vendredi 20 octobre 2017

Pour la suppression du suffrage universel direct.


Charles de Gaulle a voulu que les Français élisent directement leur Président. Il pensait à l’époque que les partis politiques jouaient un rôle nocif dans la société et voulait que l’élection Présidentielle soit faite au dessus d’eux. Bien, cela pouvait sans doute résoudre le problème de l’époque. Quand est-il aujourd’hui ?

Le suffrage universel est un fondement de notre démocratie basé sur le principe : un individu, un vote. Très bien, mais force est de constater qu’une grande partie des électeurs ont une compréhension très imparfaite des programmes qui leur sont présentés, et votent souvent selon des critères qui n’ont rien à voir avec leurs intérêts ou ceux de leur pays.

Leur attrait pour tel ou tel candidat, sa côte d’amour, sa façon de s’exprimer, sa réputation, comptent beaucoup plus souvent dans leur jugement que le programme de chacun. Et à la limite celui qui fera la meilleure blague augmentera ses chances auprès d’eux. Ils votent également pour le changement, sans toujours réfléchir à ce qu'il leur apportera, et regrettent ainsi souvent leur choix après coup!

Parfois même par manque de réalisme, ils votent contre leurs intérêts sans même s’en rendre compte : les deux primaires récentes à Droite et à Gauche par exemple, ont désigné les candidats Hamon et Fillon qui avaient le moins de chances de faire gagner leur camp, simplement parce qu’ils avaient tous deux des arguments inédits qui les attiraient : utopies pour le premier, probité pour le second (sic) !

Les référendum indépendantistes récents, Brexit et Catalogne, sont un bon exemple ou les gens votent au feeling.  Animés par des mécontentements répétés, manipulés par une propagande qui n’est pas innocente, ou encore excédés par ceux qui posent la question et prétendent influencer leur choix, ils se décident pour l’aventure d’un changement majeur dans leur vie et celle de leur pays, sans en comprendre aucune des conséquences sociales, économiques ou politiques de leur décision !

Le suffrage universel indirect dans lequel les électeurs font confiance à des hommes politiques qui ont leur sensibilité et leurs idées, dont ils pensent qu’ils vont défendre leurs intérêts, nous semble être une meilleure solution. Ceux-ci en effet ont le temps d’étudier et de mesurer toutes les conséquences des décisions qu’il faut prendre, c’est leur profession !


Mais dans tous les cas, la volatilité et la versatilité des électeurs, leur influençabilité à toutes sortes de pressions et manipulations, devraient amener les responsables politiques à imposer dans les élections une majorité des deux tiers pour toutes les décisions importantes ayant des répercutions fondamentales sur la vie ou l’avenir de leur pays!

lundi 16 octobre 2017

La niche fiscale du Président Macron

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Belle prestation de notre Président hier soir sur TF1. C’est avec aisance et conviction qu’il a répondu aux questions des trois journalistes de service qui comme d’habitude se sont focalisés sur les points secondaires (le vocabulaire imagé du Président) au détriment des questions importantes (Europe, lutte contre le terrorisme) qui n’ont pu être traitées faute de temps.

On aimerait le renouvellement de ce type d’interview, avec de nouveaux journalistes professionnels pour les questions essentielles soient posées, et de préférence un seul d’entre eux comme autrefois, pour éviter la compétition entre ces interviewers qui provoque un peu la pagaille et amènent ceux-ci, pour se faire remarquer, à interrompre constamment le Président ne lui laissant pas le temps de finir ses réponses aux questions posées !

On peut cependant regretter que notre nouveau Président n’ait pas expliqué la gravité des problèmes de notre pays qui n’a pas su adapter son économie à la mondialisation et s’est lourdement endetté en vivant à crédit depuis de nombreuse années, obligeant aujourd’hui chacun d’entre nous à faire beaucoup d’efforts. Ce conditionnement pourrait nous éviter toutes les réactions de nos compatriotes qui refusent la moindre mesure contraignante!

