mercredi 29 juin 2011

Nos otages d'Afghanistan

Ca y est, ils sont libérés! Nous sommes tous contents pour eux et leurs familles car cela n'avait que trop duré. Les cocoricos élyséens ne font que commencer, malgré les commentaires très négatifs exprimés au départ, au moment de la prise d'otage de Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier.

Les médias vont pouvoir maintenant en faire des tonnes et donner libre cours à leur solidarité corporatiste. Nous n'avons pas fini d'en entendre parler dans un tapage médiatique sciemment et méthodiquement organisé.

Naturellement nous ne connaitrons pas les conditions réelles de leur libération et les moyens employés, c'est la tradition, on ne s'étend pas sur ce genre de choses, surtout en campagne électorale pour 2012.

Il reste que ces deux journalistes ont pris des risques inconsidérés, voulant compléter leur reportage en s'affranchissant de la protection militaire dont ils avaient jusqu'alors bénéficié, se reposant sur des agents locaux peu fiables et faisant ainsi courrir de grand risques à ceux qui tentaient de les secourir. Ils ont ainsi payé le prix de leur témérité, et on ne saura jamais quelle rançon aura été versée pour leur liberté.

Mais ce tapage auquel nous avons droit de la part de la communauté médiatique est parfaitement indécent quand on le compare au sort qu'elle réserve à ceux de nos soldats qui eux ne reviennent pas, car ils sont tombés sous les balles des Talibans, alors qu'ils étaient envoyés par leur pays, non pas en reportage, mais pour défendre une cause qu'ils n'ont pas choisie.

La peau d'un journaliste, qui prend des initiatives plus ou moins responsables, vaut-elle plus que celle d'un militaire en mission qui exécute les ordres de son pays?

Espèrons que les médias, malgré leur aveuglement, prendront un jour conscience de cette injustice dont ils sont coutumiers et responsables.

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