On en reparle à voix basse ces jours ci dans les antichambres du pouvoir. Les Socialistes qui l'ont durement condamnée jusqu'à abroger la loi votée par leurs prédécesseurs, vont devoir une fois de plus manger leur chapeau.
Il n'y a pas de choix. Pour alléger le coût du travail, la seule façon sera de faire financer une partie des dépenses sociales par l'impôt. Ayant ponctionné déjà copieusement les revenus et les bénéfices, le recours à l'augmentation de la TVA ou de la CSG est inévitable pour le gouvernement.
La question est maintenant de savoir comment présenter ce nouvel impôt sans perdre la face. On peut bien sûr lui trouver un autre nom! Ou bien le faire discrètement sans l'annoncer.
Mais cela ne trompera personne car toute augmentation de TVA simultanée à une baisse des charges sociales sur le travail, sera immédiatement qualifiée de TVA sociale par les Français.
Le principe qui consiste a baisser notre coût du travail et donc des produits made in France en reportant les charges sur la TVA est astucieux, puisqu'il ne devrait pas en final augmenter beaucoup les prix pour le consommateur, l'augmentation de TVA étant compensée par la baisse de coût des produits fabriqués. Et son application ferait coup double puisque non seulement elle favoriserait nos exportations mais en même temps aurait tendance à diminuer les produits importés rendus plus chers par cette augmentation.
Vu du point de vue des consommateurs Français, il n'est quand même pas très logique que le coût de leur protection sociale ne soit financé actuellement que par les achats de produits qu'ils fabriquent et aucunement par ceux qu'ils achètent à l'étranger!
D'autres pays ont adopté ce système depuis longtemps et aujourd'hui il est l'une des rares marges de manoeuvre dont dispose le gouvernement. Mais il faut abattre pour cela un dogme qui refuse toute augmentation de la TVA considérée comme un impôt injuste par les Socialistes puisqu'il frappe tous les Français.
La TVA n'est pas si injuste qu'on le dit, puisqu'elle est certes payée par tous, mais proportionnellement aux dépenses de chacun et donc aux revenus! Reste a savoir si les Socialistes sont prêts a renoncer à ce dogme!