mardi 29 octobre 2024

Les Français marchent « à coté de leurs pompes »


 Cette expression triviale décrit bien l’état d’esprit actuel de nos compatriotes et c’est l’impression que les étrangers, qui regardent nos débats et les diverses revendications politiques ou syndicales, doivent ressentir !

 

Il apparait que nous ne réalisons pas du tout la situation catastrophique de notre pays sur le plan économique et financier, et que nous nous soucions très peu de notre futur. Les débats budgétaires actuels très tendus au Parlement, sont pour nous traditionnels et font partie de la routine républicaine, donc pas de quoi s’émouvoir !

 

Nos partis politiques, irréalistes, s’étripent en revendiquant toujours plus de dépenses et toujours moins d’impôts, et nos syndicats, irresponsables, recommencent à lancer des mouvements de grève comme à l’habitude ! Cette situation surréaliste nous fait penser à ces marins discutant et se disputant âprement sur le pont de leur bateau, sans se rendre compte que celui-ci est en train de couler !

 

Dans le meilleur des cas, certains de nos concitoyens ont conscience que la situation de notre pays est dramatique et ils admettent que la nécessité de prendre des mesures importantes pour rééquilibrer nos comptes publics, demande des efforts. Mais attention, dans ce cas les efforts demandés sont bien sûr pour les autres !

 

Cette situation est vraiment désespérante et notre gouvernement a une tâche très difficile. Il est de l’intérêt des Français de lui apporter leur soutien, car il n’en a pratiquement aucun au Parlement où tous les partis le critiquent !

 

Nous pouvons toutefois reprocher deux choses à Michel Barnier. La première est de ne pas parler aux Français. Il pourrait s’adresser à eux directement, au-dessus des hommes politiques, trop souvent irresponsables, qui ne voient que l’intérêt de leur parti, et qui de toute façon ne le soutiennent pas, pour leur dire la vérité, leur expliquer les problèmes graves qui sont les leurs et les efforts ou sacrifices qui sont demandés à chacun d’entre eux. Michel Barnier est crédible puisque, à son âge, il n’a pas d’autre ambition politique que le bien de son pays. C’est une chance rare que beaucoup de nos compatriotes peuvent comprendre.

 

La seconde est l’incompréhensible passivité de son gouvernement pour réduire les dépenses de l’État. Celui-ci pourrait par exemple immédiatement faire la chasse aux gabegies dénoncées depuis toujours et encore aujourd’hui chaque jour par la presse ! Tout ne peut être réglé immédiatement, mais il pourrait fixer aussi des objectifs à long terme. Et en faisant preuve de discernement et d’autorité, il pourrait d’ores et déjà engranger beaucoup d’économies dans les dépenses publiques !

 

 Faudra-t-il attendre que nous soyons au fond du trou, pour penser enfin à redresser notre pays ?

jeudi 24 octobre 2024

La France ne travaille pas assez !


Dans le feu actuel de vaines discussions budgétaires, il apparait que les débatteurs, trop souvent partiaux, oublient les problèmes essentiels économiques de la France. En premier lieu, l’activité économique de notre pays est insuffisante. Nous l’avons souvent répété, les Français ne travaillent pas assez pour créer les richesses permettant de financer leur consommation et leur système de protection sociale. Mais prétendre qu’il s’agisse uniquement d’un problème de courage et de motivation c’est ne voir qu’une partie du problème.

 

La question cruciale est le maintien et la création d’activités économiques et donc d’emplois. Baisser les dépenses publiques, en réduisant les indemnités des chômeurs ou le nombre de nos fonctionnaires, n’a de sens que si l’on propose à ceux-ci de nouveaux emplois ! La motivation nécessaire vient ensuite.  Si nos compatriotes sont ceux qui travaillent le moins en Europe, il y a une explication principale, c’est que les opportunités de création de richesses sont insuffisantes dans notre pays !

 

Ceci est une évidence sur laquelle devrait se focaliser le gouvernement en entreprenant des actions à court, moyen et long terme pour rééquilibrer la situation financière de la France en visant à créer des emplois !

 

A court terme d’abord, compte tenu de nos déficits, il faut « éteindre l’incendie » en prenant toutes actions pour maintenir nos emplois existants. En évitant les rachats d’entreprises par des sociétés étrangères, qui se sont souvent traduits par des réductions d’activité et des pertes d’emplois, en arrêtant leurs délocalisations, et en aidant celles qui sont viables mais temporairement en difficulté. En  veillant aussi à ne prendre aucune décision de nature à décourager les investisseurs potentiels, français ou étrangers, à la création ou au développement d’entreprises, qu'il faut encourager, ce qui implique au minimum en particulier de maintenir une stabilité fiscale !

