Rarement un Président aura fait autant parler de lui après
avoir quitté le pouvoir.
Ses « affaires » successives, ses mises en examen à répétition, continuent de passionner l’opinion ou du moins nos journalistes qui par leur
activisme la conditionne.
Les médias se sont transformés aujourd’hui en véritables
procureurs déclarant de fait les personnes coupables avant même que la justice
n’ait commencé à ouvrir un dossier. Il est en effet curieux de voir nos chroniqueurs ou
éditorialistes patentés prendre position sur un dossier qu’ils ne connaissent absolument
pas, accusant à tout va à longueur de débats, colonnes de journaux : cela
fait de l’audimat ou vendre du papier.
Peu importe s’ils se trompent, il suffira plus tard de trois lignes
pour annoncer un non lieu ! Le métier de journaliste consistait autrefois
à informer l’opinion sur ce qui se passait dans de monde. Aujourd’hui les informations ne suffisent plus, il faut en créer par des enquêtes menées en général à charge pour la recherche
du sensationnel, et cela bien sûr au détriment de présumés innocents!
La présomption d’innocence n’existe plus. Il y a quelques
années nous avons inventé la mise en examen pour ne plus utiliser le mot
inculpation dont le sens était devenu infamant. Eh bien c’est raté ! Ce
nouveau vocable est maintenant pour les justiciables, encore pire que le précédent !
Et pourtant cette procédure de mise en examen est
nécessaire, non pas pour montrer du doigt tel ou tel, mais pour informer un
prévenu des charges recueillies qui pèsent contre lui et lui permettre de se
défendre en lui donnant en particulier accès au dossier. Ceci dit on pourrait
peut-être en éviter la médiatisation qui, avant tout procès, pèse sur l’opinion
et immanquablement sur la conscience des juges, mais ceux-ci, semble-t-il,
adorent laisser filtrer quelques informations lors de leurs
investigations !
Que dire du cas Sarkozy et de son prétendu financement de
campagne électorale 2007 avec des fonds Lybiens ? Il est difficile de se faire une opinion car il n’y a apparemment aucune preuve matérielle, seulement des déclarations suspectes de gens de
réputation douteise et ayant peu ou prou intérêt à faire ces déclarations peu
engageantes ou risquées, contre lui. Aucune personne sérieuse ne peut
à ce jour se prononcer !
Cela n’empêche pas nos médias de continuer leurs affirmations
malveillantes et irresponsables en affichant leurs certitudes, comme le
« procureur » Médiapart »
qui accuse ouvertement, sans preuves crédibles, l’ancien Chef d’Etat, ou
ceux qui se croient malins en évoquant le ressentiment des juges qui voudraient
soit disant « épingler » Nicolas Sarkozy, ou bien encore ceux qui
prétendent, sans rire, que le but de la guerre en Lybie était d’éliminer
Khadafi, témoin gênant de cette affaire !
La justice prend son temps ; il serait souhaitable
qu’elle retrouve une certaine sérénité à l’abri des médias, d’autant plus qu’il
lui arrive de se tromper comme il y a peu dans le cas de l’affaire Béttencourt qui
s’était terminée par un non lieu pour Nicolas Sarkozy et ses amis, après une
effervescence médiatique sans précédent.Ceci n'a d'ailleurs pas eu pour effet de calmer aujourd'hui l'ardeur de nos commentateurs!
Les faits remontent à 11 ou 12 ans, Nous pouvons attendre
pour voir quelle vérité sera plus tard éventuellement "décidée" par la Justice, si toutefois elle est en mesure de se prononcer autrement que par un nouveau non-lieu!
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