vendredi 14 mai 2010

Droit au son

Il existe un droit à l’image qui permet de protéger la vie privée des gens. En vertu de ce droit nombre de procès sont instruits contre des journaux ou magazines qui diffusent sans autorisation, et pour gagner de l’argent, des images pouvant nuire aux individus.

Pourquoi ce droit n’existe-t-il pas pour le son, c'est-à-dire les paroles. Nombre d’exemples existent de la reproduction par les médias de conversations captées clandestinement par des micros ou des téléphones portables, à l’insu des intéressés.

C’est par exemple Gordon Brown qui oublie de fermer son micro et se livre à des commentaires douteux dans sa voiture. C’est le ministre de l’Intérieur qui tient des propos surprenant sur les immigrés en prétextant plus tard qu’il parlait des Auvergnats. C’est encore la candidate Ségolène Royal qui parlait à ses collègues lors d’une réunion de campagne en leur demandant de ne surtout pas rapporter ses propos aux Syndicats.

Ces phrases malheureuses font naturellement la joie et la fortune de ceux qui les rapportent, mais elles n’enrichissent pas beaucoup notre vie en Société. Tout un chacun, quelles que soient ses responsabilités et ses fonctions, devrait avoir le droit dans sa vie privée de s’exprimer comme il l’entend sans être constamment susceptible d’être espionné, avec en plus le risque que ses propos soient volontairement déformés ou mal interprétés.

Il y a peut être là une piste juridique pour améliorer le fonctionnement de notre démocratie et pour éviter que l’attention des Français ne soit détournée des vrais problèmes par des polémiques ridicules.

Messieurs les législateurs, mettez vous au travail !

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