Emmanuel Macron a confirmé et expliqué son projet de niche fiscale dont on parle beaucoup sans toutefois lui donner ce nom: il s’agit de la réforme de l’ISF, impôt sur la fortune. Désormais, l’argent investi dans les entreprises ne sera plus taxé, seul le patrimoine immobilier continuera de l’être.

C’est une mesure intelligente dans son principe, qui comme toutes les niches fiscales a pour but d'orienter l’épargne, et dans ce cas vers le capital des entreprises françaises pour aider celles-ci à se développer et créer des emplois. Bien sûr immédiatement les critiques de journalistes incompétents ou irresponsables fusent et accusent notre président d’être le Président des riches qu’ils favorisent par cette réforme !

Et ces mêmes journalistes se plaignent tous les jours que le capital de nos grandes entreprises soit de plus en plus entre les mains des fonds de pension étrangers !  Ils pourraient quand même faire preuve de plus d’intelligence et de cohérence, car cette réforme devrait permettre aux Français de reprendre la main sur leurs entreprises!

Pour être efficace, cette réforme de l’ISF devrait cependant être accompagnée de la suppression de tous les montages financiers, évasions fiscales inclues, qui permettent actuellement aux gens fortunés de ne pas payer cet impôt sur la fortune, car sinon elle restera complètement inefficace ! Elle ne doit aussi bien sûr ne concerner que le patrimoine investi dans nos propres entreprises. Est-ce possible?


Favoriser les riches par des exonérations fiscales peut choquer beaucoup de gens épris d’égalité et de redistribution c’est vrai, mais il faut qu’ils comprennent que le problème le plus important en France est la lutte contre le chômage. Or ce sont les riches qui peuvent aider à créer des emplois en France et c'est à ce titre qu'ils doivent être exonérés d'ISF. Augmenter le pouvoir d’achat des pauvres pourrait aussi y contribuer par la consommation, mais malheureusement celui-ci est trop souvent utilisé pour acheter des produits étrangers importés !

jeudi 12 octobre 2017

Affaire Weinstein: Confessions tardives


 Nouvelles agressions sexuelles aux Etats Unis, l’affaire Weinstein fait brusquement irruption dans l’actualité d’aujourd’hui et les témoignages accablants de victimes se multiplient à un rythme accéléré. Elle fait la Une des journaux et débats télévisés!

Certaines femmes l'accusent de viol et d'autres d'avoir eu avec elles un comportement choquant et inadmissible dont elles se complaisent d’ailleurs à relater les circonstances et les gestes en détail, certaines d'entr'elles confirmant en même temps qu'elles connaissaient avant les risques qu'elles prenaient!

Il n’est pas dans nos intentions de donner quelque circonstance atténuante que ce soit à ce gros malotru dont et il faut fermement condamner le comportement décrit, qui malheureusement après l’affaire Strauss Kahn il y a quelques années, semble assez répandu chez un certain type d’individus. Monsieur Weinstein vient d’ailleurs d’être viré de sa propre entreprise de Production par son Conseil d’administration, qui était sans doute au courant depuis longtemps mais ne pouvait pas supporter que cela soir révélé maintenant publiquement!

Il est dans la nature des hommes de séduire les femmes, mais l’utilisation de la force ou d’un pouvoir est une chose inadmissible qui est aujourd’hui fermement et partout condamnée, quand elle est connue et avérée. Il faudra que la justice amène la preuve de violences ou d'agressions, s’il y en a eu, mais en tous cas, tout le monde partage les réprobations actuelles sur le comportement de Monsieur Weinstein !

Mais ce qui frappe avant tout dans les déclarations des victimes, c’est qu’elles admettent qu’elles connaissaient toutes les habitudes de ce goujat (« Tout le monde savait ! ») , mais acceptaient quand même une invitation à aller prendre un verre dans sa chambre, seule avec lui. On aimerait bien qu’elles nous expliquent pourquoi et qu'elles nous disent tout! On est quand même, dans ce cas, très loin du harcèlement sexuel vigoureusement dénoncé!

