mardi 11 mars 2025

La Mondialisation mise à mal


 

Les États Unis reconnaissentt aujourd’hui tacitement que la mondialisation s’est finalement avérée être pour eux  un grand échec. En effet les premières décisions de Donald Trump portent sur la mise en place de « tariffs » (taxes douanières) pour la plupart des pays avec lesquels ils commercent, pour supprimer, dit-il, de graves déséquilibres dans leur balance de paiement avec la plupart des pays.

 

Selon Trump, les pays profitent de l’Amérique et provoquent une balance déficitaire pour celle-ci dans les échanges commerciaux. Les taxes devraient, croit-il, réduire les importations américaines et donc supprimer ces déséquilibres. Et ceci sans se soucier des répercussions mondiales qui vont fatalement affecter l'économe de son pays, avec l'évolution de l'inflation et la chute probable des marchés financiers, les mesures prises devant immanquablement entrainer des représailles !

 

On se rappelle que la mondialisation, qui avait pour but de créert une plus grande liberté dans les échanges commerciaux entre tous les pays du monde, avait été lancée sous la pression des grandes entreprises multinationales américaines qui voulaient ainsi s'ouvrir de nouveaux marchés. 

 

Les hommes politiques s’étaient dans l’ensemble résolus à cette évolution qu’ils avaient orchestrée en la présentant d'ailleurs comme un moyen de donner une chance aux pays pauvres de développer leur économie (sic) !

 

C’est donc un grand échec reconnu pour nos « ex amis » d’outre Atlantique puisqu’ils s’estiment aujourd’hui victimes de la politique qu'ils avaient imposée. Et ceci d’autant plus que la mondialisation à aussi très grandement favorisé le développement de la Chine qui est aujourd’hui devenu grâce à elle, mais aussi surtout aux très nombreuses commandes américaines, leur principal ennemi ! 

jeudi 6 mars 2025

Les échecs diplomatiques d'Emmanuel Macron

 

 

Notre Président est allé à Washington où il a rencontré l’ineffable Trump, Président actuel des Etats Unis. Saluons cette initiative, il a été le premier leader européen à faire cette visite au nouveau Président américain et pense sans doute en retirer un avantage politique sur le plan personnel. Les échanges avaient un aspect chaleureux, un peu enfantin, les deux présidents donnaient l’impression d’être des amis heureux de se retrouver. 

 

Mais à. quoi servira cette visite ? A rien, probablement à rien ! Deux jours plus tard, en effet  Trump décidait de taxer lourdement les importations venant d’Europe, donc de France, après avoir tenu des propos très agressifs sur notre communauté.

 

La diplomatie peut consister à se faire des amis, à établir de bonnes relations si la finalité est de convaincre et d’obtenir l’assentiment sur les causes que l’on souhaite défendre, réussir à gagner par la persuasion les avantages que l’on ne peut, ou ne veut, acquérir par la contrainte ou la force. C’est un art subtil que pratique très mal notre Président dont les nombreuses initiatives dans ce domaine sont trop souvent hasardeuses et se concrétisent par les échecs successifs de sa Présidence, même si certaines étaient, au départ, louables

 

Dès sa prise de pouvoir, il multiplie les contacts avec Poutine avec des spectaculaires invitations a Versailles et Brégançon. Cela se termine à Moscou où il reçoit une toute aussi spectaculaire fin de non-recevoir à propos de l’invasion de l’Ukraine. Il établit de très bonnes relations avec Trump lors du premier mandat de celui-ci (invitation le 14 Juillet!) sans pour autant échapper aux mesures de rétorsion de celui-ci en matière économique.

 

Deux initiatives dans le traitement des conflits guerriers l’isolent de ses partenaires. C’est d’abord la proposition de créer une force internationale pour lutter contre le Hamas, qui ne fait même pas l’objet de commentaires ! Et plus tard la position prise sur l’envoi de troupes en Ukraine qui provoque de nombreux désaveux chez nos partenaires européens !

 

Sur le plan européen, la position de notre Président n’est pas meilleure par les mésententes fréquentes avec son partenaire allemand Olav Scholtz. Il se fait d'autre part imposer la mise à l’écart de la commission européenne de notre représentant Thierry Breton, en n’obtenant qu’un strapontin pour le remplacer, ainsi que la confirmation d’Ursula Van der Lieden comme Présidente, ce qu’il ne souhaitait pas.

