pour célébrer celui qui a incarné une vertu qui est le  fondement de la religion chrétienne !

Si Nelson Mandela a pu faire l’objet d’une telle popularité, c’est aussi parce que contrairement à la plupart des hommes politiques, il a été capable de faire passer l’intérêt de son pays avant ses intérêts ou ses sentiments personnels. C’est la grande leçon qu’il faudrait tirer de sa vie.

Mais cet hommage est quand même inégal selon les régions du monde. Un journaliste faisait remarquer que parmi les chefs d’Etat présents à la cérémonie de Sowieto, peu représentaient les pays Africains, Asiatiques ou Arabes. On peut effectivement se demander si la popularité mondiale de Mandela n’était pas après tout plus grande dans les pays occidentaux.

Célébrer ou glorifier ainsi l’action de l’ancien Président Sud Africain peut être pour ces derniers une façon de se donner bonne conscience et de faire oublier, ou d’exorciser, les fautes commises autrefois envers les populations Africaines pendant les époques de l’esclavage ou de la colonisation. Mandela est pour eux le bon Noir qui n’en a pas voulu aux Blancs pour le mal qu’ils lui ont fait ! ( Messieurs les Psy, à vos divans ! )

Portée à un tel paroxysme, c’est une attitude que l’on ne reverra pas de sitôt chez un combattant et responsable politique, malgré cet exemple magnifique !



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