 

A moyen terme en lançant des grands programmes industriels dans les nouvelles technologies. C’est à cela qu’aurait dû servir principalement l’augmentation insupportable de notre dette, malheureusement utilisée à fonds perdus en grande partie pour financer, temporairement, le pouvoir d’achat des Français. 

 

Un grand programme de refondation de l’ensemble de notre administration et de nos services publics pour lesquels nous dépensons beaucoup plus que nos voisins avec des résultats moins  performants, devrait être lancé rapidement, sachant que les résultats ne peuvent être acquis que sur le long terme ! Pourquoi ne pas prendre un cabinet conseil pour faire ce travail comme cela se fait dans les grandes entreprises ? Nos hommes politiques nous ont démontré qu’ils n’avaient pas cette compétence et puis ils sont toujours paralysés par leurs contraintes électorales du court terme ! 

 

Michel Barnier et son gouvernement devraient prendre ces actions en sachant que les décisions sont très difficiles mais surtout très complexes, car en économie, tout est lié. Si l’on change l’un des paramètres, tous les autres sont affectés. Réduire les dépenses publiques ou augmenter les impôts, a pour conséquence directe des diminutions d’activité économique, dans un secteur ou dans un autre, qui vont à l’encontre du but recherché. La seule solution est de s'en sortir par le haut en créant développant des activités marchandes ! Et la France possède pour cela beaucoup de talents, qu'elle décourage souvent et qui préfèrent partirt travailler dans des pays étrangers !


En écrivant cela on a l'impression d'enfoncer une porte ouverte, mais qui est apparemment et malheureusement peu empruntée depuis longtemps par notre monde politique ! 

jeudi 17 octobre 2024

Macron et la création de l’État d’Israël

 

Nouvelle tempête politico médiatique dans un verre d’eau  à propos d’une déclaration de Macron qui prétend que l’État d’Israël fut créé suite à une décision de l’ONU. Réaction virulente de Nétanyahou, et concert unanime de protestation en France des commentateurs en support tacite de celui-ci. Ce tintamarre est incompréhensible pour beaucoup de gens !

 

Même en reprenant la thèse du premier ministre israélien, et en reconnaissant que le peuple juif était présent sur cette terre depuis des millénaires, avec d’ailleurs aussi la présence des arabes, plus nombreux et qui la revendiquaient également depuis toujours, personne ne peut contester qu’à l’approche de la fin du protectorat britannique sur la Palestine, en 1947 un vote de l’ONU ait fait un partage communautariste de ce pays en deux parties : une région pour les juifs et une pour les arabes, avec Jérusalem qui avait au départ un statut international. Et ceci même s’il est vrai que le peuple juif a dû faire ensuite la guerre contre ses voisins arabes pour établir l’existence de cet état !

 

Ce partage avait été accepté officiellement par les juifs, mais refusé par leurs voisins arabes. Sur cette base et après la fin d’une guerre qualifiée d’indépendance, le leader israélien de l’époque, Monsieur Ben Gourion, proclame en 1948 la création de l’État juif qu'il nomme Israël, dans les limites territoriales fixées par l’ONU. Il apparait donc difficile de contester ainsi l’intervention de l’ONU dans la création de cet État. 

 

Cette contestation des propos de l’Élysée est surprenante, car après tout, Israël est un état qui existe aujourd’hui et la tutelle de l’ONU est une légitimation, une reconnaissance internationale, qui permet de répondre à tous ceux qui contestent son existence, dans les pays arabes notamment, et continuent de prétendre qu’il s’agit d’une colonisation ! Et cette légitimation vaut quand même mieux que celle venant de l'appropriation d'un état par la guerre !

 

Mais on comprend que l’État d’Israël, qui a toujours contesté les résolutions de l’ONU le concernant, que ce soit pour l’arrêt des colonisations en Cisjordanie, ses interventions contre les Palestiniens, ou les demandes de cessez-le feu dans ses différentes interventions militaires dans la région, ne peut donc pas reconnaitre, par fierté ou par calcul, une paternité de l’ONU dans son existence !

