lundi 11 octobre 2010

Croissance et Emploi

Quand les hommes politiques des pays développés ont un jour décidé, accepté ou cautionné la mondialisation, avaient ils une vision éclairée des conséquences pour leurs économies ? On peut se poser la question car ces gens là sont en général animés par une vision à court terme.

Tout le monde comprenait facilement à l’époque, sauf eux apparemment, que l’ouverture de nos marchés à des pays qui emploient des hommes à des salaires d’un montant ridicule par rapport aux nôtres, sans les protections sociales auxquelles nous sommes très attachées, et faisant même parfois travailler des enfants, allait forcément créer un déséquilibre fâcheux pour nos économies.

Les ravages constatés depuis quelques années sont évidents : chômage, délocalisations, récession… Cette mondialisation poussée par les entreprises multinationales dont on comprend fort bien les motivations tout à fait respectables, a souvent été justifiée par les hommes politiques par des raisons tantôt altruistes (il faut aider les pays émergents à se développer) tantôt économiques (de nouveaux marchés vont s’ouvrir pour nos entreprises) est aujourd’hui la cause de beaucoup de nos problèmes.

Nous sortons d’une grave crise économique et il est surprenant de voir que les discours n’ont pas changé. On parle toujours de la tarte à la crème de la croissance, que l’on attend comme le messie, parce qu’elle va recréer des emplois !

Eh bien ! on peut en douter. La mondialisation a mis à la disposition de nos entrepreneurs une panoplie de solutions pour assurer le développement de leurs entreprises, sans pour autant recourir à l’emploi national. Ils peuvent sous-traiter à volonté à l’étranger ou mieux encore délocaliser. Dans un contexte concurrentiel difficile, pourquoi produire avec des coûts de main d’œuvre locaux très élevés et traîner un effectif boulet difficile à gérer quand leurs affaires vont moins bien ?

C’est pourquoi on va s’apercevoir rapidement que le retour de la croissance, timide aujourd’hui, mais elle peut s’améliorer, ne s’accompagnera plus des créations d’emplois escomptés.

Il serait urgent que nos économistes distingués ouvrent les yeux rapidement sur cette situation pour inciter des mesures correctives à ce phénomène de mondialisation afin de protéger nos économies et nos emplois, faute de quoi le démon du protectionnisme va faire sa réapparition au galop !

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