jeudi 4 novembre 2010

Barak n'a plus la Baraka

Obama a déçu les Américains si l’on en juge par les résultats des élections à mi-mandat. C’est probablement la fin des réformes promises puisqu’il n’a plus la majorité à la Chambre des Représentants et qu’il va devoir maintenant trouver des compromis avec ses adversaires Républicains.

Il a pourtant beaucoup œuvré dans son pays pour améliorer la situation de ses compatriotes , mais il est arrivé au pouvoir avec sur les bras deux guerres et une crises économique mondiale que lui a laissées son prédécesseur !

La relance économique à laquelle il a tant œuvré n’a pas eu de répercussion, en tout cas pour l’emploi, et les chômeurs ne se satisfont pas d’explications ! Il n’est d’ailleurs pas du tout certain que dans l'avenir la croissance aura les mêmes répercussions qu’autrefois sur l’emploi.

Pour nous Européens, bien que nous attendions la reprise économique Américaine qui devrait tirer en avant notre croissance, Obama nous a surtout déçus par sa politique étrangère qui, curieusement, n’a aucun impact sur les électeurs Américains, tout au moins quand elle est inexistante comme cela a été le cas.

Nous avions cru après les propos de campagne, que nous avions enfin un Président Américain qui comprenait le monde et allait utiliser tout son courage pour parler haut et fort afin d’y faire progresser la paix. Or rien n’a été changé dans les conflits du Moyen Orient, qui puisse faire place aujourd’hui à une espérance.

En Irak, il a tenu ses promesses de retirer des troupes. C’est bon pour le budget et le moral des Américains, mais cette décision risque de précipiter ce pays dans le chaos, dont il ne sera certes pas tenu pour responsable.

Pour résoudre une potentielle menace nucléaire, il a tendu la main aux Iraniens qui l’on proprement «envoyé promener » sans qu'il y ait eu de suite!

En Afghanistan, comme il l’avait annoncé, il a renforcé l’effort de guerre Américain, mais sans mettre en place une nouvelle stratégie qui permette d’espérer la fin prochaine d’un conflit qui rappelle de plus en plus le Viet Nam.

Quant au conflit Israelo-Palestinien, c’est un fiasco total. Obama se trouve certes face à un gouvernement de Tel Aviv parmi les plus radicaux que l'on ait connus, mais devant lequel il n’affiche aucune autorité au point de prendre constamment des gifles. C’est par exemple la poursuite des colonisations malgré sa demande d’y mettre un terme. Ou encore les actions militaires détestables d’Israel telle que l’attaque du bateau Turc il y a quelques mois devant lesquelles il reste sans réagir.

On objectera qu’il a relancé les pourparlers de paix entre les belligérants. Mais comme pour ses prédécesseurs ce n’est que du « guignol ». Quand on voit les trois parties autour de la table, certains pensent que les discussions sur la paix ne sont qu’un prétexte. L’une des parties a pour objectif, en organisant la conférence, de flatter les lobbies Israéliens aux Etats-Unis dans la perspective des élections prochaines. L’autre est là pour rappeler que le véritable danger c’est l’Iran et qu’il faut s’en occuper en priorité. Quant à la troisième, en mal de représentation de son peuple, elle fait de la figuration en espérant en final que les négociations déboucheront sur une rallonge de l’aide économique américaine au peuple Palestinien!

Y aura-t-il un jour un Président Américain vraiment décidé à faire la paix au Moyen Orient ?

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