Les scandales, les mariages-divorces à répétition hyper markétés et médiatisés, n'ont jamais donné à la communauté hollywoodienne une réputation pour la qualité de ses moeurs. Avec la révélation de cette affaire, celle-ci est peut-être en train de vouloir changer son image, mais elle aura quand même du mal à faire passer ses actrices pour des oies blanches!

Monsieur Weinstein était un producteur de cinéma très célèbre qui avait beaucoup de succès puisque son entreprise a permis de faire gagner, paraît-il, 75 Oscars, dont en particulier ceux du film Français « The Artist » C’était un personnage très important pour faire la promotion d’un film.

Peut-être poussées par leurs réalisateurs, ou en quête de se positionner pour l’avenir, on imagine que beaucoup d’actrices se soient évertuées à entretenir les meilleures relations avec ce faiseur de succès, même si elles connaissaient toutes sa réputation. Mais en jouant avec le feu, n’ont-elles pas pris des risques et flirté avec une forme de prostitution ? Les gens disent en effet que pour réussir dans ce métier, il faut "coucher"!


Mais pourquoi ces actrices, qui crient avec les loups aujourd’hui, n’ont-elles pas eu plus tôt le courage qu’on leur prête pour ces révélations ?  Est-ce pour faire parler d’elles, chose très importante dans leur profession? Est-ce parce que maintenant connues elles n'ont plus besoin de la "promotion canapé" de leurs débuts? Est-ce parce que Monsieur Weinstein, maintenant « grillé », ne pourra plus leur être utile dans l’avenir? Souhaitons leur que la vraie raison soit qu'elles avaient eu la peur d'être la première, ou la seule, à dénoncer ces exactions!

mercredi 4 octobre 2017

Nouveaux attentats : la coupe déborde !


Les attentats continuent de plus belle et tous les responsables politiques sont désemparés et n’ont pas de solution pour lutter contre des actions maintenant individuelles qui sont  totalement imprévisibles et réalisées avec peu de préparation et peu de moyens.

Depuis le 11 Septembre en effet, les terroristes utilisent comme armes les objets de la vie courante : Avions, camions, voitures ou couteaux de cuisine, qu’il est naturellement impossible de prohiber ou de détecter ! Le monde occidental est face à une guerre qui n’est pas prêt de cesser. Notre Police et nos Services de Renseignement font du bon travail, mais la seule façon d'éradiquer les terroristes est maintenant est de combattre l’idéologie qui les anime! On peut envisager plusieurs pistes :

D’abord arrêtons de nier que nous sommes en guerre. Nous envoyons au Moyen Orient des avions des porte avions et autres navires, Si ce n’est pas une guerre, de quoi s’agit-il ? L’ennemi nous combat avec des armes différentes et nous devons adapter nos moyens et nos lois pour nous défendre.

Arrêtons d’écouter les états d’âmes droit-de-l’hommistes tels que ceux que l’on entend par exemple à l’occasion de la nouvelle loi sur la sécurité ! En temps de guerre la protection et la sécurité des individus passe avant quelques libertés intellectuelles ! Les Droits de l’homme n’ont été conçus que pour protéger les citoyens et assurer leur sécurité. Ils doivent être adaptés à la situation d’aujourd’hui !
Arrêtons aussi de faire des procès d’intention systématiques à notre Police sur des contrôles prétendument au faciès par exemple. Les policiers savent que la plupart des attentats sont commis par des arabes ou musulmans, laissons les faire leur travail et interpeler les personnes qu’ils pensent judicieux de contrôler! Ce qui n’empêche pas de réprimer éventuellement leurs abus !

