samedi 20 mars 2010

Libéralisme

Les déclarations récentes de Christine Lagarde ont prouvé, si c’était encore nécessaire, que notre gouvernement actuel n’a absolument rien d’un gouvernement libéral. Comment peut-on en effet reprocher à notre partenaire Européen l’Allemagne, de façon aussi provocante, de maîtriser ses coûts salariaux pour pouvoir être compétitive et exporter ? Ces propos ont surpris venant en plus d’un ministre qui fut autrefois le chef d’une entreprise, que l’on a dit performante.

L’Allemagne a, elle, tiré depuis longtemps les leçons de la mondialisation. On peut être pour ou contre cette mondialisation, et d’ailleurs la question reviendra fatalement un jour, protectionnisme aidant. Mais quand on choisit cette option, en homme politique responsable, on prépare ses concitoyens a un ralentissement du progrès de leur niveau de vie et on ne laisse pas croire au peuple au maintien de ses emplois et de son pouvoir d’achat à moyen terme. Surtout, on entreprend l’adaptation de l’économie du pays pour affronter les nouvelles concurrences.

La France avec ses gouvernements successifs qui ont tous mené plus ou moins une politique de gauche, a oublié de faire cela et ne s’est pas préparée à la nouvelle donne mondiale. Elle s’est contentée de se scandaliser des délocalisations, des fermetures d’usines, des licenciements « boursiers » ou des inégalités de salaires entre ses riches et ses pauvres. Empétrée dans ses luttes syndicales et ses conflits sociaux, elle n’a eu aucun leader ayant le courage de faire les vrais réformes, forcément impopulaires, mais que ses pays voisins ont faites. Pourquoi blâmer ceux-ci et promouvoir ainsi le nivellement par le bas, la passivité ou pire la médiocrité..

Il n’y a pas d’hommes politiques libéraux en France. Ils ont tous été éliminés par la diabolisation hexagonale du système libéral (dit « ultra »). Pourquoi diable ne pouvons nous avoir de gouvernement libéral ? On ne demande rien de plus que le libéralisme des gouvernements Socialiste en Allemagne ou Travailliste en Grande Bretagne. Cela nous permettrait déjà de réformer profondément l’économie de notre pays dans l’intérêt de tous nos concitoyens, et d’abord des plus modestes et des chômeurs.

Dans l’intérêt de la France le vrai débat, pour la Présidentielle de 2012 en particulier, devrait être celui-là. Mais il serait étonnant de trouver un héraut (ou héros !) parmi nos hommes politiques, qui ait le courage de se battre sur ce thème. Au contraire nous aurons droit probablement au sempiternel affrontement entre les vieilles guenilles des augmentations de salaire, de la justice sociale, de la sécurité, de l’immigration ou de l'environnement.
A mille lieues des thèmes qu’il faudrait aborder tels que notre compétitivité, la maîtrise de nos coûts, la relance de notre Industrialisation et de notre Recherche, la réduction de nos dépenses publiques, la réorganisation de notre administration...

Et la politique en sortira encore un peu plus discréditée !

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