 

Il se fâche avec les autorités algériennes, puis celles du Maroc, et à nouveau avec les premières, sans en retirer un quelconque avantage pour notre pays. Par démagogie, lors d’un voyage en Algérie, il va même jusqu’à accuser la France de crime contre l’humanité pour sa participation passée à la colonisation !

 

Ses déclarations contradictoires sur le conflit palestinien lui valent alternativement la vindicte et la sympathie de Netanyahou et donnent une image très confuse de sa position.


En cherchant bien, on ne trouve pas d'action à son actif, qui ait été couronnée de succès. Toutes ces bévues ou initiatives malheureuses, dégradent malheureusement l’image et la crédibilité de la France dans le monde, où beaucoup de pays écoutent encore le Président de notre pays.

 

Emmanuel, la diplomatie est un métier pour lequel tu n’es pas fait. Appuie-toi sur tes conseillers, il y a sans doute parmi eux de vrais diplomates !

 

 

 

vendredi 1 novembre 2024

Election américaine.

 

Encore quelques jours à attendre pour connaitre le résultat de ce scrutin. Le monde entier retient son souffle, tant cette élection est importante. Le paradoxe est que tous les pays se demandent si le nouveau leader à Washington va être capable de faire la paix dans le monde et de mettre un terme aux conflits actuels, alors que celui-ci va être élu sur des critères bassement matériels comme l’immigration, l’avortement ou le pouvoir d’achat d’Américains qui ne s’intéressent que très peu à la politique étrangère de leur pays !

 

Qui de Donald Trump ou Kamala Harris va l’emporter ? Le résultat sera sans doute très serré, et comme toujours dans toutes les démocraties, c’est une petite minorité qui va décider de quelle majorité va gouverner le pays ! 

 

Trump est détesté par 50% des Américains et probablement par 90% des Européens ! Mais pour nous, Européens, qui sommes surtout concernés par la politique étrangère américaine, il est impossible de se faire une opinion sur ce qu’elle sera, tant les candidats sont restés muets ou se sont cantonnés dans des généralités, sur les problèmes internationaux.

 

Les deux candidats sont tous les deux dans ce domaine, très imprévisibles. Donald Trump s’est déclaré par exemple vouloir mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures ! Est-ce une de ses forfanteries, ou en homme d’affaires qu’il est resté, entend-t-il faire un deal avec Poutine du genre « Tu te retires de l’Ukraine et moi je me retire de l’OTAN » ? Tout est possible avec cet individu. Comment va-t-il traiter le problème des Palestiniens pour leur créer un État et reconstruire leur pays ? On peut craindre le pire ! Va-t-il d’autre part trouver un accord avec la Chine pour éviter une future guerre mondiale ?

 

Que nous réserve la souriante Kamala Harris si elle est élue ? Elle devrait normalement faire du Biden, continuer de soutenir inconditionnellement Ukrainiens et Israéliens et maintenir une situation tendue avec la Chine ! On peut toutefois espérer qu’une femme, à la tête d’un grand pays comme les États-Unis, cesserait immédiatement de fournir des bombes utilisées pour massacrer tant de femmes et d’enfants en Palestine ! Et elle pourrait aussi nous surprendre en utilisant son influence pour privilégier des négociations de paix dans le monde, ce qui ne fut pas le cas de ses prédécesseurs ! Qui sait ?

 

Mais on peut craindre aussi que ces deux candidats, qui sont sous l’influence des lobbies et ont dans leur famille des personnes proches de l’État d’Israël, ne changent pas la politique de leur pays, et que l’État Palestinien tant souhaité ne voit jamais le jour. Cette élection sera un vrai enjeu pour l’un ou l’autre candidat qui montrera si les États Unis sont à la hauteur des valeurs qu’ils prétendent défendre !

 

On comprend que les deux candidats aient focalisé leur campagne électorale sur les problèmes intérieurs américains, mais on peut s’étonner du fait que le déclin actuel de la suprématie américaine, et disons occidentale, dans le monde en soit occultée à l’époque où les BRICS, ou autres pays dits du Sud Global, sont en train de s’organiser pour mettre à mal les fondements de celle-ci, sur les plans politiques, diplomatiques, économiques ou monétaires !

 

mardi 29 octobre 2024

Les Français marchent « à coté de leurs pompes »


 Cette expression triviale décrit bien l’état d’esprit actuel de nos compatriotes et c’est l’impression que les étrangers, qui regardent nos débats et les diverses revendications politiques ou syndicales, doivent ressentir !