Arrêtons aussi de tuer systématiquement les auteurs d’attentats, mais neutralisons les, afin de les arrêter pour deux raisons. D’abord pour comprendre leurs motivations et recueillir des informations dans un but de prévention. Mais aussi pour  enlever leur satisfaction de mourir une fois leur crime commis pour, pensent-ils, aller au paradis d’Allah. Si nous les tuons, nous entrons dans leur jeu en leur donnant raison !

Tout doit être fait pour combattre cette idéologie djihadiste. Il faut faire comprendre aux futurs auteurs d’attentats qu’ils vont être en prison, et non chez Allah, pour la fin de leurs jours, et ceci pour tenter de les dissuader. Sans les exposer en place publique comme au moyen âge, on pourrait néanmoins faire connaître leur sort d’incarcérés à leurs congénères pour que ceux-ci comprennent ce qui les attend s’ils commettent des attentats !

Il faut également générer une grande implication de la communauté musulmane, qui souffre aussi beaucoup de ces attentats, pour retirer des cerveaux égarés les idées idiotes sur leur religion. On a mis un terme aux prêches des imams qui prônaient le Djihad, certains d’entre eux ont d’ailleurs été expulsés. Il faut aller plus loin et imposer maintenant a ces imams de convaincre en priorité leurs fidèles, et lors de chaque prêche, que le Djihad est une aberration et ne donne aucun accès au paradis ! C’est difficile mais si la communauté musulmane ne fait rien, elle doit comprendre qu'elle risque fort, victime d'un racisme grandissant, de le payer un jour très cher si ces attentats perdurent ou se généralisent!

Nous devons prendre à bras le corps ce combat contre l’idéologie djihadiste, il n’y a pas d’autre vraie solution pour arrêter tous ces massacres !


Et Toi Allah qu’est-ce que tu fous ? Si tu existes, on attend aussi de toi un coup de main !

mardi 3 octobre 2017

Laurent Ruquier fait le buzz avec son émission!



Le clash entre Christine Angot et Sandrine Rousseau continue de faire parler. Durant l’enregistrement de l’émission « On n’est pas couché » Sandrine Rousseau venue présenter  son livre relatant les agressions sexuelles dont elle a été la victime de la part d’un collègue de son parti, a été violemment prise à parti par la nouvelle « chroniqueuse » de Laurent Ruquier qui s’est emportée contre elle et a même quitté le plateau !

La programmation de France Télévision s’est bien entendu empressée de censurer cet éclat mais a toutefois maintenu la très vive altercation. Personne ne comprend pourquoi Angot, elle même victime autrefois d’agressions, ait pu réagir de cette façon très agressive, et elle a d’ailleurs été copieusement huée par l’assistance. Le sujet est suffisamment grave pour éviter qu’il ne soit ainsi caricaturé dans une émission à prétention humoristique !

L’attitude d’Angot relève sans doute d'une psychanalyse à laquelle devrait se soumettre rapidement cette romancière  donneuse de leçons, qui se prend pour une "artiste et non une intellectuelle" (sic). Elle  considérait sans doute que le viol de son interlocutrice ne valait pas le sien puis qu’elle prétendait  en effet, et de manière virulente, lui interdire d’en parler à la première personne du pluriel!

Angot s’était déjà ridiculisée devant François Fillon pendant la dernière campagne électorale, avec son histoire de "bracelet qui corrompt", en voulant lui donner des leçons de morale que le candidat les Républicains avait perfidement  torpillées en les lui retournant par un savoureux «  Vous avez gardé le bracelet, moi j’ai rendu les costumes ! » qui transformait brutalement en arroseuse arrosée cette femme dont on pouvait alors questionner l'intelligence et l'habileté!

Dans l'émission de Ruquier, a-t-elle réfléchi une seule seconde si son attitude allait aider la cause qu'elle prétend défendre? Probablement pas et la lutte contre le viol n'est pas bien servie par des femmes de son acabit.

