vendredi 12 janvier 2024

Le nouveau gouvernement


 

Il vient d’être décidé par Macron. Il faut lui donner le temps de faire ses preuves avant de le juger ! Sa composition paritaire avec treize ministres dont sept femmes, amène néanmoins un certain nombre de questions que l’on peut se poser sans parti pris et qui vont au-delà de la personnalité et de la qualité des ministres nommés ou confirmés.

 

La première question est politique : est-il sérieux de composer à nouveau un gouvernement minoritaire au Parlement ? Comment va-t-il pouvoir gouverner et faire accepter ses réformes ? N’aurait-il pas été préférable de le baser sur une coalition avec un ou d’autres partis ? 


Mais on sait malheureusement que c’est très difficile car les Français en sont incapables qui ont, dans leur histoire, constitué des partis irréductibles incapables de s’entendre pour gouverner, des partis politiques qui après chaque élection perdue font passer leur rivalité et leur intérêt électoral futur avant celui de leur pays ! De Gaulle l’avait bien compris en instituant les scrutins majoritaires de la 5ème République, mais malheureusement ceux-ci ne fonctionnent pas toujours.

 

On peut donc se demander comment les nouveaux ministres vont pouvoir faire voter leurs lois ! L’audace, la clairvoyance, la détermination et une très bonne communication, qui apparaissent chez certains, risquent de ne pas suffire pour réunir une majorité parlementaire.

 

La nouvelle équipe gouvernementale, emmenée par un très jeune ministre très prometteur, apparait compétente et équilibrée. De nouveaux et jeunes ministres rejoignent des poids lourds de la politique. Certains commentateurs estiment qu’il n’y a pas de femmes aux postes régaliens, c’est faire peu de cas des deux ministères très importants que sont l’Éducation Nationale et les Sports d’une part, et le Travail et la Santé d’autre part.

 

Mais est-il raisonnable de noyer les trois principaux problèmes actuels de la France, que sont l'Industrie, la Sante et l’Ecole dans trois très gros ministères ? D’autres ministres délégués vont bien sûr être nommés et il faut espérer voir des « battants » à la tête de ces trois importants domaines qui conditionnent en premier lieu l’avenir des Français !

 

La nomination surprise est surement celle de Rachida Dati au Ministère de la culture qui succède à Rima Abdul Malak. Faut-il rapprocher ces deux nominations par Macron de personnes portant des noms d’origine étrangère, de sa fameuse phrase qui fut  beaucoup critiquée autrefois: « Il n’y a pas de culture française ! » ?  La pauvre Rima perd son poste pour avoir exprimée publiquement sa honte du comportement de l’acteur Depardieu pour lequel le Président avait, lui au contraire, exprimé sa fierté ! Quant à Rachida, débauchée à titre personnel et immédiatement exclue de son parti de Droite, on sait qu’elle se battra, mais n’aurait-il pas été préférable de nommer un professionnel représentant des disciplines culturelles ?

 

Nous devons donner sa chance à ce gouvernement tout en espérant que les nouveaux Ministres, le Premier d’abord, par leur détermination et leur esprit d’entreprise, rendront cette fois la vie difficile à leur Président en faisant en sorte que ce ne soit plus lui qui décide de tout !

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