C’est l’expression à la mode aujourd’hui. La moindre réforme
entreprise aujourd’hui par le gouvernement est immédiatement stigmatisée comme
une menace sur la vie quotidienne des Français. On veut modifier le statut des
cheminots, c’est le service public qui est menacé ! On veut réduire le
nombre de fonctionnaires, c’est le Service public qui est attaqué, On veut
réorganiser les lignes très déficitaires de la SNCF, c’est le service public
que l’on veut casser !
La défense du service public est devenue un prétexte, un alibi pour lutter contre le changement et camoufler les revendications du personnel! Tous les propos mensongers sont
bons pour les syndicat ou les opposants au gouvernement afin de défendre à courte
vue des intérêts corporatistes et bien sûr au détriment de l’intérêt général.
Il serait bon de remettre à plat la définition des services
publics et de définir les activités dans lesquelles le rôle de l’Etat est absolument
nécessaire. Cet exercice n’a jamais été fait et nos services publics actuels ne
sont que l'héritage du passé. Dans une société en pleine mutation et dans
laquelle la compétition, qu’on le veuille ou non, oblige toutes les structures
d’entreprises à s’adapter en respectant de règles mondialisées, il serait
logique de redéfinir ce rôle de l’Etat.
Les défenseurs du système actuel, qu’ils ne veulent surtout pas voir
changer, estiment que les services publics n’ont pas être rentables et qu’il
est normal qu’ils perdent l’argent comme à la SNCF par exemple. Est-ce que les
pompiers ou l’Education Nationale doivent être rentables demandent-ils ? Mais
ils mélangent à dessein des services publics très différents dont le périmètre mérite
d’être redéfini.
Le secteur marchand, transports, ventes de voitures ou
d’avions, vente d’électricité, la poste, le téléphone, par exemple, doit lui
être rentable puisqu’il est maintenant soumis à la concurrence mondiale. L’Etat
qui s’est déjà beaucoup désengagé peut fort bien rester dans ce secteur, mais à la condition qu’il gère ces activités
en étant compétitif, faute de quoi ce sont les contribuables qui financent les
utilisateurs de ses produits ou de ses services.
Nos défenseurs ont un autre argument qui peut avoir sa
valeur et qui porte sur l’aspect stratégique de certains services dépassant les
fonctions régaliennes de l’Etat, comme l’énergie ou les transports. Ils prétendent
que ces activités sont vitales pour le pays. On peut leur objecter que notre
premier besoin vital est de très loin l’alimentation qui dans aucun pays n’a
jamais été, sauf en cas de crises très graves, organisée et gérée par
l’Etat !
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