 

Il faut aussi comprendre en effet que, quand la guerre présente avec les Palestiniens prendra fin, la solution de deux états dans la région, maintenant promue par toutes les grandes puissances, va revenir d’actualité. Dans les futures discussions et négociations, pour la plupart des Israéliens, la décision de l’ONU de 1947 ne peut en aucun cas être utilisée comme une référence, car il ne sera plus question pour eux d’accepter de revenir aux frontières alors décidées.

 

 

 

 

jeudi 10 octobre 2024

L’incompétence et le laxisme des Présidents Français

 

Nous devons la situation catastrophique actuelle de notre pays à nos Présidents qui, depuis Mitterrand jusqu’à Macron, par incompétence, démagogie électorale ou manque de courage, ont tous habitué nos compatriotes à vivre au-dessus de leurs moyens, accumulant progressivement des déficits et des dettes qui atteignent aujourd’hui des niveaux insupportables.


Un père de famille ne peut dépenser plus que ce qu’il gagne. Une entreprise sait que si elle le fait, sa mort est proche. Même les collectivités locales, communes, départements… ne peuvent le faire de par la loi ! Mais seul l’État peut se permettre cette mauvaise gestion en recourant à l’endettement ! Seul l’État peut emprunter à perte pour financer ses frais de fonctionnement !!

 

Cette situation qui perdure depuis plus de quarante ans ne peut certes pas être rectifiée à court terme, sans faire une casse sociale dramatique qui serait la conséquence de décisions aujourd’hui nécessaires, mais drastiques. Seules des solutions à long terme sont possibles, ce qui rend très difficile la tâche de notre nouveau gouvernement qui va fatalement avoir tendance à recourir à l’augmentation des impôts, qui donne un apport financier immédiat, plus qu’à la réduction des dépenses publiques dont l’effet ne peut être en général que progressif et sur le long terme. Avec le risque que l'accroissement de l'impôt ne ralentisse la croissance, annulant ainsi les recettes supplémentaires attendues !

 

Le problème majeur de la France aujourd’hui est qu’elle ne travaille pas assez pour créer les richesses lui permettant de financer sa consommation et son système de protection sociale. Les statistiques sont bien établies qui montrent le faible nombre d’heures de travail moyen des Français comparé à celui de leurs voisins : nombre d’heures travaillées annuellement et dans toute une vie ! Ceci est la conséquence des « progrès » sociaux successivement accordés, par nos gouvernements : retraite à 60 ans, semaine de 35 heures sans diminution de salaire, semaines de congés supplémentaires attribuées, absentéisme incontrôlé …

 

Beaucoup trop de nos emplois marchands ont disparu avec la désindustrialisation de notre pays. Beaucoup trop de postes de fonctionnaires ont été créés (1million et demi en quarante ans !) dans des réorganisations administratives peu opportunes !

 

La France était fière de son École Nationale d’Administration créée par Michel Debré, qui attirait ses jeunes gens les plus brillants. Mais ses diplômés, qui ont occupé les postes les plus importants de l’État, n’ont jamais été capables de doter celui-ci d’une administration aujourd’hui performante et efficace ! Toutes nos réorganisations, que ce soit par centralisation (régions, communautés de communes ...) ou décentralisation (délégation de responsabilités), ont amené à créer de nouvelles structures nécessitant de couteux nouveaux moyens, mais sans supprimer ceux qui devenaient inutiles !

 

On ne peut mettre à la rue aujourd’hui des milliers de fonctionnaires qui font leur travail, en simplifiant celui-ci et en supprimant les doublons et les procédures inutiles, sans leur offrir en alternative des emplois marchands. Cela prendra d’autant plus de temps que les durées de travail dans ces emplois sont déjà très souvent insuffisantes


D'autre part aucun grand programme industriel conséquent n’a été lancé ou encouragé  depuis quarante ans par l’État, et encore aujourd’hui, malgré la véritable explosion des technologies nouvelles que les autres pays ont su exploiter. Et nous avons de plus laissé des pans entiers de notre industrie partir à l'étranger !

 

La France est un grand pays qui doit réagir. Elle peut le faire si elle se réveille et se dote d’hommes politiques courageux, lucides, capables de prendre de grandes décisions, même impopulaires, et de les faire comprendre et accepter par leurs compatriotes. Capables d’entreprendre de grandes réformes pour restructurer son industrie, son administration et ses services publics. Elle peut le faire avec la chance aujourd'hui d’être intégrée dans la communauté européenne qui peut la mettre, encore quelque temps, à l’abri de plus grandes catastrophes économiques.