La question qui se pose aujourd'hui est comment on peut donner une telle audience à  une personne aussi sectaire, agressive et prétentieuse dans une importante émission de télévision ! Ruquiez l’a bien sûr embauchée comme polémiste pour faire le buzz autour de son émission, c’est jusqu’ici réussi. Mais, après toutes les protestations, et les actions en cours, l’autorité de contrôle de la télévision (CSA) n’a maintenant plus que le choix du type de blâme qu’elle va lui infliger !

Mais si cette frustrée égotique ne se calme pas, on peut douter qu’elle perdure dans l’émission jusqu’à la fin de la saison !


jeudi 28 septembre 2017

Le coup de pied dans la fourmilière Administrative



La réduction de nos dépenses publiques apparaît de plus en plus comme l’action la plus urgente pour ce gouvernement et peu de choses sont actuellement entreprises, hormis l’usage de la « rabotique » technique de réduction des dépenses à la marge !

Pour réduire nos dépenses publiques, Emmanuel Macron doit maintenant faire avec l’Administration, ce qu’il a fait avec le monde politique : donner un grand coup de pied dans cette gigantesque fourmilière, comme il l'a fait avec tous les partis, et même les syndicats, rentrés aujourd'hui dans l'ère de la recomposition. 

Notre Administration fonctionne apparemment bien mais suscite constamment des critiques qui portent sur sa lenteur, son esprit tatillon, et aussi son mépris trop fréquent des usagers et des contribuables que nous sommes. Mais elle coûte très cher aux Français parce qu’elle comporte un certain nombre de tares qu’il est intéressant d’analyser.

D’abord elle a été organisée par des générations d’hommes politiques qui ont toujours fait preuve davantage de démagogie que de grandes qualités d’organisateurs. Elle n’évolue que très lentement et a peine à s’adapter, ou à intégrer les nouvelles méthodes et technologies de gestion, bloquée par une inertie et une résistance au changement colossales.

Elle est aussi la victime des lois et règlementations compliquées et beaucoup trop nombreuses,  souvent le fruit d’hommes politiques qui ne réfléchissent pas aux conséquences économiques et administratives de leurs décisions en particulier quand ils construisent des « usines à gaz ». Et quand ils veulent ensuite lancer des actions de  simplification, c’est trop compliqué et ça ne débouche sur rien (n’est-ce pas Monsieur Hollande !).

Elle se comporte comme une institution immuable, les gouvernements changent, et les nouveaux Ministres, trop souvent néophytes, sont contraints de se reposer sur leurs grands Directeurs qui s’empressent de leur dire qu’il ne faut surtout rien changer et que les solutions qu'ils proposent pour faire des économies sont impossibles !

Enfin, la sécurité d’emploi des agents de la fonction publique associée à tous les avantages acquis depuis très longtemps, ne joue pas en faveur de leur motivation ! Dans une France à chômage élevé, ou les gens du privé doivent se battre tous les jours pour  trouver un emploi, ou pour assurer la survie de leur entreprise afin de conserver celui qu’ils ont, les emplois « à vie » des fonctionnaires, mieux rémunérés, apparaissent comme une  anomalie surréaliste et une profonde injustice sociale !

Si notre nouveau Président veut sérieusement baisser les dépenses publiques, trois actions clés préliminaires apparaissent nécessaires. D’abord simplifier toutes les lois, les procédures et règlementations administratives qui engendrent trop de coûts et nécessitent trop de fonctionnaires ! Ensuite procéder à de grands changements dans les responsables de Direction dans toutes les administrations en donnant aux nouveaux venus des objectifs précis de restructuration et de réduction de dépenses! Enfin atténuer le principe de sécurité d’emploi de la fonction publique en ouvrant la porte au départ des fonctionnaires non performants, de tous les niveaux hiérarchiques!


Mais ceci est peut être un programme trop ambitieux et trop audacieux pour le Président des Français!

vendredi 22 septembre 2017

Intouchable Education Nationale !