 

Il apparait que nous ne réalisons pas du tout la situation catastrophique de notre pays sur le plan économique et financier, et que nous nous soucions très peu de notre futur. Les débats budgétaires actuels très tendus au Parlement, sont pour nous traditionnels et font partie de la routine républicaine, donc pas de quoi s’émouvoir !

 

Nos partis politiques, irréalistes, s’étripent en revendiquant toujours plus de dépenses et toujours moins d’impôts, et nos syndicats, irresponsables, recommencent à lancer des mouvements de grève comme à l’habitude ! Cette situation surréaliste nous fait penser à ces marins discutant et se disputant âprement sur le pont de leur bateau, sans se rendre compte que celui-ci est en train de couler !

 

Dans le meilleur des cas, certains de nos concitoyens ont conscience que la situation de notre pays est dramatique et ils admettent que la nécessité de prendre des mesures importantes pour rééquilibrer nos comptes publics, demande des efforts. Mais attention, dans ce cas les efforts demandés sont bien sûr pour les autres !

 

Cette situation est vraiment désespérante et notre gouvernement a une tâche très difficile. Il est de l’intérêt des Français de lui apporter leur soutien, car il n’en a pratiquement aucun au Parlement où tous les partis le critiquent !

 

Nous pouvons toutefois reprocher deux choses à Michel Barnier. La première est de ne pas parler aux Français. Il pourrait s’adresser à eux directement, au-dessus des hommes politiques, trop souvent irresponsables, qui ne voient que l’intérêt de leur parti, et qui de toute façon ne le soutiennent pas, pour leur dire la vérité, leur expliquer les problèmes graves qui sont les leurs et les efforts ou sacrifices qui sont demandés à chacun d’entre eux. Michel Barnier est crédible puisque, à son âge, il n’a pas d’autre ambition politique que le bien de son pays. C’est une chance rare que beaucoup de nos compatriotes peuvent comprendre.

 

La seconde est l’incompréhensible passivité de son gouvernement pour réduire les dépenses de l’État. Celui-ci pourrait par exemple immédiatement faire la chasse aux gabegies dénoncées depuis toujours et encore aujourd’hui chaque jour par la presse ! Tout ne peut être réglé immédiatement, mais il pourrait fixer aussi des objectifs à long terme. Et en faisant preuve de discernement et d’autorité, il pourrait d’ores et déjà engranger beaucoup d’économies dans les dépenses publiques !

 

 Faudra-t-il attendre que nous soyons au fond du trou, pour penser enfin à redresser notre pays ?

jeudi 24 octobre 2024

La France ne travaille pas assez !


Dans le feu actuel de vaines discussions budgétaires, il apparait que les débatteurs, trop souvent partiaux, oublient les problèmes essentiels économiques de la France. En premier lieu, l’activité économique de notre pays est insuffisante. Nous l’avons souvent répété, les Français ne travaillent pas assez pour créer les richesses permettant de financer leur consommation et leur système de protection sociale. Mais prétendre qu’il s’agisse uniquement d’un problème de courage et de motivation c’est ne voir qu’une partie du problème.

 

La question cruciale est le maintien et la création d’activités économiques et donc d’emplois. Baisser les dépenses publiques, en réduisant les indemnités des chômeurs ou le nombre de nos fonctionnaires, n’a de sens que si l’on propose à ceux-ci de nouveaux emplois ! La motivation nécessaire vient ensuite.  Si nos compatriotes sont ceux qui travaillent le moins en Europe, il y a une explication principale, c’est que les opportunités de création de richesses sont insuffisantes dans notre pays !

 

Ceci est une évidence sur laquelle devrait se focaliser le gouvernement en entreprenant des actions à court, moyen et long terme pour rééquilibrer la situation financière de la France en visant à créer des emplois !

 

A court terme d’abord, compte tenu de nos déficits, il faut « éteindre l’incendie » en prenant toutes actions pour maintenir nos emplois existants. En évitant les rachats d’entreprises par des sociétés étrangères, qui se sont souvent traduits par des réductions d’activité et des pertes d’emplois, en arrêtant leurs délocalisations, et en aidant celles qui sont viables mais temporairement en difficulté. En  veillant aussi à ne prendre aucune décision de nature à décourager les investisseurs potentiels, français ou étrangers, à la création ou au développement d’entreprises, qu'il faut encourager, ce qui implique au minimum en particulier de maintenir une stabilité fiscale !

