Comment sortir la France de la faillite?

La France, c’est bien connu, est un pays ultra conservateur très difficile à réformer. Toute réforme significative, de Droite comme de Gauche, y est systématiquement combattue, même quand elle va dans le sens de l’intérêt général, par des minorités qui descendent dans la rue pour menacer aveuglément un pouvoir en place qui généralement n’a ni le courage, ni l’autorité pour imposer ses choix légitimes et prendre les décisions importantes pour l’avenir du pays. Les Français dans leur ensemble sont tous favorables aux réformes, mais à condition qu'elles ne concernent que les "autres"!

Cette situation, qui perdure depuis plusieurs décennies, à mis notre pays très en retard sur tous ses voisins qui ont été capables de s’adapter aux changements considérables qu’ont été la mondialisation de la concurrence et l’arrivée des nouvelles technologies, et poursuivent leurs efforts dans ce sens.  Comment pouvons nous en sortir ?

L’élection Présidentielle de 2017 est une opportunité essentielle, et la Droite qui va immanquablement la gagner, compte tenu de la déroute actuelle de la Gauche au pouvoir, devra assumer une très grande responsabilité devant le pays.

Il nous faudra au pouvoir une équipe courageuse et déterminée qui devra prendre tous les problèmes a bras le corps et sera capable d’affronter les démonstrations de rues inévitables, qui rappelleront probablement celles de Mai 1968 dont le 50ème anniversaire se rapproche. On ne voit pas comment il sera possible de réformer en France sans en passer par là!

Pour entreprendre et réussir les réformes dont notre pays a tant besoin, il n’y a qu’une seule méthode: il faut les annoncer pendant la campagne électorale, même si elles sont dissuasives pour beaucoup d’électeurs! La Droite aura assez d’avance sur ses adversaires dans cette élection pour se permettre de dire pour une fois dans une élection la vérité aux Français !

Et puis il faudra faire voter au Parlement ces réformes dès les premiers jours ou semaines, pendant la période très limitée que dure la légitimité de chaque nouveau Président bien qu’il soit élu pour cinq ans ! Et ne pas hésiter à recourir aux Ordonnances car le temps presse ! C’est la meilleure façon de contrer les manifestations de rues !

Aurons nous les hommes politiques courageux et audacieux pour mener cette tâche ? Ce n’est pas sûr quand on examine les candidatures, annoncées ou non ! La campagne a commencé, beaucoup d’idées sont exprimées. Les solutions de nos problèmes sont connues car il suffit de regarder ce que les autres pays ont fait pour s'en sortir, mais notre « casting » est loin d’être satisfaisant.

François Fillon est le seul candidat qui ose pour l’instant prendre clairement position pour des réformes radicales, mais peut-on faire confiance à celui qui a fait voter cinq budgets annuels consécutifs en déficit quand il était Premier Ministre, après avoir déclaré publiquement l’état de faillite de son pays?

Alain Juppé est un candidat sérieux et rassurant qui fait la course en tête, mais aura-t-il le courage d’annoncer le programme ambitieux dont la France a besoin, et de l’appliquer ensuite, lui qui a reculé devant les manifestations contre ses projets pourtant nécessaires et clairvoyants de 1995 ?

Bruno Lemaire nous parle de renouveau (c’est Bruno !). Ses idées sont intéressantes mais encore trop générales. On attend de lui qu’il précise les réformes qu’il veut entreprendre, cela viendra peut-être, mais a-t-il vraiment l’épaisseur d’un chef d’Etat ? Et puis pour ce travail, nous avons plus besoin d’un « méchant » que d’un « gentil » !

Quant à Nicolas Sarkozy, s’il était candidat ce qui est encore loin d’être le cas, nous connaissons sa détermination mais nous savons qu’il ferait du « Sarkozy ». Merci, nous avons déjà payé pour voir!

François Mitterrand disait un jour que dans la lutte contre le chômage on avait tout essayé. C’était à l’époque faux et ça le demeure aujourd’hui ! Pourquoi ne pas essayer maintenant le courage ? Le courage de réformer contre toutes les réactions et les conservatismes! Le courage d'affronter les manifestations des minorités agissantes dans nos rues.  Ce serait plus intelligent que d’attendre stoïquement une guerre ou une révolution pour espérer faire "bouger" notre pays !