 

C’est la raison pour laquelle les hommes politiques avisés, de tous bords, devraient oublier leurs querelles politiciennes habituelles, et faire confiance à Michel Barnier et son gouvernement qui vont présenter aujourd'hui leur programme, et qui sont peut-être parmi les derniers et seuls capables aujourd’hui de redresser notre pays!

 

dimanche 29 septembre 2024

Economie: les paradoxes français.


 La tâche du nouveau gouvernement Barnier, n’est vraiment pas facile. Il hérite d’une situation financière catastrophique (merci au Mozart de la finance en fonction depuis sept années et à ses prédécesseurs !) dont les Français ne donnent pas l’impression de beaucoup se préoccuper, si l’on en juge par la nature de l'ensemble de leurs leurs revendications ! Cette situtation nécessite impérativement des décisions drastiques pour réduire le plus rapidement possible nos déficits publics. Et ceci sans majorité dans un Parlement qui peut à tout moment censurer le gouvernement !

 La France vit, et a toujours vécu au-dessus de ses moyens. Elle dépense sans compter pour assurer le bien être de ses concitoyens, elle endette gravement les générations futures et ne se soucie guère de son déclin économique et politique dans le monde. Elle est en train d’aller droit vers la faillite à moins qu’un redressement énergique ne soit entrepris. Nous continuons en effet d'emprunter beaucoup d'argent chaque année et à des taux maintenant supérieurs à ceux de l'Espagne ou du Portugal, et même de la Grèce pour certains emprunts !! Mais comment peut-on prendre des décisions fatalement impopulaires dans un tel contexte ? Tant que les Français ne seront pas au fond du trou, ils ne comprendront pas cette réalité qui est celle de leur pays !

 

Nous nous trouvons en France face à un certain nombre de paradoxes. Nous avons le record des dépenses publiques et nos compatriotes sont mécontents du fonctionnement de leur administration et de leurs services publics en général ! Nous avons le record de prélèvements sur les richesses créées et sommes parmi les plus mauvais pays pour les dépenses de notre État qui accumule les plus grands déficits des nations développées ! 

 

Les Français sont en Europe ceux qui produisent en moyenne le plus faible nombre d'heures de travail par an et dans leur vie entière, mais ils continuent de revendiquer des réformes pour réduire encore leur durée de travail (baisse de l’âge de la retraite et du nombre d’heures travaillées par semaine). Macron se flatte d’avoir fait baisser le chômage, mais il a aussi augmenté le nombre d’emplois publics, des emplois financés par l’accroissement de notre endettement 

 

Notre pays est celui qui procède à la plus grande redistribution des richesses créées, notamment avec un système de protection sociale unique au monde, et ses habitants veulent  aller plus loin pour augmenter encore ces redistributions !

 

Et le plus grave est que nous sommes le pays où les gens paient en moyenne le plus d’impôts et les seules solutions envisagées aujourd’hui par nos hommes politiques ou commentateurs pour sortir de notre crise actuelle est d’encore les augmenter. Il est sidérant de constater que très peu de gens évoquent la réduction des dépenses de l’État ! Et personne ne se rend compte non plus que le sacrosaint objectif de déficit budgétaire de 3%, que nous sommes très loin de tenir, n’est en fait qu’un pis-aller qui augmenterait encore notre endettement chaque année!

 

Certes, cette réduction n’est pas facile car la plupart de ces dépenses publiques sont des rémunérations de personnel ou des aides à nos compatriotes. Il est indispensable de rendre plus efficaces nos services en les restructurant pour les rationaliser, et faire un tri dans toutes les aides pour éradiquer les gaspillages, ce qui ne peut se faire qu’à l’aide d’actions volontaristes sur le moyen et long terme. Mais aucun homme politique n’a jusqu’ici fait cet effort, hormis peut-être une timide action de la Présidence Sarkozy pour réduire le nombre de nos fonctionnaires. On promet toujours de réduire les dépenses pendant les campagnes électorales et quand élu, on quitte le pouvoir, elles ont augmenté, par purs laxisme et démagogie.

