Le pouvoir rend-t-il irresponsable ? On peut s’en
convaincre en constatant chaque jour les attitudes de nos hommes et femmes politiques.
Avant hier c’était le roi du Maroc, critiqué avec véhémence
par son peuple pour avoir gracié un pédophile Espagnol, qui prétendait qu’on
lui avait fait signer cette grâce sans lui donner les informations nécessaires.
Accorde-t-il ainsi sa grâce sans faire attention ?
Hier c’était la ministre de la culture, sortie de Normale Sup,
qui envoyait un tweet bourré de fautes de français et prétendait ensuite, pour
sauver la face, que c’était un de ses assistants qui l’avait écrit. Comment alors reconnait-on les tweets de son cru ? (non, ce n'est pas une contrepèterie!)
Aujourd’hui c’est la Ministre Taubira qui fustige les carences de ses
prédécesseurs pour faire oublier quelques libérations scandaleuses de malfrats
par ses juges.
Entre deux attitudes qui consistent à choisir, soit d'accepter courageusement les critiques, reconnaître ses erreurs et perdre
la face ou ternir sa réputation d’une part, ou se payer carrément la tête des
gens d'autre part, les hommes et les femmes de pouvoir n’hésitent jamais et optent toujours pour la deuxième
solution. Ils savent sans aucun doute que personne n’est dupe, mais il faut
sauver les apparences et aucun d’entre eux n’a le courage d’assumer !
Ils sont tous parfaits, ne se trompent jamais, et si
d’aventure ils sont à l’origine d’un problème, pas de souci, c’est la faute des
autres ! Et l'on trouve toujours un bouc émissaire! Voilà encore une des multiples formes du mensonge en
politique.
Valérie Trierweiller, elle au moins, a eu l’honnêteté
d’assumer la paternité des conneries écrites sur son tweet l’an passé, sans
chercher de faux fuyants et quoi qu’il lui en ait coûté. Il est vrai qu’elle
est journaliste et qu’elle a sans doute voulu épargner une diversion à des
collègues qu’elle sait incrédules et qui font souvent les frais de ces
attitudes irresponsables!