 

A moyen terme en lançant des grands programmes industriels dans les nouvelles technologies. C’est à cela qu’aurait dû servir principalement l’augmentation insupportable de notre dette, malheureusement utilisée à fonds perdus en grande partie pour financer, temporairement, le pouvoir d’achat des Français. 

 

Un grand programme de refondation de l’ensemble de notre administration et de nos services publics pour lesquels nous dépensons beaucoup plus que nos voisins avec des résultats moins  performants, devrait être lancé rapidement, sachant que les résultats ne peuvent être acquis que sur le long terme ! Pourquoi ne pas prendre un cabinet conseil pour faire ce travail comme cela se fait dans les grandes entreprises ? Nos hommes politiques nous ont démontré qu’ils n’avaient pas cette compétence et puis ils sont toujours paralysés par leurs contraintes électorales du court terme ! 

 

Michel Barnier et son gouvernement devraient prendre ces actions en sachant que les décisions sont très difficiles mais surtout très complexes, car en économie, tout est lié. Si l’on change l’un des paramètres, tous les autres sont affectés. Réduire les dépenses publiques ou augmenter les impôts, a pour conséquence directe des diminutions d’activité économique, dans un secteur ou dans un autre, qui vont à l’encontre du but recherché. La seule solution est de s'en sortir par le haut en créant développant des activités marchandes ! Et la France possède pour cela beaucoup de talents, qu'elle décourage souvent et qui préfèrent partirt travailler dans des pays étrangers !


En écrivant cela on a l'impression d'enfoncer une porte ouverte, mais qui est apparemment et malheureusement peu empruntée depuis longtemps par notre monde politique ! 

jeudi 17 octobre 2024

Macron et la création de l’État d’Israël

 

Nouvelle tempête politico médiatique dans un verre d’eau  à propos d’une déclaration de Macron qui prétend que l’État d’Israël fut créé suite à une décision de l’ONU. Réaction virulente de Nétanyahou, et concert unanime de protestation en France des commentateurs en support tacite de celui-ci. Ce tintamarre est incompréhensible pour beaucoup de gens !

 

Même en reprenant la thèse du premier ministre israélien, et en reconnaissant que le peuple juif était présent sur cette terre depuis des millénaires, avec d’ailleurs aussi la présence des arabes, plus nombreux et qui la revendiquaient également depuis toujours, personne ne peut contester qu’à l’approche de la fin du protectorat britannique sur la Palestine, en 1947 un vote de l’ONU ait fait un partage communautariste de ce pays en deux parties : une région pour les juifs et une pour les arabes, avec Jérusalem qui avait au départ un statut international. Et ceci même s’il est vrai que le peuple juif a dû faire ensuite la guerre contre ses voisins arabes pour établir l’existence de cet état !

 

Ce partage avait été accepté officiellement par les juifs, mais refusé par leurs voisins arabes. Sur cette base et après la fin d’une guerre qualifiée d’indépendance, le leader israélien de l’époque, Monsieur Ben Gourion, proclame en 1948 la création de l’État juif qu'il nomme Israël, dans les limites territoriales fixées par l’ONU. Il apparait donc difficile de contester ainsi l’intervention de l’ONU dans la création de cet État. 

 

Cette contestation des propos de l’Élysée est surprenante, car après tout, Israël est un état qui existe aujourd’hui et la tutelle de l’ONU est une légitimation, une reconnaissance internationale, qui permet de répondre à tous ceux qui contestent son existence, dans les pays arabes notamment, et continuent de prétendre qu’il s’agit d’une colonisation ! Et cette légitimation vaut quand même mieux que celle venant de l'appropriation d'un état par la guerre !

 

Mais on comprend que l’État d’Israël, qui a toujours contesté les résolutions de l’ONU le concernant, que ce soit pour l’arrêt des colonisations en Cisjordanie, ses interventions contre les Palestiniens, ou les demandes de cessez-le feu dans ses différentes interventions militaires dans la région, ne peut donc pas reconnaitre, par fierté ou par calcul, une paternité de l’ONU dans son existence !

 

Il faut aussi comprendre en effet que, quand la guerre présente avec les Palestiniens prendra fin, la solution de deux états dans la région, maintenant promue par toutes les grandes puissances, va revenir d’actualité. Dans les futures discussions et négociations, pour la plupart des Israéliens, la décision de l’ONU de 1947 ne peut en aucun cas être utilisée comme une référence, car il ne sera plus question pour eux d’accepter de revenir aux frontières alors décidées.