 

S'ils veulent se sortir de la situation catastrophique actuelle, tous les Français doivent participer à l’effort de redressement. Il  ne doit pas y avoir de domaines ou de catégories de dépenses à priori protégés, en dehors des investissements qui seront nécessaires pour l’avenir de nos enfants. Ceux d’entre nous qui pensent que « ce sont les riches qui doivent payer » doivent comprendre que ces derniers ont un grave défaut, car même s’ils sont fortunés, ils ne sont malheureusement pas assez nombreux pour, à eux seuls, contribuer à ce redressement !

 

Sans être trop optimiste, espérons que notre nouveau Premier Ministre annoncera quelques mesures concrètes pour rééquilibrer nos comptes et restaurer la crédibilité de la France dans le monde,  lors de son discours programme qu’il doit faire devant le Parlement cette semaine. Mais il lui faudra pour cela beaucoup de courage et de lucidité ! 


Espérons aussi surtout que nos représentants du peuple, contrairement à leur habitude, sauront faire passer l’intérêt majeur de leur pays avant leurs intérêts partisans et que nos syndicats ne mettront pas le bazar dans nos entreprises pour aggraver encore la situation financière de la France ! Mais il ne faut sans doute pas trop rêver !

lundi 9 septembre 2024

Un nouveau gouvernement, pour quoi faire ?

 

Lors de son allocution dans la cour de Matignon, aux côtés d'un impertinent et arrogant Gabriel Attal, Michel Barnier, qui vient d'être nommé Premier Ministre, a mentionné deux concepts qui nous paraissent fondamentaux. D’abord il a fustigé le sectarisme. Cette maladie bien française de nos hommes politiques qui refusent et sont incapables de trouver des compromis pour gouverner, donnant la priorité à leurs intérêts partisans sur ceux de leur pays et des compatriotes qui les élisent, en prétextant hypocritement rester fidèles à leurs "convictions"!

 

Et puis il a affirmé qu’un Premier Ministre devait avant tout dire la vérité. C’est le second problème de nos responsables qui, ayant toujours choisi de ne pas présenter à leurs compatriotes la vraie réalité économique de la France, ont amené ceux-ci à multiplier les revendications, qu’ils étaient eux-mêmes naturellement incapables  de satisfaire !

 

Prisonnier d’un parlement majoritairement hostile, personne ne peut croire que Michel Barnier, malgré ses qualités et ses souhaits, va pouvoir redresser notre pays, en supposant qu’il en ait plus que ses prédécesseurs l’intention. La recherche de compromis, qui sera sans doute la sienne, ne peut en effet conduire à la résolution effective de nos problèmes, tant les revendications des Français sont éloignées des réalités et des priorités économiques de la France, car le redressement de notre pays nécessite des actions fortes et des décisions impopulaires !

 

Mais dire la vérité n’est pas tout, il faut agir et pour cela convaincre. Être capable de dire que l’on ne peut plus continuer à améliorer la vie des Français en les endettant et en laissant un passif redoutable à leurs enfants et petits-enfants. Dire que si nous voulons sauvegarder notre système social, l’un des meilleurs du monde, nous devons travailler plus, pour le financer. Dire que le pouvoir d’achat des individus dépend des richesses qu’ils créent par leur travail et non de leurs manifestations dans les rues ou des revendications qu’ils formulent !

 

Dire la vérité c’est aussi nous comparer avec nos voisins, tirer les leçons de leur expérience. et répondre à quelques questions fondamentales ! Pourquoi avons-nous le taux le plus élevé de prélèvements et de dépenses publiques alors que nous sommes mécontents du fonctionnement de nos services : hôpitaux, écoles, universités, police, administration ! Pourquoi nos hommes politiques se refusent-ils à réduire les dépenses de l'Etat, comme le font tous nos voisins, et en tous cas à les rendre plus productives ? 


Pourquoi dépensons-nous plus que l’Allemagne, par exemple, pour l’enseignement de nos enfants, avec de bien plus mauvais résultats et des professeurs en nombre inadapté et moins bien payés ? Pourquoi avons nous un nombre record de fonctionnaires dans une administration dont tout le monde se plaint ? Pourquoi manquons-nous de médecins depuis plus de trente ans et éliminons-nous chaque année, et sans pitié, beaucoup de jeunes qui veulent exercer cette profession ? 


Dire la vérité, c’est aussi reconnaitre que les évolutions de notre société n’ont pas eu que des effets positifs et décider de revenir sur certaines d’entre elles en matière, par exemple, d’ordre et d’autorité dont notre pays a tant besoin aujourd’hui, pour changer les comportements, et responsabiliser certains de ses habitants !

