Après deux nouvelles affaires cette semaine, on peut
légitimement se poser la question et il est triste de constater que ce sont les
magistrats eux-mêmes qui s’acharnent à mettre sa réputation en cause en ne
respectant pas les lois ou sa déontologie, ou bien encore par des pratiques ou
des déclarations inutiles ou scandaleuses.
Il y a d’abord eu l’audition de la procureure Eliane
Houlette devant le Parlement, au cours de laquelle cette magistrate, fraichement
retraitée, a mis en cause le fonctionnement du Parquet, durant son enquête sur
l’affaire Fillon.
Elle y a dénoncé les pressions et le harcèlement qu’elle
avait subis de sa hiérarchie durant l’instruction qu’elle effectuait en pleine
campagne électorale contre l’ancien candidat à l’élection présidentielle,
alimentant ainsi l’argumentation des avocats de la Défense qui utilisaient
comme principal élément la précipitation inhabituelle de cette instruction par une Justice qui nous avait toujours habitués à ses lenteurs excessives.
En conséquence, les médias dans leur ensemble ont bien sûr
immédiatement, et selon leur habitude, laissé sous entendre une intervention
politique dans cette affaire, ce qui a complètement débordé cette niaise
magistrate.
En examinant cet événement d’un peu plus près, les mêmes
médias nous apprennent qu’il s’agissait
probablement d’un règlement de comptes entre Houlette et sa supérieure
hiérarchique du Parquet avec qui elle ne s’entendait pas et qui avait
d’ailleurs déclenché récemment contre elle une enquête pour violation du
secret de l’instruction. Ce règlement de compte « panierdecrabise » un peu plus cette noble institution !
Et puis dans une autre affaire traitant des écoutes téléphoniques de
Nicolas Sarkozy dans l’affaire « Paul Bismuth » nous apprenons que le
même Parquet s’était livré, en plus vainement,
à des écoutes illégales de quelques grands avocats dans le but de
trouver qui avait été l’informateur ayant prévenu l’ancien président de la
République qu’il était lui-même sur écoute.
Cette révélation a naturellement provoqué un tollé parmi les
avocats qui avaient déjà fortement vilipendé les écoutes téléphoniques entre
Sarkozy et son avocat Maitre Herzog, mais aussi chez nombre de nos magistrats.
Après le
scandale du « mur des cons », qui a fait l’objet d’une réprobation
unanime dans notre pays, mais d’aucune sanction à notre connaissance, les
Français commencent à se poser des questions sur la sérénité de cette Justice qui étale ses égos, ses turpitudes, ses maladresses, ses fautes, ses haines ou ses complicités politiques, en toute
impunité, et dans laquelle ils croient de moins en moins !
L'indépendance de la Justice du pouvoir politique n'est qu'un moyen mais pas une fin en soi! Ce qu'il faut rechercher avant tout est son impartialité, et donc son indépendance d'esprit, et les juges, même s"ils veulent faire leur métier honnêtement, sont malheureusement l'objet d"influences qui peuvent être d'une totale autre nature que politiques!
L'indépendance de la Justice du pouvoir politique n'est qu'un moyen mais pas une fin en soi! Ce qu'il faut rechercher avant tout est son impartialité, et donc son indépendance d'esprit, et les juges, même s"ils veulent faire leur métier honnêtement, sont malheureusement l'objet d"influences qui peuvent être d'une totale autre nature que politiques!