 

 

 

 

jeudi 10 octobre 2024

L’incompétence et le laxisme des Présidents Français

 

Nous devons la situation catastrophique actuelle de notre pays à nos Présidents qui, depuis Mitterrand jusqu’à Macron, par incompétence, démagogie électorale ou manque de courage, ont tous habitué nos compatriotes à vivre au-dessus de leurs moyens, accumulant progressivement des déficits et des dettes qui atteignent aujourd’hui des niveaux insupportables.


Un père de famille ne peut dépenser plus que ce qu’il gagne. Une entreprise sait que si elle le fait, sa mort est proche. Même les collectivités locales, communes, départements… ne peuvent le faire de par la loi ! Mais seul l’État peut se permettre cette mauvaise gestion en recourant à l’endettement ! Seul l’État peut emprunter à perte pour financer ses frais de fonctionnement !!

 

Cette situation qui perdure depuis plus de quarante ans ne peut certes pas être rectifiée à court terme, sans faire une casse sociale dramatique qui serait la conséquence de décisions aujourd’hui nécessaires, mais drastiques. Seules des solutions à long terme sont possibles, ce qui rend très difficile la tâche de notre nouveau gouvernement qui va fatalement avoir tendance à recourir à l’augmentation des impôts, qui donne un apport financier immédiat, plus qu’à la réduction des dépenses publiques dont l’effet ne peut être en général que progressif et sur le long terme. Avec le risque que l'accroissement de l'impôt ne ralentisse la croissance, annulant ainsi les recettes supplémentaires attendues !

 

Le problème majeur de la France aujourd’hui est qu’elle ne travaille pas assez pour créer les richesses lui permettant de financer sa consommation et son système de protection sociale. Les statistiques sont bien établies qui montrent le faible nombre d’heures de travail moyen des Français comparé à celui de leurs voisins : nombre d’heures travaillées annuellement et dans toute une vie ! Ceci est la conséquence des « progrès » sociaux successivement accordés, par nos gouvernements : retraite à 60 ans, semaine de 35 heures sans diminution de salaire, semaines de congés supplémentaires attribuées, absentéisme incontrôlé …

 

Beaucoup trop de nos emplois marchands ont disparu avec la désindustrialisation de notre pays. Beaucoup trop de postes de fonctionnaires ont été créés (1million et demi en quarante ans !) dans des réorganisations administratives peu opportunes !

 

La France était fière de son École Nationale d’Administration créée par Michel Debré, qui attirait ses jeunes gens les plus brillants. Mais ses diplômés, qui ont occupé les postes les plus importants de l’État, n’ont jamais été capables de doter celui-ci d’une administration aujourd’hui performante et efficace ! Toutes nos réorganisations, que ce soit par centralisation (régions, communautés de communes ...) ou décentralisation (délégation de responsabilités), ont amené à créer de nouvelles structures nécessitant de couteux nouveaux moyens, mais sans supprimer ceux qui devenaient inutiles !

 

On ne peut mettre à la rue aujourd’hui des milliers de fonctionnaires qui font leur travail, en simplifiant celui-ci et en supprimant les doublons et les procédures inutiles, sans leur offrir en alternative des emplois marchands. Cela prendra d’autant plus de temps que les durées de travail dans ces emplois sont déjà très souvent insuffisantes


D'autre part aucun grand programme industriel conséquent n’a été lancé ou encouragé  depuis quarante ans par l’État, et encore aujourd’hui, malgré la véritable explosion des technologies nouvelles que les autres pays ont su exploiter. Et nous avons de plus laissé des pans entiers de notre industrie partir à l'étranger !

 

La France est un grand pays qui doit réagir. Elle peut le faire si elle se réveille et se dote d’hommes politiques courageux, lucides, capables de prendre de grandes décisions, même impopulaires, et de les faire comprendre et accepter par leurs compatriotes. Capables d’entreprendre de grandes réformes pour restructurer son industrie, son administration et ses services publics. Elle peut le faire avec la chance aujourd'hui d’être intégrée dans la communauté européenne qui peut la mettre, encore quelque temps, à l’abri de plus grandes catastrophes économiques.

 

C’est la raison pour laquelle les hommes politiques avisés, de tous bords, devraient oublier leurs querelles politiciennes habituelles, et faire confiance à Michel Barnier et son gouvernement qui vont présenter aujourd'hui leur programme, et qui sont peut-être parmi les derniers et seuls capables aujourd’hui de redresser notre pays!