 

Dire la vérité c’est enfin apporter des réponses aux préoccupations des Français en expliquant clairement, et pourquoi, ce que l’on peut faire ou ne pas faire, et surtout  en rapportant régulièrement les résultats effectifs des actions qui ont été entreprises !

 

Un nouveau gouvernement va nous être présenté. Dans leur sectarisme habituel les partis politiques l’ont déjà jugé et condamné avant même de connaitre son programme. Sa tâche sera très difficile, espérons qu’il permette un petit peu à notre pays d’avancer vers le redressement et le progrès, pour l’avenir de nos enfants !

samedi 31 août 2024

Quel Premier Ministre ? Pourquoi pas Pierre Moscovici ?

  

Notre Président ne va pas pouvoir prolonger longtemps sa danse du ventre devant cet épineux problème et va devoir prendre une décision maintenant rapidement sous peine de voir la colère monter dans notre pays. Il est sans doute victime de sa formation d’énarque qui forme des cadres en général intelligents, mais plus enclins au verbe qu’à la décision, à la gestion qu’à la création !

 

Beaucoup a déjà été écrit ou supposé sur cette décision, trouver un consensus dans ce contexte franchouillard partisan est difficile, voire impossible et il faut trouver la moins mauvaise solution, celle qui a une chance de perdurer au-delà de quelques jours. 

 

Nous avons déjà écrit qu’à notre avis le choix d’une personnalité non politique serait le plus judicieux pour former un gouvernement de techniciens pouvant tenir jusqu’à la prochaine élection présidentielle, puisque les différents partis politiques ne veulent pas s’entendre entre eux pour gouverner, et qu’il apparait clairement que certains d’entre eux ne veulent pas s'engager, en vue de se positionner pour l’élection présidentielle future, et sans se soucier bien sûr de vouloir servir aujourd’hui leur pays. 

 

C’est le cas de la France Insoumise de Mélenchon, des Républicians de Vauquiez ou du Rassemblement National de Le Pen. Les partis du Centre sont partants mais ils ont été sévèrement battus aux élections et sont pour le moment discrédités. La Droite des républicains dont l’intérêt serait de collaborer avec le Centre, préfère travailler laborieusement mais sûrement à sa propre disparition. En effet, après avoir perdu nombre de ses élus ayant rejoint le camp Macron ou l’extrême Droite, elle nous rappelle la blague de Thierry Le Luron faisant dire autrefois à Georges Marchais « Quand j’ai pris le parti, nous avions 25% des suffrages, nous sommes aujourd’hui à 12%, vous voyez bien que ma tâche n’est pas terminée ! »

 

Mais Macron semble pencher selon les rumeurs sur le choix d’une personnalité politique plutôt à gauche pour tenter de museler le nouveau Front Populaire, mais qui serait acceptable par la droite du fait de sa modération. Et l’on cite de manière répétée le nom de Bernard Cazeneuve qui fut Premier Ministre de François Hollande.

 

SI telle est sa volonté actuelle, nous lui suggérons une meilleure solution en la personne de Pierre Moscovici. Eloigné aujourd’hui de la politique politicienne, c’est un homme de la Gauche modérée et réformatrice. Actuel Président de la Cour des Comptes, il est l’une des personnes qui connaisse le mieux les problèmes économiques et financiers de la France. Sa fonction précédente de Commissaire Européen lui a de plus donné le recul pour voir objectivement nos  difficultés actuelles  et le mettrait en bonne position pour faire patienter Bruxelles et ses sanctions potentielles sur notre pays !

 

Dans un entretien périodique, il a fortement fustigé la gestion actuelle de celui-ci et avec son expérience précieuse, on pourrait attendre de lui un gouvernement qui puisse le relever. Compte tenu de ses récents propos sur notre dette et notre déficit publics, il est certainement l'homme qui nous mettrait à l'abri de l’application des programmes politiques du Nouveau Front Populaire ou du Rassemblement National qui conduiraient rapidement à la ruine économique de la France et à une casse sociale dramatique inévitable à moyen terme. 

 

Si une personnalité politique devait être retenue pour le poste de Premier Ministre, Pierre Moscovici serait pour nous un bon choix, peu de gens ont eu cette expérience de Ministre, de Commissaire européen et de Président de la Cour des comptes !!  Et pourquoi ne pas lui donner  la chance de montrer que les conseilleurs peuvent parfois aussi être les payeurs ?