Le MEDEF vient de provoquer les enseignants en affichant le slogan : « Si l’Ecole faisait son travail, j’aurais un travail ! » Cette provocation injuste et inutile met hors d’elle même la communauté des enseignants qui se sent profondément atteinte dans son travail et sa dignité.

La réaction est d’autant plus forte que cette communauté a l’habitude d’afficher un front énergique et très solidaire contre toutes attaques, mais aussi malheureusement contre toutes réformes de ses programmes, de son organisation ou de ses effectifs !

Le MEDEF a sans doute tort de stigmatiser ainsi notre Education Nationale, car après tout la création d’emplois est du ressort de ses entreprises et non de l’Ecole, mais il veut symboliquement mettre l’accent sur la difficulté actuelle pour les entreprises, de recruter des personnels formés. Il est pourtant aussi l’un des acteurs de la formation professionnelle.

Les enseignants ont eux tort de sentir ainsi visés car les reproches sont dirigés non pas contre eux, mais contre un système d’éducation dont ils ne sont que les instruments, pour ne pas dire les victimes, même s’ils s’emploient trop souvent, à travers leurs syndicats, à le pérenniser !

Cet épisode a au moins le mérite de reposer la réforme de notre système d’éducation, son organisation, son contenu et son coût. Pour beaucoup d’enseignants l’Ecole ne doit pas préparer les enfants à exercer plus tard une profession mais doit fournir une formation générale, leur donnant les connaissances de base. A eux ensuite de se "débrouiller" pour trouver un métier!
Cette attitude discutable a en outre le très gros inconvénient de détourner des milliers de jeunes de la filière apprentissage, qui est malheureusement la plupart du temps assimilée à un échec scolaire!

Cette approche doit donc être contestée car elle explique  les milliards d’euros supplémentaires que l’Etat doit, ou devrait, ensuite dépenser pour la formation de nos jeunes chômeurs pour leur permettre d’accéder à l’emploi. C’est l’éternelle incompréhension entre l’Ecole et le monde du travail.

Notre Education Nationale coûte cher et n’est pas performante, toutes les statistiques internationales nous le rappellent fréquemment. Nos amis Allemands par exemple, qui paient mieux des professeurs avec moins d’élèves que leurs collègues Français dans leurs classes, dépensent un point de moins de PIB que la France (5,1% au lieu de 6,1) pour l'éducation, et avec de meilleurs résultats et beaucoup moins d’élèves sortant du Primaire ne sachant ni lire ni écrire ! Pour justifier leur échecs, nos enseignants, eux, demandent chaque jour plus d’effectifs et bien sûr sans se poser d'une manière générale la question de leur efficacité, de leur absentéisme et de leur durée de travail!

Même si la plupart d’entre eux exercent consciencieusement leur métier, ils devraient réfléchir à ces arguments au lieu de vouloir coûte que coûte s’accrocher à un système déficient, qui laisse parfois penser que l’Ecole est d’abord faite pour eux plus que pour les élèves ! Ils devraient réaliser que l’Education Nationale représente le plus gros budget de l’Etat et que les contribuables que nous sommes ont le droit de juger de sa qualité et de son efficacité, et d’exiger des réformes s’ils les trouvent nécessaires! A leur décharge, il nous faut bien sûr admettre que notre République a mis dans le passé très peu de Ministres compétents et efficaces à la tête de leur institution!


Mais nous avons un système ultra centralisé donc très difficile à réformer. Il serait utile, comme en Allemagne par exemple, de donner plus de pouvoirs dans ce domaine à nos régions pour briser les conservatismes et instaurer partout une vraie émulation entre les écoles et entre les universités, à l'instar de ce qui se fait dans nos Grandes Ecoles dont personne ne conteste les qualités. La concurrence est faite pour faire « bouger » les gens !

Monsieur le nouveau Ministre Jean Michel Blanquer, vous avez du pain sur la planche pour réformer notre Education Nationale et la faire "bouger". Les Français attendent beaucoup de vous!